M'ont pleinement habité un sentiment de fierté et un autre sentiment de bonheur au sortir de ces deux jours de Paris, les 24 et 25 fevrier 2014. Pour autant, force est de noter dans le concert des économies qu'un défi est de promouvoir les investissements, un autre est de favoriser les exportations. À ce niveau, ne pas "presidentialiser la promotion de l'offre exportable", de la même manière que le Chef de l'Etat a aidé les marketeurs de l'investissement à oeuvrer pour faire du Sénégal "la première destination de l'investissement en Afrique", pourrait provoquer des points noirs au moment de faire le bilan du Pse.
Cette "presidentialisation de la promotion de l'offre exportable", à faire en compagnie de l'Asepex que dirige présentement le docteur Malick Diop, non sans perspectives, s'imposerait à travers la tenue de ce que j'appelle le FISEX. Comprenez, le Forum International du Senegal Export. Le rendez-vous serait donc un grand moment de communication sur le commerce international mais se voudrait surtout une exposition à vocation universelle des produits "Origine Sénégal".
Sous cet angle, une semaine suffirait pour organiser le FISEX et pour, en même temps, renforcer et diversifier la présence du Sénégal sur les marchés porteurs au moyen des mille et un contacts qui seraient noués et des nombreux contrats qui seraient établis à coût de milliards. Certainement !
Aussi, dans sa mise en mise, le FISEX aurait lieu une fois par an et structuré en deux sessions : la session inaugurale pour l'ouverture et la grande session de l'ouverture à la clôture.
A placer sous l’autorité et la présidence effective du Chef de l'Etat, le FISEX serait, dans son fonctionnement en tant que structure institutionnelle, composé de deux comités : le Comité de Pilotage du Conseil Supérieur des Exportations [secteur privé, secteur public, organisations sous-régionales et internationales comme l'Uemoa, la Cedeao, le Nepad,l'Union Européenne ou encore les institutions bancaires] et le Comité d’Organisation.
Tout cela devrait se tenir à Dakar, comme cela se fait dans la quasi-totalité des pays qui aspirent à l'émergence et qui ont inclus dans leur plan stratégique la si importante "soeur jumelle" de l'investissement : l'export. Et c'est de ce point de vue que s'impose l'urgence d'un Pse des exportations !
Dans cette logique, il y'aurait deux niveaux à cibler. Le premier palier est le marché local, le premier marché d'exportation d'un point donné. Le second est le marché international, en passant par un espace à consolider dans le cadre de la diversification des lieux de vente, le marché sous-régional.
Le marché local, au delà de maintenir en vie les entreprises de très petite taille, a pour sens de satisfaire les besoins de consommation et de garantir surtout la paix sociale.
De son côté, le marché international, qui englobe le marché sous-régional, donne un sens complémentaire voire supplémentaire à l'investissement en ce qu'il permet d'avoir des devises et d'exister dans le si vaste champ de l'émergence.
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