Sénégal-Les inondations au cœur d’une guerre larvée

La querelle entre l’opposition et l’Etat s'est transposée sur des inondations. Après le conseil interministériel en mi mai marqué par de chaudes empoignades, c’est véritablement une guerre des tranchées entre les deux parties. Le gouvernement multiplie les réactions. La dernière en date est celle de Sitor Ndour porte parole du gouvernement



rue inondée à Dakar (photo:www.au-senegal.com)
La polémique enfle autour de la gestion des inondations. Opposition et pouvoir se renvoient la balle. Depuis la descente des autorités du conseil régional dans les zones inondables, les réactions de l'opposition et du gouvernement fusent de partout. Le ministre conseiller et porte parole du président de la République, Sitor Ndour est monté au créneau lors d’une conférence de presse tenue hier au palais. «Entre le pouvoir central et le pouvoir décentralisé, il doit y avoir une complémentarité au profit et au bénéfice unique des populations», a-t-il lancé.

Le nouveau porte-parole du président Wade invoque les textes de la décentralisation. «Il ne faut se situer du point de vue des moyens dont disposent les collectivités locales pour faire face aux inondations, mais du point de vue de la législation», a-t-il indiqué. Et d’ajouter : «les gens devraient d’abord se pencher sur la question des compétences pour voir à qui il appartient entre l’Etat et les collectivités locales, de gérer les inondations d’abord et après de se pencher sur les moyens à mettre en œuvre pour la gestion de celle-ci».

Le responsable libéral de Fatick d’affirmer :«je pense que si l’Etat était dans les positions de combattre les collectivités locales, il s’y serait pris autrement, j’allais dire avec des moyens plus percutants, avec des moyens faisant plus mal. Ce n’est pas l’option de l’Etat, ce ne sera jamais son option ». Il a par ailleurs tenu à faire savoir qu’il ne s’agit point de refiler une patate chaude aux collectivités locales, aux communes, aux maires qui gèrent ces communes. Non !»

De l’avis de Sitor Ndour, «il ne faut pas se situer du point de vue des moyens dont disposent les collectivités locales pour faire face aux inondations, mais du point de vue de la législation.

Le porte-parole du chef de l’Etat a souligné qu’une «intervention spontanée de l’Etat dans la gestion des inondations comporte un risque lié au fait qu’il pourrait être accusé de faire de la récupération politique».


Ndeye Maty Diagne

Mardi 9 Juin 2009 12:33


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