Jusqu’ici l’administration Trump n’a pas fait de l’Afrique sa priorité. Le dernier passage d’un ministre américain remonte à 19 mois. Et après deux ans à la tête de la diplomatie américaine, c’est la première visite sur le continent de son secrétaire d’État, Mike Pompeo. Une tournée africaine de 5 jours qui commence par Dakar. Mike Pompeo aime le rappeler : cette année 2020 marque les 60 ans des relations entre le Sénégal et les États-Unis.
Cette visite intervient au moment où le Pentagone réfléchit au retrait partiel, voire total, de ses troupes au Sahel, ainsi qu'à l’arrêt de son soutien à l’armée française pour lutter contre les groupes jihadistes. Malgré ce désengagement et les mots souvent désobligeants de Donald Trump à l’égard du continent, les États-Unis espèrent se maintenir en principal partenaire économique de l’Afrique subsaharienne.
Le choix du Sénégal, seul pays francophone visité
Seul pays francophone visité par l’ancien directeur de la CIA lors de cette tournée, le Sénégal a été sélectionné pour son « attachement aux valeurs démocratiques » et sa « contribution à la stabilité de la région » selon Washington.
Sur le plan sécuritaire, le Sénégal est qualifié de « rempart absolu », dans une région sous la menace terroriste, par un haut responsable du département d’État américain… Les États-Unis ont d’ailleurs installé à Thiès un centre régional de formation à la lutte contre le terrorisme. Ils utilisent également l’ancien aéroport international comme escale militaire.
En toile de fond de cette visite, l’influence croissante de la Chine
Au programme de la visite de Mike Pompeo à Dakar : une rencontre avec le président Macky Sall (qui a déjà rencontré le Premier ministre canadien Justin Trudeau mercredi 12 février), une autre le ministre des Affaires étrangères Amadou Ba... Côté affaires, Washington parle d’« énormes opportunités économiques bilatérales », avec en toile de fond l’influence croissante de la Chine. Fin 2019, une quarantaine d’entreprises américaines opéraient au Sénégal. De nouvelles compagnies s’intéressent notamment à l’exploitation du gaz et du pétrole.
Autre message : renoncer à ce que Washington qualifie de diplomatie de la dette de Pékin. La deuxième étape, en Angola lundi 17 février, sera d’ailleurs consacrée à l’économie. À Luanda, Mike Pompeo doit rencontrer le président João Lourenco pour « réaffirmer le soutien des États-Unis... à sa politique anticorruption et aux efforts de démocratisation ». La fin de sa tournée sera consacrée à l’Éthiopie les 18 et 19 février. Le chef de la diplomatie américaine rencontrera le président éthiopien et les officiels de l’Union africaine pour discuter sécurité régionale.
RFI
Cette visite intervient au moment où le Pentagone réfléchit au retrait partiel, voire total, de ses troupes au Sahel, ainsi qu'à l’arrêt de son soutien à l’armée française pour lutter contre les groupes jihadistes. Malgré ce désengagement et les mots souvent désobligeants de Donald Trump à l’égard du continent, les États-Unis espèrent se maintenir en principal partenaire économique de l’Afrique subsaharienne.
Le choix du Sénégal, seul pays francophone visité
Seul pays francophone visité par l’ancien directeur de la CIA lors de cette tournée, le Sénégal a été sélectionné pour son « attachement aux valeurs démocratiques » et sa « contribution à la stabilité de la région » selon Washington.
Sur le plan sécuritaire, le Sénégal est qualifié de « rempart absolu », dans une région sous la menace terroriste, par un haut responsable du département d’État américain… Les États-Unis ont d’ailleurs installé à Thiès un centre régional de formation à la lutte contre le terrorisme. Ils utilisent également l’ancien aéroport international comme escale militaire.
En toile de fond de cette visite, l’influence croissante de la Chine
Au programme de la visite de Mike Pompeo à Dakar : une rencontre avec le président Macky Sall (qui a déjà rencontré le Premier ministre canadien Justin Trudeau mercredi 12 février), une autre le ministre des Affaires étrangères Amadou Ba... Côté affaires, Washington parle d’« énormes opportunités économiques bilatérales », avec en toile de fond l’influence croissante de la Chine. Fin 2019, une quarantaine d’entreprises américaines opéraient au Sénégal. De nouvelles compagnies s’intéressent notamment à l’exploitation du gaz et du pétrole.
Autre message : renoncer à ce que Washington qualifie de diplomatie de la dette de Pékin. La deuxième étape, en Angola lundi 17 février, sera d’ailleurs consacrée à l’économie. À Luanda, Mike Pompeo doit rencontrer le président João Lourenco pour « réaffirmer le soutien des États-Unis... à sa politique anticorruption et aux efforts de démocratisation ». La fin de sa tournée sera consacrée à l’Éthiopie les 18 et 19 février. Le chef de la diplomatie américaine rencontrera le président éthiopien et les officiels de l’Union africaine pour discuter sécurité régionale.
RFI