Les critères d’éligibilité selon la constitution du
Sénégal issue du referendum du 20 mars 2016
sont les suivants :
- être exclusivement de nationalité
sénégalaise ;
- jouir de ses droits civiques et politiques ;
- être âgé de 35 au moins et de 75 ans au
plus le jour du scrutin ;
- savoir écrire, lire et parler couramment la
langue officielle.
L’article 29 de notre constitution stipule que
« toute candidature, pour être recevable, doit être
présentée par un parti politique ou une coalition
de partis politiques légalement constitué ou être
accompagnée de la signature d'électeurs
représentant au moins dix mille inscrits domiciliés dans six régions à raison de cinq
cents au moins par région ».
Le code électoral ajoute deux déclarations sur l’honneur et une attestation de la
Caisse de Dépôt et Consignation attestant du dépôt du cautionnement remboursable
en cas d’irrecevabilité de la candidature ou lorsque le candidat obtient au moins cinq
pour cent (5%) des souffrances exprimés.
Lors de l’élection présidentielle de 2012, la caution était fixée à 50 millions. Ce
montant n’avait pas découragé les partis, les coalitions de partis et des indépendants
à solliciter les suffrages des sénégalais avec une pléthore de quatorze (14) listes. A
l’occasion de ces élections de 2012, sept candidats avaient obtenu moins de un pour
cent (01%) et deux entre un et deux pour cent (01 et 02%) : quel gâchis ! Quatre
candidats avaient entre dix et trente-cinq (10 et 35%). Les deux candidats admis au
deuxième tour avaient respectivement 26,58 % et 34,81 %.
Au regard des dépenses engendrées par un candidat, il est plus nécessaire de
réfléchir sur le financement de l’élection présidentielle qui est entièrement prise en
charge par le Trésor public.
Au moment où les partis sont en train de se retrouver autour d’une table pour
s’entendre sur un processus pour l’organisation des prochaines élections, il est
important d’introduire dans ce débat les points relatifs au cautionnement et au
parrainage afin d’éviter le nombre impressionnant de candidats à l’élection
présidentielle de 2019.
Le cautionnement : Son objectif doit viser la participation du candidat à l’effort de
guerre c’est-à- dire au budget précédemment supporté par le Trésor public. Non
seulement la caution doit être très élevée, mais elle doit être non remboursable quel
que soit le score du candidat. Elle doit être estimée en pourcentage par rapport au
budget estimé pour l’organisation de l’élection.
Le parrainage : Pour être légitime, toute candidature doit être portée par un nombre
d’électeurs repartis sur l’ensemble du territoire national pour ne pas être une
candidature de Dakar, de Thiès ou de Touba par exemple.
Aux Etats Unis, ce sont les primaires qui écartent les candidatures farfelus pour
laisser passer deux protagonistes : un républicain et un démocrate.
En France, le candidat à l’élection présidentielle doit :
être de nationalité française ;·
jouir de ses droits civiques et politiques concernant l'éligibilité ;·
avoir au minimum 18 ans ;·
être inscrit sur une liste électorale ;·
avoir recueilli au moins 500 « parrainages » d'élus ;·
avoir établi une déclaration de situation patrimoniale ;·
posséder un compte bancaire de campagne.·
Le parrainage existe donc en France. Un candidat à l’élection présidentielle doit
réunir au moins 500 signatures d’élus provenant d’au moins trente départements
français différents. Ce système a été instauré au début des années 60, pour éviter la
présentation devant les électeurs de candidats et de partis farfelus. A l’origine, le
nombre de parrainages à recueillir était de 100. Il est passé à 500 dans les années
70 pour renforcer l’esprit du système : si les maires ne veulent pas d’un candidat,
c’est qu’il n’est pas légitime, disait-on.
Comme dit l’adage comparaison n’est pas raison. Mais nous sommes obligés de
souligner un point très important qui peut constituer une faille du législateur
sénégalais. En France il faut impérativement être inscrit sur une liste électorale alors
qu’au Sénégal un candidat n’est pas obligé d’être électeur. Le fait de jouir de ces
droits civiques et politiques ne suffit pas pour être électeur. La qualité d’électeur est
obtenue par une inscription sur une liste électorale. Nous estimons qu’un candidat à
l’élection présidentielle agé d’au moins trente cinq ans et qui aspire à présider aux
destinées de notre nation doit avoir le minimum de civisme. Ce qui doit se traduire
logiquement par une simple inscription sur une liste électorale.
Dans chaque pays démocratique comme le nôtre, les règles du jeu doivent être
clairement définies et la compétition vise essentiellement l’élite. Dans d’autres pays,
le candidat sortant choisit ses adversaires et définit les règles du jeu : ce qui est
maintenant impossible au Sénégal vu notre niveau de démocratie et notre cumul
d’expériences électorales.
Ainsi, j’invite la classe politique à préserver ce legs tant précieux pour la stabilité et le
développement économique et social du Sénégal.
L’introduction du système de parrainage et de la caution non remboursable ne fera
que renforcer notre démocratie tout en allégeant le processus électoral. Ceux qui
pensent qu’ils peuvent renforcer leur popularité à travers leur candidature à l’élection
présidentielle se trompent lourdement. Le seul objectif visé par un candidat doit être
exclusivement la victoire. Lorsque cette victoire est incertaine, le candidat doit créer
une entreprise et embaucher des jeunes afin de leur permettre d’assurer leur avenir.
