Le président de la République, Abdoulaye Wade s'est adressé à la nation
L’année 2008 s’est terminée au Sénégal avec un intense réchauffement du front social. A Guédiawaye, pour la première fois dans l’histoire du pays, des imams ont marché contre la vie chère, les coupures intempestives et la cherté du prix de l’électricité alors qu’à Kédougou (720km Sud-ouest), de violents émeutes ont éclatés avec un bilan d’au moins deux morts dont un par balle. Des remous et des menaces de grève générale sont notés dans quasiment tous les secteurs.
Le président de la République, Abdoulaye Wade a occulté toutes ces troubles dans son rituel adresse à la nation. «Des frustrations se sont exprimées ces derniers temps contre les délestages et les méthodes de facturation de la SENELEC», a évoqué le chef de l’Etat de manière lapidaire.
Le chef de l’Etat s’est largement prononcé sur l’économie nationale qui a subit les contrecoups de la fluctuation du prix du baril du pétrole. Faisant savoir que le gouvernement n’a aucune prise sur ces facteurs exogènes, il a souligné que «c’est ainsi que, pour ne pas répercuter la hausse des prix sur ceux des denrées de première nécessité, en plus des suspensions de taxes et droits sur certains produits alimentaires, ce qui est un manque à gagner pour le Trésor public, des subventions diverses ont été débloquées pour un montant de 239 milliards de CFA, soit plus de 4 % de notre Produit Intérieur Brut».
Selon lui, «malgré tout, les fondamentaux de notre économie sont restés solides». Il a, en effet, ajouté «nos performances en matière de réformes pour améliorer l’environnement des affaires et attirer plus d’investissements sont reconnues dans le Rapport Doing business de la Banque Mondiale qui a classé le Sénégal sur la liste des réformateurs, 1er en Afrique et 5ème mondial. Cela montre notre bonne volonté».
http://www.pressafrik.com/Doing-business-2009-La-verite-sur-le-classement-du-Senegal_a197.html
Wade reconnait les erreurs du gouvernement
Le chef de l’Etat a, en outre, reconnu les erreurs de son gouvernement dans la gestion du budget national. Des erreurs qui ont coûté à l’ancien ministre du budget, Ibrahima Sarr son poste. «Entre 2007 et 2008, nous avons commis des erreurs. Nous avons donc reconnu nos erreurs et, au même moment, nous nous sommes engagés à les éviter à l’avenir.», a-t-il déclaré. Abdoulaye Wade de lister ces erreurs au nombre de trois selon lui : «le nouveau ministre du budget, en toute bonne foi, avait fait des avances hors budget, en attendant les crédits qui devaient normalement venir. Des ministres avaient engagé des dépenses de sommes inscrites à leurs budgets mais, dans le cadre de la politique de subventions aux consommateurs, ces crédits ont été totalement ou partiellement ponctionnés. Ils avaient quand même engagé l’Etat vis-à-vis de ses clients du secteur privé et enfin, certains organismes bénéficiant de l’autonomie de gestion comme les hôpitaux, après avoir dépensé leurs budgets, ont cru devoir contracter des avances de fournisseurs, créant ainsi un endettement de l’Etat».
Dette intérieur, Wade dédouane son gouvernement
Il a tenu à faire comprendre que «ce sont là les trois erreurs cumulées qui sont à la base de la dette de l’Etat, d’environ 174 milliards CFA, due au secteur privé. On n’a trouvé nulle part une trace de malversation ou de corruption».
L’important est que, selon lui, connaissant les sources de cette dette nous avons pris les dispositions pour qu’elle ne se renouvelle plus en même temps que l’engagement de la solder au plus tard le 31 janvier. «Les ministres comme les agents des services décentralisés ont été invités à éviter ces pratiques qui, à l’avenir, seront immédiatement sanctionnées», a prévenu le président de la République.
Le chef de l’Etat a, par rapport à cette dette intérieure, souligné que l’Etat avait plusieurs possibilités de la solder sans avoir recours à un autre endettement mais «Nous avons préféré faire ce que font tous les agents économiques solvables et performants : recourir à l’emprunt», a-t-il précisé. Il a, à ce sujet, salué la solvabilité de l’Etat du Sénégal qui s’est, selon lui, justifiée par les crédits que lui ont octroyés la France et le Fonds Monétaire International (FMI).
