C’est devant la radio communautaire à quelques jets de pierres de la préfecture qu’un des militaires a tiré à bout portant sur Sina Sidibé l’atteignant mortellement à la tête. C’est dans une marre de sang que les sapeurs l’ont recueilli pour l’évacuer au district sanitaire. Malheureusement il succomba de sa blessure avant même de recevoir les premiers soins. La situation a aussitôt empiré. La mort de Sina Sidibé, menuisier de profession, a provoqué l’hystérie et la furie chez les jeunes qui sont devenus incontrôlables. Ils ont pris d’assaut successivement les locaux du tribunal départemental, de la gendarmerie, puis de la douane et de l’inspection de l’éducation pour tout saccager et mettre le feu.
L’arrivée des renforts venus de Tambacounda n’a changé en rien la détermination des jeunes à poursuivre les hostilités avec les forces de l’ordre.
De c’est affrontement un second jeune a mortellement reçu à son tour une balle aux alentours de la gare routière. Il est finalement mort hier soir. Cela sans compter avec un autre manifestant qui a lui aussi reçu une balle sous les aisselles, la laissant jusque là dans un état critique. Pour encore rendre compte de la folie qui a prévalu à Kédougou, un militaire a été blessé par balle par les siens. L’inexpérience ne peut pas trouver meilleur allié que chez ces hommes d’arme.
Il n’est aucun doute que les forces de sécurité ont été lamentables. En tuant parce qu’incapable de garder leur sang froid devant un obstacle, ils ont trahi leur manque de formation. Cette insuffisance dont ils ont fait montre remet en question leur qualification. Substituer aux gaz lacrymogènes des coups de fusils à balle réelle sur de simples citoyens en manifestation qui est un droit légal, est une lourde responsabilité. Le premier comptable de cette monstruosité est l’Etat avant même d’indexer les criminels circonstanciels qui sans doute se sont crus en mission commandée dans les rues de la RDC ou du Soudan. On sait par ailleurs que tout militaire rêve de mission pour s’appliquer mais on est au Sénégal.
Il est toutefois très grave de faire descendre sur le terrain des agents peu qualifiés et de leur faire porter la responsabilité si cela tourne mal. Qu’importe les motivations politiques ou citoyennes des uns et des autres marcheurs, les différends autour du découpage administratif de la nouvelle région opposant les jeunes de Khossanto et les travailleurs de Mineral Deposits Limited, l’attitude de l’autorité est inconcevable et inacceptable. De ce fait, les responsabilités doivent être déclinées et assumées. Kédougou aura du mal à se remettre de sa fièvre
L’arrivée des renforts venus de Tambacounda n’a changé en rien la détermination des jeunes à poursuivre les hostilités avec les forces de l’ordre.
De c’est affrontement un second jeune a mortellement reçu à son tour une balle aux alentours de la gare routière. Il est finalement mort hier soir. Cela sans compter avec un autre manifestant qui a lui aussi reçu une balle sous les aisselles, la laissant jusque là dans un état critique. Pour encore rendre compte de la folie qui a prévalu à Kédougou, un militaire a été blessé par balle par les siens. L’inexpérience ne peut pas trouver meilleur allié que chez ces hommes d’arme.
Il n’est aucun doute que les forces de sécurité ont été lamentables. En tuant parce qu’incapable de garder leur sang froid devant un obstacle, ils ont trahi leur manque de formation. Cette insuffisance dont ils ont fait montre remet en question leur qualification. Substituer aux gaz lacrymogènes des coups de fusils à balle réelle sur de simples citoyens en manifestation qui est un droit légal, est une lourde responsabilité. Le premier comptable de cette monstruosité est l’Etat avant même d’indexer les criminels circonstanciels qui sans doute se sont crus en mission commandée dans les rues de la RDC ou du Soudan. On sait par ailleurs que tout militaire rêve de mission pour s’appliquer mais on est au Sénégal.
Il est toutefois très grave de faire descendre sur le terrain des agents peu qualifiés et de leur faire porter la responsabilité si cela tourne mal. Qu’importe les motivations politiques ou citoyennes des uns et des autres marcheurs, les différends autour du découpage administratif de la nouvelle région opposant les jeunes de Khossanto et les travailleurs de Mineral Deposits Limited, l’attitude de l’autorité est inconcevable et inacceptable. De ce fait, les responsabilités doivent être déclinées et assumées. Kédougou aura du mal à se remettre de sa fièvre