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Sénégal – Baldé sur sa fortune : Qui pour faire la lumière ?

La campagne électorale s’emballe, les révélations commencent. Abdoulaye Baldé avoue à qui veut l’entendre qu’il a de l’argent et qu’il le partage avec les gens. Des affirmations qui remettent sur le tapis de manière implicite l’affaire Corbeau.



secrétaire général de la présidence de la République et secrétaire exécutif de l’Agence Nationale pour l’Organisation de la Conférence Islamique (ANOCI), Abdoulaye Baldé
secrétaire général de la présidence de la République et secrétaire exécutif de l’Agence Nationale pour l’Organisation de la Conférence Islamique (ANOCI), Abdoulaye Baldé
La fortune de Abdoulaye Baldé est sujette à caution. Elle suscite même la polémique. La sortie du secrétaire général de la présidence de la République et secrétaire exécutif de l’Agence Nationale pour l’Organisation de la Conférence Islamique (ANOCI) à travers les ondes de la RFM sur l’argent qu’il distribue allégrement fait jaser et suscite le branle-bas des observateurs. «D’aucuns disent que Abdoulaye Baldé donne de l’argent, c’est parce que je suis généreux. J’ai des amis qui peuvent donner un chèque de 100 millions de francs CFA sans soucis», a-t-il déclaré. Le chef de file de la liste de la coalition Sopi pour les élections locales du 22 mars prochain à Ziguinchor a précisé : «l’argent que je distribue a une provenance propre, ce n’est pas l’argent du contribuable donc je peux le partager avec vous sans problème. Je ne vais pas acheter des hôtels comme certains moi je préfère le partager avec vous».

Des propos qui ramènent au goût du jour la fameuse affaire du «corbeau» qui avait défrayé la chronique en mai 2006 alors que les chantiers de l’OCI étaient en cours. Le «corbeau» en son vrai nom Malick Ndiaye, un jeune étudiant sénégalais Strasbourg en France avait en effet, accusé le secrétaire général de la présidence de la République d’avoir reçu «des pots de vin» sur les marchés de l’OCI. L’avocat du jeune homme, Aissata Tall Sall avait indiqué l’existence d’un compte de 500millions en France. Se sentant mal dans sa peau, Abdoulaye Baldé avait aussitôt porté plainte. Le «Corbeau» fut, ainsi, condamné pour « faux et usage de faux, informations calomnieuses et diffusion de fausses nouvelles».

Après le feuilleton des chantiers de Thiès, et celui de blanchiment d’argent de Macky Sall, la justice sénégalaise va-t-elle être saisie de cette affaire. En tout état de cause, des voix commencent à s’élever sur cette question. Vont-elles permettre de faire la lumière sur cette supposée fortune du secrétaire exécutif de l’ANOCI ?
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Ndèye Maty Diagne (Stagiaire)

Mercredi 11 Mars 2009 - 23:26


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1.Posté par salif le 12/03/2009 08:48
il est temps que tous les sénégalais ou qu'il soit quel qu'il soit d'ouvrir ses yeux, notre pays est pouri, infesté et atteint. cette génération de nouveaux venus au spmet de notre pays cher sénégal risque de nous couter trés cher, sur le plan humain, économique, social et politique.

2.Posté par Souleymane KANE le 12/03/2009 09:22
Merci, mais avant tout, je crois qu'il faudrait remettre certaines choses en place. Car je pense qu'il ne faut pas aller plus vite que la justice. A l'état actuel des choses, le corbeau n'a pas été condamné. Il a été simplement inculpé pour les délits que vous avez énumérés et placé sous mandat de dépot. Malheureusement, bénéficiant d'une liberté provisoire, il s'est taillé et demeure introuvable. Complicité ou pas? Volonté de protéger quelqu'un en organisant sa fuite ou pas ? Je donne ma langue au chat.
Ce qui demeure constant à la lecture de votre article, qui du reste est fort intéressant, c'est qu'il est devenu aujourd'hui, une nécessité impérieuse de faire faire des "déclarations de fortune" à ceux qui aspirent à nous gouverner. C'est trop facile de venir dire que "j'ai des amis qui peuvent signer un chèque de 100 millions sans soucis". Déclaration extrêmement grave. L'auteur en est plus que conscient que quiconque puisqu'il est juriste de formation. Mais bon dans un pays où "jusqu'à l'extension du soleil", on pourra jamais faire la lumière sur des milliards disparus entre Thiès et l'avenue L. Sédar Senghor à Dakar, tout semble permis. Néanmoins, la rigueur dans la gestion et le respect dû au peuple, devrait pousser certains à réfléchir 10 mille fois avant de la claquer.
Cette sortie d'Abdoulaye Baldé qui révulse et révolte, s'inscrit cependant dans la même ligne que celle du chef de l'état qui il y a quelques années, recevant des militants camançais, annonçait devant les caméras de la (sa) télévision nationale : "j'ai des moyens, je vais les donner à Baldé", pour lancer ce dernier dans la politique. Une sortie qui en son temps n'avait pas choqué car coïncidant avec l'époque du "bayi lène gorgui mou ligueye". Mais aujourd'ui, on a vu les effets. Et ce n'est que le début du commencement.

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