Les «TGP» en force en 2009
Les Très Grands Projets (TGP) dont le président de la République avait évoqué pour la première fois au Forum Banlieue avenir en novembre dernier à Pikine sont revenus en force dans son adresse à la nation. «Cette année encore nous réaliserons ce que nous appelons les Très Grands Projets, TGP», a-t-il indiqué.
Abdoulaye Wade a avancé qu’il «y a d’abord, en plus de nos trois universités, l’entame d’une nouvelle génération d’universités : Université des Métiers à Saint-Louis dont les plans son terminés et le financement obtenu, deux Centres Universitaires Régionaux à Diamniadio et Tambacounda, l’Ecole des Mines sur le modèle de celle de Paris et un Collègue des métiers de la métallurgie à Kédougou». Avant d’annoncer dans le domaine industriel deux grands projets «Samand Peugeot : sortie de 10 000 voitures et une usine de fabrication de Gros Porteurs qui est en train d’être mise en place», qui vont, selon lui, démarrer.
Le Port du Futur avec D.P. World, le périmètre de Diamniadio-Bargny, en partenariat avec Jebel Ali Free Zone de Dubaï, la Zone Economique Spéciale (ZES) sont des projets qui sont revenus dans le discours du chef de l’Etat avec les montants de leur réalisation et ce qu’ils peuvent apporter à terme aux populations sénégalaises.
Le plus grand port de la côte atlantique en ligne de mire
«Le clou de cette stratégie sera le plus grand port de la Côte Atlantique de l’Afrique qui comprendra en fait plusieurs unités portuaires : un port minéralier pour le transport des phosphates de Thiès et celles de Matam ainsi que le minerai de fer du Sénégal Oriental, un Port Containers pour les plus grands opérateurs mondiaux, un quai pour la société américaine Energy Allied qui doit édifier dans la zone une raffinerie, un Port adossé au grand projet de Pétrochimie de l’Iran», a expliqué Abdoulaye Wade
D’autres grands projets sont, en outre, en œuvre si l’on en croit le président de la République. C’est pour cette raison qu’il a fait savoir : «si je devais énumérer tous les projets d’infrastructures qui doivent connaître un début de matérialisation en 2009, cela prendrait beaucoup de temps. J’ai donc demandé au Ministre de publier un tableau dans la presse et de le commenter dans toutes les langues nationales pour que chacun puisse apprécier ce qui a été prévu pour son département».
Le chef de l’Etat tient, par ailleurs à décentraliser l’intérieur du Sénégal par les airs. Il a annoncé le lancement d’une compagnie nationale Air Téranga qui sera, selon lui, précédé par la construction d’aéroports régionaux.
Le troisième festival mondial des arts nègres prévu en décembre 2009 au Sénégal tient à cœur le président de la République. Pour lui, «il reste le plus grand projet culturel africain de tous les temps». Il a, ainsi, affirmé que «tout est en place et fonctionne bien. Le 14 janvier 2009, je présiderai la réunion de la commission nationale de nos frères Africains Américains à New York. Tous les pays se préparent pour ce grand rendez-vous». Abdoulaye Wade de poursuivre : «je suis sûr que nous aurons tous à cœur de réussir cette manifestation dont l’organisation nous est confiée par tous les peuples noirs d’Afrique et de la Diaspora».
Dans cette même perspective, nous espérons terminer et inaugurer le Monument de la Renaissance Africaine érigé à la gloire de l’Afrique.
Corriger les faiblesses du plan Sésame
Le chef de l’Etat n’a pas été très prolixe sur la santé. Il demeure optimiste quant à l’atteinte des objectifs du millénaire, en dépit des pronostics «pessimistes» sur la capacité des Africains à être au rendez-vous de 2015, a-t-il soutenu.
