Le ministre de l'Intérieur, Cheikh Tidiane Sy qui a conduit la délégation qui s'est à Kédougou
Les espoirs de la population de Kédougou sur la visite des deux ministres pour restaurer le calme se sont envolés dès que ces derniers ont repris l’avion. Les notables, les jeunes, les étudiants, bref tout le monde a tenu à exprimer sa déception et sa colère. En tout cas, celui qui a été considéré le plus serein depuis l’éclatement de cette affaire, n’a pu se retenir. «Ces gens n’ont aucun respect pour nous», a fulminé l’ancien député-maire socialiste, El hadji Bocar Sidibé. Visiblement dans tous ses états, il a martelé : «ils ne sont pas venus pour ramener la paix». L’ancien élu de Kédougou a, ainsi, estimé qu’«il n’y a que le président de la République qui peut décanter la situation car il ne délègue pas ses pouvoirs».
Ce qui a le plus outré la population de cette 14e région, c’est le ton employé par ces autorités. Le ministre de l’Intérieur, Cheikh Tidiane Sy a, selon nos sources, affirmé dès le départ qu’une seule personne est autorisée à prendre la parole. «Une seule personne va nous parler car l’avion nous attend», a-t-il martelé. C’est ainsi que l’imam Thierno Mamadou Alpha Bâ a, dans un wolof calamiteux, demandé aux autorités la libération des jeunes qui ont été arrêtés dans cette affaire afin que la région renoue avec la quiétude.
Et Cheikh Tidiane Sy de lui rétorquer : «nous sommes venus pour vous présenter nos condoléances. Pour ce qui est de la libération des jeunes, il faut que force reste à la loi».
Ces autorités sont arrivées aux environs de 12h 20mn. Les ministres de l’Intérieur et des Forces armées respectivement Cheikh Tidiane Sy et Bécaye Diop ont aussitôt, sous un impressionnant dispositif de sécurité composé des éléments du Groupement d’Intervention de la Gendarmerie Nationale (GIGN) et de l’armée, fait le tour des services publics saccagés. Ils ont, ainsi été à la gendarmerie, aux services eaux et forets, à la douane, à la préfecture, au tribunal et à la Brigade Mobile de Sûreté (BMS). La délégation gouvernementale a constaté tous les dégâts causés par la furie des jeunes mardi dernier.
C’est après avoir fait l’état des lieux, qu’elle s’est rendue au domicile de la famille du défunt Mamadou Sina Sidibé à qui elle a remis une enveloppe destinée, selon certains, à faire un récital de coran pour la victime. Leur visite chez cette famille n’a duré qu’une demi-heure comparée à la ronde des services publics déconcentrés qui a pris plus de trois heures.
Parmi ceux qui fondaient un grand espoir dans la visite des deux ministres, il y a les étudiants. Ils avaient dressé un procès verbal dans lequel ils avaient consigné en dix sept points leurs doléances. C’était entre autres : «la version réelle des faits, l’arrêt des arrestations brutales, la libération des manifestants, la clarification sur la gestion des fonds sociaux, la suspension du projet «LANCA», une audience avec le président de la république».
Cette délégation gouvernementale n’a, par ailleurs, certainement pas voulu voir la presse sur les lieux. Dès leur arrivée, les forces de l’ordre ont chassé tous les journalistes.
Cette visite des autorités n’a pas stoppé la vague d’arrestation des jeunes. Le nombre d’interpellation ne cesse d’ailleurs d’accroître. Selon nos dernières informations le nombre dépasserait la trentaine. Toutes les cellules de la brigade de gendarmerie sont pleines. Les derniers à être arrêtés n’avaient même pas où se mettre. Ils étaient obligés de s’asseoir à même le sol. Un délégué de quartier, la mort dans l’âme témoigne : «moi, c’est vers cinq heures du matin que des gens encagoulés (les gendarmes du GIGN) sont venus arrêtés mon jeune frère. Il était en caleçon, on lui a même pas laissé le temps de s’habiller correctement».
Ce qui a le plus outré la population de cette 14e région, c’est le ton employé par ces autorités. Le ministre de l’Intérieur, Cheikh Tidiane Sy a, selon nos sources, affirmé dès le départ qu’une seule personne est autorisée à prendre la parole. «Une seule personne va nous parler car l’avion nous attend», a-t-il martelé. C’est ainsi que l’imam Thierno Mamadou Alpha Bâ a, dans un wolof calamiteux, demandé aux autorités la libération des jeunes qui ont été arrêtés dans cette affaire afin que la région renoue avec la quiétude.
Et Cheikh Tidiane Sy de lui rétorquer : «nous sommes venus pour vous présenter nos condoléances. Pour ce qui est de la libération des jeunes, il faut que force reste à la loi».
Ces autorités sont arrivées aux environs de 12h 20mn. Les ministres de l’Intérieur et des Forces armées respectivement Cheikh Tidiane Sy et Bécaye Diop ont aussitôt, sous un impressionnant dispositif de sécurité composé des éléments du Groupement d’Intervention de la Gendarmerie Nationale (GIGN) et de l’armée, fait le tour des services publics saccagés. Ils ont, ainsi été à la gendarmerie, aux services eaux et forets, à la douane, à la préfecture, au tribunal et à la Brigade Mobile de Sûreté (BMS). La délégation gouvernementale a constaté tous les dégâts causés par la furie des jeunes mardi dernier.
C’est après avoir fait l’état des lieux, qu’elle s’est rendue au domicile de la famille du défunt Mamadou Sina Sidibé à qui elle a remis une enveloppe destinée, selon certains, à faire un récital de coran pour la victime. Leur visite chez cette famille n’a duré qu’une demi-heure comparée à la ronde des services publics déconcentrés qui a pris plus de trois heures.
Parmi ceux qui fondaient un grand espoir dans la visite des deux ministres, il y a les étudiants. Ils avaient dressé un procès verbal dans lequel ils avaient consigné en dix sept points leurs doléances. C’était entre autres : «la version réelle des faits, l’arrêt des arrestations brutales, la libération des manifestants, la clarification sur la gestion des fonds sociaux, la suspension du projet «LANCA», une audience avec le président de la république».
Cette délégation gouvernementale n’a, par ailleurs, certainement pas voulu voir la presse sur les lieux. Dès leur arrivée, les forces de l’ordre ont chassé tous les journalistes.
Cette visite des autorités n’a pas stoppé la vague d’arrestation des jeunes. Le nombre d’interpellation ne cesse d’ailleurs d’accroître. Selon nos dernières informations le nombre dépasserait la trentaine. Toutes les cellules de la brigade de gendarmerie sont pleines. Les derniers à être arrêtés n’avaient même pas où se mettre. Ils étaient obligés de s’asseoir à même le sol. Un délégué de quartier, la mort dans l’âme témoigne : «moi, c’est vers cinq heures du matin que des gens encagoulés (les gendarmes du GIGN) sont venus arrêtés mon jeune frère. Il était en caleçon, on lui a même pas laissé le temps de s’habiller correctement».
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