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Il est 10h à la Liberté 5. Dans ce quartier, tous les kiosques de pain sont fermés. Les boutiques, non plus, ne possèdent pas cette denrée tant prisée pour le petit déjeuner. Les riverains vaquent à leurs occupations.
Moussa, jeune homme habitant dans le quartier se confesse. "la grève des boulangers nous cause d’énormes désagréments. Il est très difficile de trouver du pain ces jours-ci. Il est devenu tellement cher que ma mère a fini par trouver des stratagèmes". Moussa d'ajouter: "elle se lève de bonheur pour nous préparer un bon ‘fondé’ (bouillie à base de farine mil)". le "fondé" risque de supplanter le pain si la grève se poursuit. En effet, le jeune citadin soutient qu’il peut "désormais se passer du déjeuner à l’occidental car sa maman prépare maintenant le "fondé" avec tous les ingrédients qu’il faut".
A côté du "fondé", un autre est en train de faire des émules. Il s'agit des biscuits. Toujours à Liberté 6, le boutiquier du coin, est chaque depuis le démarrage de la grève (samedi), assailli par une foule relativement importante.
Ibrahima, c'est son nom est sollicité de toute part. Chacun l’appelle Apparemment très familier avec les riverain, il est apostrophé, tutoyé par ses clients qui cherchent pour la plupart des sachets de biscuits. Le commerce florissant du pain est pendant ces trois jours relégué au second plan. La Fédération nationale des boulangers qui a déclenché ce mouvement suite à la baisse du prix du pain décidée par l'Etat est en train de frayer du chemin à d'autres produits comme le "fondé", les biscuits et les bégnets.
Tout de même la rareté de la baguette de pain traîne un lot de malheur. Non loin de ce périmètre, une gargote souffre beaucoup du mouvement des boulangers. La gérante, Soukeyna Mbow vend des friandises et sandwichs. Son commerce est très affecté par la grève. Il n'y a que deux personnes qui sont assises autour de sa table. Interpellée sur la pénurie de pain, elle s’exclame « cette grève nous fait vraiment souffrir. Comment allons nous vendre nos sandwichs sans pain ?».
Cependant, des personnes qui ne peuvent guère se passer du pain, semblent trouver la solution chez les pâtissiers. Au rond point liberté 6, les kiosques de pain sont également fermés contrairement à une pâtisserie logée juste à l’angle. Elle grouille de monde. Diarra rencontrée à la porte de sortie tient, entre ses mains, un sachet rempli de croissants et de pain de mie. "Nous sommes obligés de nous rabattre sur la pâtisserie. C’est une habitude pour ma famille de consommer des produits à base de farine de blé pour le petit déjeuner". Toutefois la patisserie n'est pas à la portée de tout le monde. Il faut, en effet, débourser beaucoup plus que ce qu’on a l'habitude de débloquer pour acheter du pain. Cela semble ne pas être un souci pour cette dame. "Depuis samedi, je viens acheter de la pâtisserie pour le petit déjeuner qu’importe le prix. C’est une nécessité pour nous" révèle-t-elle.
Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, cette grève déclenchée par la Fédération nationale des boulangers du Sénégal fait la bonne affaire des pâtisseries. Une vendeuse confie que ses recettes ont plus que doublé depuis samedi.
Moussa, jeune homme habitant dans le quartier se confesse. "la grève des boulangers nous cause d’énormes désagréments. Il est très difficile de trouver du pain ces jours-ci. Il est devenu tellement cher que ma mère a fini par trouver des stratagèmes". Moussa d'ajouter: "elle se lève de bonheur pour nous préparer un bon ‘fondé’ (bouillie à base de farine mil)". le "fondé" risque de supplanter le pain si la grève se poursuit. En effet, le jeune citadin soutient qu’il peut "désormais se passer du déjeuner à l’occidental car sa maman prépare maintenant le "fondé" avec tous les ingrédients qu’il faut".
A côté du "fondé", un autre est en train de faire des émules. Il s'agit des biscuits. Toujours à Liberté 6, le boutiquier du coin, est chaque depuis le démarrage de la grève (samedi), assailli par une foule relativement importante.
Ibrahima, c'est son nom est sollicité de toute part. Chacun l’appelle Apparemment très familier avec les riverain, il est apostrophé, tutoyé par ses clients qui cherchent pour la plupart des sachets de biscuits. Le commerce florissant du pain est pendant ces trois jours relégué au second plan. La Fédération nationale des boulangers qui a déclenché ce mouvement suite à la baisse du prix du pain décidée par l'Etat est en train de frayer du chemin à d'autres produits comme le "fondé", les biscuits et les bégnets.
Tout de même la rareté de la baguette de pain traîne un lot de malheur. Non loin de ce périmètre, une gargote souffre beaucoup du mouvement des boulangers. La gérante, Soukeyna Mbow vend des friandises et sandwichs. Son commerce est très affecté par la grève. Il n'y a que deux personnes qui sont assises autour de sa table. Interpellée sur la pénurie de pain, elle s’exclame « cette grève nous fait vraiment souffrir. Comment allons nous vendre nos sandwichs sans pain ?».
Cependant, des personnes qui ne peuvent guère se passer du pain, semblent trouver la solution chez les pâtissiers. Au rond point liberté 6, les kiosques de pain sont également fermés contrairement à une pâtisserie logée juste à l’angle. Elle grouille de monde. Diarra rencontrée à la porte de sortie tient, entre ses mains, un sachet rempli de croissants et de pain de mie. "Nous sommes obligés de nous rabattre sur la pâtisserie. C’est une habitude pour ma famille de consommer des produits à base de farine de blé pour le petit déjeuner". Toutefois la patisserie n'est pas à la portée de tout le monde. Il faut, en effet, débourser beaucoup plus que ce qu’on a l'habitude de débloquer pour acheter du pain. Cela semble ne pas être un souci pour cette dame. "Depuis samedi, je viens acheter de la pâtisserie pour le petit déjeuner qu’importe le prix. C’est une nécessité pour nous" révèle-t-elle.
Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, cette grève déclenchée par la Fédération nationale des boulangers du Sénégal fait la bonne affaire des pâtisseries. Une vendeuse confie que ses recettes ont plus que doublé depuis samedi.