Le président de la République a, en outre, lancé une nouvelle trouvaille. Il a parlé de l’initiative «Badienou goxx». Et d’expliquer : «Il s’agit dans chaque quartier ou village, de responsabiliser une femme leader dont la mission sera de sensibiliser les femmes et leur montrer comment elles peuvent éviter les accidents de grossesse ou d’accouchement, de suivre les femmes enceintes pour les familiariser avec les consultations pré et post natales, le suivi dans l’alimentation et la vaccination». Il a précisé à ce sujet, que «la première expérience dans la commune et le département de Kolda devrait commencer en ce mois de janvier».
Abdoulaye Wade a, par ailleurs, salué les vertus du plan Sésame. «Je me réjouis du succès enregistré par le Plan Sésame pour la prise en charge gratuite des personnes âgées de 60 ans. Mais il convient de corriger ses faiblesses exploitées par d’autres personnes bénéficiant déjà de couverture dans ce domaine», a-t-il fait comprendre. Le chef de l’Etat a souligné, sur un autre registre, que «l’assainissement de la gestion hospitalière devra, à son tour, être poursuivie avec vigueur».
Wade sélectif sur le dialogue politique
Depuis la présidentielle de février 2007, le dialogue politique est au point mort au Sénégal. Les partis de l’opposition et du pouvoir ne se retrouvent plus pour convenir des consensus sur le processus électoral. L’adresse à la Nation du président de la République est venue confirmer cette tendance. Abdoulaye Wade s’est limité à dire : «Nous allons continuer à approfondir notre démocratie. Dans ce sens nous poursuivrons le dialogue entamé au lendemain de l’élection présidentielle avec les leaders de l’opposition républicaine, qui acceptent le respect de la Constitution, des lois et règlements. Nous pourrons convenir d’un calendrier de rencontres».
Le président de la République a, dans la foulée, indiqué : «nous irons aux élections locales du 22 mars prochain. L’Administration a pris toutes les dispositions pour le déroulement régulier et transparent du scrutin».
Pour ce qui est des gages de transparence, il a argué que «le fichier électoral et les équipements numériques sont à la disposition des candidats qui peuvent, avec leurs experts, se rendre au Ministère de l’Intérieur pour consulter notre système numérisé d’enregistrement dont la fiabilité est reconnue». Au demeurant, a-t-il poursuivi, la liste électorale sera publiée sur Internet où tout un chacun peut procéder à toute vérification éventuelle.
Le président de la République, Abdoulaye Wade a occulté toutes ces troubles dans son rituel adresse à la nation. «Des frustrations se sont exprimées ces derniers temps contre les délestages et les méthodes de facturation de la SENELEC», a évoqué le chef de l’Etat de manière lapidaire.
Le chef de l’Etat s’est largement prononcé sur l’économie nationale qui a subit les contrecoups de la fluctuation du prix du baril du pétrole. Faisant savoir que le gouvernement n’a aucune prise sur ces facteurs exogènes, il a souligné que «c’est ainsi que, pour ne pas répercuter la hausse des prix sur ceux des denrées de première nécessité, en plus des suspensions de taxes et droits sur certains produits alimentaires, ce qui est un manque à gagner pour le Trésor public, des subventions diverses ont été débloquées pour un montant de 239 milliards de CFA, soit plus de 4 % de notre Produit Intérieur Brut».
Selon lui, «malgré tout, les fondamentaux de notre économie sont restés solides». Il a, en effet, ajouté «nos performances en matière de réformes pour améliorer l’environnement des affaires et attirer plus d’investissements sont reconnues dans le Rapport Doing business de la Banque Mondiale qui a classé le Sénégal sur la liste des réformateurs, 1er en Afrique et 5ème mondial. Cela montre notre bonne volonté».
