Le couvre-feu a été levé et les rues de la capitale, Conakry, étaient calmes samedi.
Les militaires putschistes conduits par le capitaine Moussa Dadis Camara ont pris le pouvoir mardi, sans effusion de sang, quelques heures après le décès du président Lansana Conté.
L'équipe politique sortante leur a fait allégeance et les nouvelles autorités ont cherché à rassurer la communauté internationale sur leurs intentions.
Le président sénégalais, qui a eu vendredi une conversation de trois quarts d'heure avec le capitaine Camara, a estimé sur Radio France Internationale que les militaires au pouvoir à Conakry "méritent d'être soutenus (...) On ne va pas leur jeter la pierre".
Le nouvel homme fort de la Guinée, a ajouté Wade, "m'appelle 'papa' (...) C'est un jeune homme qui semble sincère".
Le président sénégalais a précisé que Camara n'avait pas exclu que des élections se tiennent en Guinée avant la fin 2010, date fixée dans un premier temps par les militaires.
"Il m'a dit: 'on a besoin de huit mois pour les inscriptions sur les listes électorales (...) Après on organisera des élections", a déclaré Wade, en visite à Paris.
Les partis d'opposition guinéens ont approuvé avec prudence la prise du pouvoir des militaires, tout en appelant à des élections dès l'an prochain.
Les présidents du Liberia, de Sierra Leone, de Guinée-Bissau et de Côte d'Ivoire étaient présents vendredi à Conakry pour assister à une cérémonie en hommage au président Conté.
CALME À CONAKRY
Mais les États-Unis, l'Union africaine et l'Union européenne ont dénoncé le coup d'État.
Le Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD) mis en place par le capitaine Camara a levé samedi le couvre-feu que des soldats avaient imposé la veille au soir en tirant en l'air dans les rues.
"Soucieux d'établir un climat de paix, le CNDD a décidé de lever à compter de ce samedi le couvre-feu", a annoncé la nouvelle instance dirigeante.
La junte a par ailleurs repoussé à mardi une rencontre prévue dans la journée avec des diplomates étrangers dans la capitale.
Vendredi, le pays a réservé des funérailles nationales à Lansana Conté, qui avait régné sans partage sur la Guinée durant près d'un quart de siècle et a été inhumé à Moussayah, sa ville natale.
"Le général Conté était un apôtre de la paix", a déclaré le général Mamadouba Toto Camara, vice-président du CNDD qui, a-t-il ajouté, "aura la lourde tâche de poursuivre son oeuvre".
Pour une grande partie de la population, le changement de gouvernement pourrait annoncer un avenir meilleur dans un des pays les plus pauvres du monde malgré ses richesses en minerais. La Guinée est notamment le premier exportateur mondial de bauxite, qui sert à fabriquer l'aluminium.
Le capitaine Camara a assuré vendredi qu'il n'avait pas l'intention de s'accrocher au pouvoir et qu'il était vital d'éliminer le népotisme et la corruption dans son pays.
Le capitaine Camara a justifié le coup d'État en le qualifiant d'"acte civique".
Il avait expliqué vouloir combattre la corruption selon lui endémique sous la présidence de Conté, dont le Premier ministre Ahmed Tidiane Souaré s'est dit prêt à travailler avec la junte.
Les militaires putschistes conduits par le capitaine Moussa Dadis Camara ont pris le pouvoir mardi, sans effusion de sang, quelques heures après le décès du président Lansana Conté.
L'équipe politique sortante leur a fait allégeance et les nouvelles autorités ont cherché à rassurer la communauté internationale sur leurs intentions.
Le président sénégalais, qui a eu vendredi une conversation de trois quarts d'heure avec le capitaine Camara, a estimé sur Radio France Internationale que les militaires au pouvoir à Conakry "méritent d'être soutenus (...) On ne va pas leur jeter la pierre".
Le nouvel homme fort de la Guinée, a ajouté Wade, "m'appelle 'papa' (...) C'est un jeune homme qui semble sincère".
Le président sénégalais a précisé que Camara n'avait pas exclu que des élections se tiennent en Guinée avant la fin 2010, date fixée dans un premier temps par les militaires.
"Il m'a dit: 'on a besoin de huit mois pour les inscriptions sur les listes électorales (...) Après on organisera des élections", a déclaré Wade, en visite à Paris.
Les partis d'opposition guinéens ont approuvé avec prudence la prise du pouvoir des militaires, tout en appelant à des élections dès l'an prochain.
Les présidents du Liberia, de Sierra Leone, de Guinée-Bissau et de Côte d'Ivoire étaient présents vendredi à Conakry pour assister à une cérémonie en hommage au président Conté.
CALME À CONAKRY
Mais les États-Unis, l'Union africaine et l'Union européenne ont dénoncé le coup d'État.
Le Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD) mis en place par le capitaine Camara a levé samedi le couvre-feu que des soldats avaient imposé la veille au soir en tirant en l'air dans les rues.
"Soucieux d'établir un climat de paix, le CNDD a décidé de lever à compter de ce samedi le couvre-feu", a annoncé la nouvelle instance dirigeante.
La junte a par ailleurs repoussé à mardi une rencontre prévue dans la journée avec des diplomates étrangers dans la capitale.
Vendredi, le pays a réservé des funérailles nationales à Lansana Conté, qui avait régné sans partage sur la Guinée durant près d'un quart de siècle et a été inhumé à Moussayah, sa ville natale.
"Le général Conté était un apôtre de la paix", a déclaré le général Mamadouba Toto Camara, vice-président du CNDD qui, a-t-il ajouté, "aura la lourde tâche de poursuivre son oeuvre".
Pour une grande partie de la population, le changement de gouvernement pourrait annoncer un avenir meilleur dans un des pays les plus pauvres du monde malgré ses richesses en minerais. La Guinée est notamment le premier exportateur mondial de bauxite, qui sert à fabriquer l'aluminium.
Le capitaine Camara a assuré vendredi qu'il n'avait pas l'intention de s'accrocher au pouvoir et qu'il était vital d'éliminer le népotisme et la corruption dans son pays.
Le capitaine Camara a justifié le coup d'État en le qualifiant d'"acte civique".
Il avait expliqué vouloir combattre la corruption selon lui endémique sous la présidence de Conté, dont le Premier ministre Ahmed Tidiane Souaré s'est dit prêt à travailler avec la junte.
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