Le bâtonnier de l'Ordre National des Avocats du Sénégal, Mame Adama Gueye (Ph. avocats-maga.sn)
Me Mame Adama Gueye envisage de rendre plus visible et plus dynamique le Conseil de l’ordre des Avocats du Sénégal. «Nous avons décidé désormais nous les avocats, à travers le Conseil de l’ordre, d’assumer toute notre responsabilité sociale par rapport à la surveillance de l’Etat de droit», a déclaré le bâtonnier au micro de nos confrères de la Radio Futurs Médias (RFM). L’ancien président du Forum Civil a tenu à préciser que :«toutes les organisations évoluent. C’est la marque d’une évolution de la démarche du Conseil de l’ordre par rapport à ces types de questions». Ainsi le Conseil veut redoubler d’efforts et être plus vigilant par rapport à d’éventuelles violations de l’Etat de droit. Selon lui, «c’est l’Etat de droit qui constitue le socle sur lequel repose l’équilibre de la société. Il supporte mal des violations». Le bâtonnier a indiqué qu’à «force de le violer, on finit par tomber dans l’Etat de police et dans l’anarchie».
Les raisons du changement de cap
C’est ainsi que Mame Adama Gueye a fait savoir que «c’est de notre responsabilité nous avocats, qui sommes des sentinelles de la liberté, qui sommes des sentinelles de l’Etat de droit, de le défendre. Parce que sans Etat de droit, il n’y pas d’avocat, il n’y a pas de droit, de citoyen à défendre et cela nous ne pouvons pas l’accepter». Il est d’avis que «cette démarche que le Conseil de l’ordre des avocats a inaugurée est une tendance mondiale. C’est une orientation qui est aujourd’hui universelle au niveau des organisations d’avocats». Le bâtonnier de révéler que «nous venons de signer la convention des avocats du monde et l’une de ses recommandations, c’est d’inviter les ordres d’avocats à être plus vigilants sur les questions d’Etat de droit».
Contre la violation de la présomption d’innocence
L’ancien président du Forum civil a, par ailleurs, dénoncé la démarche habituelle du ministère de l’Intérieur qui, selon lui, rend à chaque fois la sentence avant d’ouvrir une enquête. A ce propos a-t-il affirmé, «notre inquiétude résulte du fait que des citoyens sont accusés de fait alors que l’enquête n’est même pas ouverte». Ce qu’il considère comme «une violation flagrante d’un principe qui est fondamental, qui est celui de la présomption d’innocence». Et nous avons voulu par ce communiqué, a souligné Me Mame Adama Gueye «mettre le holà parce que les avocats sont les premiers défenseurs de la liberté individuelle et que si les sentences sont rendues avant que les gens n’aient déjà fait l’objet d’une enquête, cela pose beaucoup de problèmes, surtout celui de l’honorabilité».
L’affaire Macky Sall en toile de fond
Le communiqué du ministère de l’Intérieur sur la convocation de Macky Sall à la police est beaucoup décrié par les avocats. «Ce procédé que le ministère de l’Intérieur semble s’approprier n’est pas légal. «Il n’a absolument pas le droit. Même l’autorité judiciaire qui a plus vocation que le ministère de l’Intérieur à engager des poursuites contre des personnes impliquées dans des faits délictueux, ne peut pas, avoir le droit d’accuser des individus en fond, du fait du principe de la présomption d’innocence », a plaidé Me Mame Adama Gueye de manière formelle. Selon lui, «c’est au tribunal de juger, de condamner ou de relaxer». Le bâtonnier de l’ordre des avocats de se demander, «alors si on commence par condamner des gens avant de les avoir jugés ça sert à quoi de les juger» ?
Les raisons du changement de cap
C’est ainsi que Mame Adama Gueye a fait savoir que «c’est de notre responsabilité nous avocats, qui sommes des sentinelles de la liberté, qui sommes des sentinelles de l’Etat de droit, de le défendre. Parce que sans Etat de droit, il n’y pas d’avocat, il n’y a pas de droit, de citoyen à défendre et cela nous ne pouvons pas l’accepter». Il est d’avis que «cette démarche que le Conseil de l’ordre des avocats a inaugurée est une tendance mondiale. C’est une orientation qui est aujourd’hui universelle au niveau des organisations d’avocats». Le bâtonnier de révéler que «nous venons de signer la convention des avocats du monde et l’une de ses recommandations, c’est d’inviter les ordres d’avocats à être plus vigilants sur les questions d’Etat de droit».
Contre la violation de la présomption d’innocence
L’ancien président du Forum civil a, par ailleurs, dénoncé la démarche habituelle du ministère de l’Intérieur qui, selon lui, rend à chaque fois la sentence avant d’ouvrir une enquête. A ce propos a-t-il affirmé, «notre inquiétude résulte du fait que des citoyens sont accusés de fait alors que l’enquête n’est même pas ouverte». Ce qu’il considère comme «une violation flagrante d’un principe qui est fondamental, qui est celui de la présomption d’innocence». Et nous avons voulu par ce communiqué, a souligné Me Mame Adama Gueye «mettre le holà parce que les avocats sont les premiers défenseurs de la liberté individuelle et que si les sentences sont rendues avant que les gens n’aient déjà fait l’objet d’une enquête, cela pose beaucoup de problèmes, surtout celui de l’honorabilité».
L’affaire Macky Sall en toile de fond
Le communiqué du ministère de l’Intérieur sur la convocation de Macky Sall à la police est beaucoup décrié par les avocats. «Ce procédé que le ministère de l’Intérieur semble s’approprier n’est pas légal. «Il n’a absolument pas le droit. Même l’autorité judiciaire qui a plus vocation que le ministère de l’Intérieur à engager des poursuites contre des personnes impliquées dans des faits délictueux, ne peut pas, avoir le droit d’accuser des individus en fond, du fait du principe de la présomption d’innocence », a plaidé Me Mame Adama Gueye de manière formelle. Selon lui, «c’est au tribunal de juger, de condamner ou de relaxer». Le bâtonnier de l’ordre des avocats de se demander, «alors si on commence par condamner des gens avant de les avoir jugés ça sert à quoi de les juger» ?