http://www.pressafrik.com/Doing-business-2009-La-verite-sur-le-classement-du-Senegal_a197.html
Wade reconnait les erreurs du gouvernement
Le chef de l’Etat a, en outre, reconnu les erreurs de son gouvernement dans la gestion du budget national. Des erreurs qui ont coûté à l’ancien ministre du budget, Ibrahima Sarr son poste. «Entre 2007 et 2008, nous avons commis des erreurs. Nous avons donc reconnu nos erreurs et, au même moment, nous nous sommes engagés à les éviter à l’avenir.», a-t-il déclaré. Abdoulaye Wade de lister ces erreurs au nombre de trois selon lui : «le nouveau ministre du budget, en toute bonne foi, avait fait des avances hors budget, en attendant les crédits qui devaient normalement venir. Des ministres avaient engagé des dépenses de sommes inscrites à leurs budgets mais, dans le cadre de la politique de subventions aux consommateurs, ces crédits ont été totalement ou partiellement ponctionnés. Ils avaient quand même engagé l’Etat vis-à-vis de ses clients du secteur privé et enfin, certains organismes bénéficiant de l’autonomie de gestion comme les hôpitaux, après avoir dépensé leurs budgets, ont cru devoir contracter des avances de fournisseurs, créant ainsi un endettement de l’Etat».
Dette intérieur, Wade dédouane son gouvernement
Il a tenu à faire comprendre que «ce sont là les trois erreurs cumulées qui sont à la base de la dette de l’Etat, d’environ 174 milliards CFA, due au secteur privé. On n’a trouvé nulle part une trace de malversation ou de corruption».
L’important est que, selon lui, connaissant les sources de cette dette nous avons pris les dispositions pour qu’elle ne se renouvelle plus en même temps que l’engagement de la solder au plus tard le 31 janvier. «Les ministres comme les agents des services décentralisés ont été invités à éviter ces pratiques qui, à l’avenir, seront immédiatement sanctionnées», a prévenu le président de la République.
Le chef de l’Etat a, par rapport à cette dette intérieure, souligné que l’Etat avait plusieurs possibilités de la solder sans avoir recours à un autre endettement mais «Nous avons préféré faire ce que font tous les agents économiques solvables et performants : recourir à l’emprunt», a-t-il précisé. Il a, à ce sujet, salué la solvabilité de l’Etat du Sénégal qui s’est, selon lui, justifiée par les crédits que lui ont octroyés la France et le Fonds Monétaire International (FMI).
Les «TGP» en force en 2009
Les Très Grands Projets (TGP) dont le président de la République avait évoqué pour la première fois au Forum Banlieue avenir en novembre dernier à Pikine sont revenus en force dans son adresse à la nation. «Cette année encore nous réaliserons ce que nous appelons les Très Grands Projets, TGP», a-t-il indiqué.
Abdoulaye Wade a avancé qu’il «y a d’abord, en plus de nos trois universités, l’entame d’une nouvelle génération d’universités : Université des Métiers à Saint-Louis dont les plans son terminés et le financement obtenu, deux Centres Universitaires Régionaux à Diamniadio et Tambacounda, l’Ecole des Mines sur le modèle de celle de Paris et un Collègue des métiers de la métallurgie à Kédougou». Avant d’annoncer dans le domaine industriel deux grands projets «Samand Peugeot : sortie de 10 000 voitures et une usine de fabrication de Gros Porteurs qui est en train d’être mise en place», qui vont, selon lui, démarrer.
Le Port du Futur avec D.P. World, le périmètre de Diamniadio-Bargny, en partenariat avec Jebel Ali Free Zone de Dubaï, la Zone Economique Spéciale (ZES) sont des projets qui sont revenus dans le discours du chef de l’Etat avec les montants de leur réalisation et ce qu’ils peuvent apporter à terme aux populations sénégalaises.
Le plus grand port de la côte atlantique en ligne de mire
«Le clou de cette stratégie sera le plus grand port de la Côte Atlantique de l’Afrique qui comprendra en fait plusieurs unités portuaires : un port minéralier pour le transport des phosphates de Thiès et celles de Matam ainsi que le minerai de fer du Sénégal Oriental, un Port Containers pour les plus grands opérateurs mondiaux, un quai pour la société américaine Energy Allied qui doit édifier dans la zone une raffinerie, un Port adossé au grand projet de Pétrochimie de l’Iran», a expliqué Abdoulaye Wade
D’autres grands projets sont, en outre, en œuvre si l’on en croit le président de la République. C’est pour cette raison qu’il a fait savoir : «si je devais énumérer tous les projets d’infrastructures qui doivent connaître un début de matérialisation en 2009, cela prendrait beaucoup de temps. J’ai donc demandé au Ministre de publier un tableau dans la presse et de le commenter dans toutes les langues nationales pour que chacun puisse apprécier ce qui a été prévu pour son département».