Sénégal issue du referendum du 20 mars 2016
sont les suivants :
- être exclusivement de nationalité
sénégalaise ;
- jouir de ses droits civiques et politiques ;
- être âgé de 35 au moins et de 75 ans au
plus le jour du scrutin ;
- savoir écrire, lire et parler couramment la
langue officielle.
L’article 29 de notre constitution stipule que
« toute candidature, pour être recevable, doit être
présentée par un parti politique ou une coalition
de partis politiques légalement constitué ou être
accompagnée de la signature d'électeurs
représentant au moins dix mille inscrits domiciliés dans six régions à raison de cinq
cents au moins par région ».
Le code électoral ajoute deux déclarations sur l’honneur et une attestation de la
Caisse de Dépôt et Consignation attestant du dépôt du cautionnement remboursable
en cas d’irrecevabilité de la candidature ou lorsque le candidat obtient au moins cinq
pour cent (5%) des souffrances exprimés.
Lors de l’élection présidentielle de 2012, la caution était fixée à 50 millions. Ce
montant n’avait pas découragé les partis, les coalitions de partis et des indépendants
à solliciter les suffrages des sénégalais avec une pléthore de quatorze (14) listes. A
l’occasion de ces élections de 2012, sept candidats avaient obtenu moins de un pour
cent (01%) et deux entre un et deux pour cent (01 et 02%) : quel gâchis ! Quatre
candidats avaient entre dix et trente-cinq (10 et 35%). Les deux candidats admis au
deuxième tour avaient respectivement 26,58 % et 34,81 %.
Au regard des dépenses engendrées par un candidat, il est plus nécessaire de
réfléchir sur le financement de l’élection présidentielle qui est entièrement prise en
charge par le Trésor public.
Au moment où les partis sont en train de se retrouver autour d’une table pour
s’entendre sur un processus pour l’organisation des prochaines élections, il est
important d’introduire dans ce débat les points relatifs au cautionnement et au
parrainage afin d’éviter le nombre impressionnant de candidats à l’élection
présidentielle de 2019.
Le cautionnement : Son objectif doit viser la participation du candidat à l’effort de
guerre c’est-à- dire au budget précédemment supporté par le Trésor public. Non
seulement la caution doit être très élevée, mais elle doit être non remboursable quel
que soit le score du candidat. Elle doit être estimée en pourcentage par rapport au
budget estimé pour l’organisation de l’élection.
Le parrainage : Pour être légitime, toute candidature doit être portée par un nombre
d’électeurs repartis sur l’ensemble du territoire national pour ne pas être une
candidature de Dakar, de Thiès ou de Touba par exemple.
Aux Etats Unis, ce sont les primaires qui écartent les candidatures farfelus pour
laisser passer deux protagonistes : un républicain et un démocrate.
En France, le candidat à l’élection présidentielle doit :
être de nationalité française ;·
jouir de ses droits civiques et politiques concernant l'éligibilité ;·
avoir au minimum 18 ans ;·
être inscrit sur une liste électorale ;·
avoir recueilli au moins 500 « parrainages » d'élus ;·
avoir établi une déclaration de situation patrimoniale ;·
posséder un compte bancaire de campagne.·
Le parrainage existe donc en France. Un candidat à l’élection présidentielle doit
réunir au moins 500 signatures d’élus provenant d’au moins trente départements
français différents. Ce système a été instauré au début des années 60, pour éviter la
présentation devant les électeurs de candidats et de partis farfelus. A l’origine, le
nombre de parrainages à recueillir était de 100. Il est passé à 500 dans les années
70 pour renforcer l’esprit du système : si les maires ne veulent pas d’un candidat,
c’est qu’il n’est pas légitime, disait-on.
Comme dit l’adage comparaison n’est pas raison. Mais nous sommes obligés de
souligner un point très important qui peut constituer une faille du législateur
sénégalais. En France il faut impérativement être inscrit sur une liste électorale alors
qu’au Sénégal un candidat n’est pas obligé d’être électeur. Le fait de jouir de ces
droits civiques et politiques ne suffit pas pour être électeur. La qualité d’électeur est
obtenue par une inscription sur une liste électorale. Nous estimons qu’un candidat à
l’élection présidentielle agé d’au moins trente cinq ans et qui aspire à présider aux
destinées de notre nation doit avoir le minimum de civisme. Ce qui doit se traduire
logiquement par une simple inscription sur une liste électorale.
Dans chaque pays démocratique comme le nôtre, les règles du jeu doivent être
clairement définies et la compétition vise essentiellement l’élite. Dans d’autres pays,
le candidat sortant choisit ses adversaires et définit les règles du jeu : ce qui est
maintenant impossible au Sénégal vu notre niveau de démocratie et notre cumul
d’expériences électorales.
Ainsi, j’invite la classe politique à préserver ce legs tant précieux pour la stabilité et le
développement économique et social du Sénégal.
L’introduction du système de parrainage et de la caution non remboursable ne fera
que renforcer notre démocratie tout en allégeant le processus électoral. Ceux qui
pensent qu’ils peuvent renforcer leur popularité à travers leur candidature à l’élection
présidentielle se trompent lourdement. Le seul objectif visé par un candidat doit être
exclusivement la victoire. Lorsque cette victoire est incertaine, le candidat doit créer
une entreprise et embaucher des jeunes afin de leur permettre d’assurer leur avenir.