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Sénégal : L’Anacim alerte sur les constructions autour des aéroports



Les chantiers proliférant autour des infrastructures aéroportuaires inquiètent l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim). Son Directeur général, Diaga Basse, met en garde contre les risques que ces constructions font peser sur la sécurité des vols, notamment aux abords de l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD).

À proximité de l’aéroport militaire Léopold Sédar Senghor de Dakar-Yoff, le paysage est en pleine mutation, des chantiers, des projets immobiliers, et autres sont notés. Selon M. Cissé, cela constitue un problème majeur. En effet, il a indiqué que « a l’aéroport de Dakar Yoff,  les chantiers sont les problèmes.  Si l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) vient auditer l’aéroport et constate que nous n’avons pas respecté les servitudes aéronautiques, cela impacte notre notation. »

Ce phénomène avait déjà conduit au transfert des activités aéroportuaires vers Diass. Pour éviter un scénario similaire, M. Basse insiste sur le strict respect des servitudes autour de l’AIBD. « Il faut protéger les infrastructures aéroportuaires et s’assurer qu’aucune construction ne vienne compromettre la sécurité des opérations aériennes », a-t-il martelé lors d’une rencontre avec la Commission de l’Aménagement du territoire, de l’Urbanisme et des Transports de l’Assemblée nationale.


Instituées par le code de l’aviation civile, les servitudes aéronautiques garantissent la sécurité des aéronefs lors des phases de décollage et d’atterrissage. Elles incluent des restrictions de hauteur des bâtiments ainsi que des zones dégagées pour préserver les aides à la navigation.

« L’avion a besoin d’équipements qui lui indiquent la trajectoire à suivre. Si ces installations sont perturbées par des constructions trop proches, la navigation peut être compromise », a expliqué le Directeur général de l’Anacim. 

Il rappelle également que certaines zones doivent rester vierges de toute construction, comme la bande verte près du cimetière Saint-Lazard. Outre l’urbanisation anarchique, la présence d’oiseaux constitue un autre défi pour la sécurité aérienne à l’AIBD.

« Même un petit oiseau peut provoquer un incident s’il s’introduit dans un moteur d’avion. Il est impératif de clôturer le périmètre aéroportuaire pour éviter de tels risques », a prévenu Diaga Basse. Un manquement à cette exigence pourrait entraîner une suspension de l’agrément de l’aéroport, souligne Le Soleil. 

Malgré ces défis, le Sénégal figure parmi les pays les mieux notés en matière de sûreté aéroportuaire en Afrique. Lors du dernier audit de l’OACI en 2024, le pays a obtenu une note de 84,89 %, se classant 3e en Afrique de l’Ouest derrière le Ghana et la Côte d’Ivoire, et 5e sur l’ensemble du continent.

Pour maintenir ce niveau d’excellence, l’Anacim prévoit une révision du code de l’aviation civile afin de l’adapter aux évolutions du secteur. « Nous allons examiner et actualiser les textes pour renforcer la régulation et garantir un cadre sécurisé », a assuré Oumar Sy, président de la Commission de l’Aménagement du territoire de l’Assemblée nationale.

Ndeye Fatou Touré

Jeudi 13 Février 2025 - 10:54


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