Le chef de l’Etat tient, par ailleurs à décentraliser l’intérieur du Sénégal par les airs. Il a annoncé le lancement d’une compagnie nationale Air Téranga qui sera, selon lui, précédé par la construction d’aéroports régionaux.
Le troisième festival mondial des arts nègres prévu en décembre 2009 au Sénégal tient à cœur le président de la République. Pour lui, «il reste le plus grand projet culturel africain de tous les temps». Il a, ainsi, affirmé que «tout est en place et fonctionne bien. Le 14 janvier 2009, je présiderai la réunion de la commission nationale de nos frères Africains Américains à New York. Tous les pays se préparent pour ce grand rendez-vous». Abdoulaye Wade de poursuivre : «je suis sûr que nous aurons tous à cœur de réussir cette manifestation dont l’organisation nous est confiée par tous les peuples noirs d’Afrique et de la Diaspora».
Dans cette même perspective, nous espérons terminer et inaugurer le Monument de la Renaissance Africaine érigé à la gloire de l’Afrique.
Corriger les faiblesses du plan Sésame
Le chef de l’Etat n’a pas été très prolixe sur la santé. Il demeure optimiste quant à l’atteinte des objectifs du millénaire, en dépit des pronostics «pessimistes» sur la capacité des Africains à être au rendez-vous de 2015, a-t-il soutenu.
Le président de la République a, en outre, lancé une nouvelle trouvaille. Il a parlé de l’initiative «Badienou goxx». Et d’expliquer : «Il s’agit dans chaque quartier ou village, de responsabiliser une femme leader dont la mission sera de sensibiliser les femmes et leur montrer comment elles peuvent éviter les accidents de grossesse ou d’accouchement, de suivre les femmes enceintes pour les familiariser avec les consultations pré et post natales, le suivi dans l’alimentation et la vaccination». Il a précisé à ce sujet, que «la première expérience dans la commune et le département de Kolda devrait commencer en ce mois de janvier».
Abdoulaye Wade a, par ailleurs, salué les vertus du plan Sésame. «Je me réjouis du succès enregistré par le Plan Sésame pour la prise en charge gratuite des personnes âgées de 60 ans. Mais il convient de corriger ses faiblesses exploitées par d’autres personnes bénéficiant déjà de couverture dans ce domaine», a-t-il fait comprendre. Le chef de l’Etat a souligné, sur un autre registre, que «l’assainissement de la gestion hospitalière devra, à son tour, être poursuivie avec vigueur».
Wade sélectif sur le dialogue politique
Depuis la présidentielle de février 2007, le dialogue politique est au point mort au Sénégal. Les partis de l’opposition et du pouvoir ne se retrouvent plus pour convenir des consensus sur le processus électoral. L’adresse à la Nation du président de la République est venue confirmer cette tendance. Abdoulaye Wade s’est limité à dire : «Nous allons continuer à approfondir notre démocratie. Dans ce sens nous poursuivrons le dialogue entamé au lendemain de l’élection présidentielle avec les leaders de l’opposition républicaine, qui acceptent le respect de la Constitution, des lois et règlements. Nous pourrons convenir d’un calendrier de rencontres».
Le président de la République a, dans la foulée, indiqué : «nous irons aux élections locales du 22 mars prochain. L’Administration a pris toutes les dispositions pour le déroulement régulier et transparent du scrutin».
Pour ce qui est des gages de transparence, il a argué que «le fichier électoral et les équipements numériques sont à la disposition des candidats qui peuvent, avec leurs experts, se rendre au Ministère de l’Intérieur pour consulter notre système numérisé d’enregistrement dont la fiabilité est reconnue». Au demeurant, a-t-il poursuivi, la liste électorale sera publiée sur Internet où tout un chacun peut procéder à toute vérification éventuelle.