La définition du mot « erreur » (Action de se tromper, faute commise en croyant vrai ce qui est faux ou inversement) signifie que l’homme est faillible et qu’il doit se méfier de lui-même. Notre pensée nous joue un mauvais tour. Et du coup, c’est la confiance que l’on accordait spontanément à la raison qui vole en éclats. Le doute s’installe, avance inexorablement, tel un désert…
Revenons à notre définition (erreur : faute commise en croyant vrai ce qui est faux ou inversement) pour la placer dans le contexte du « dépassement budgétaire » évoqué par le Président Wade : « le nouveau ministre du budget, en toute bonne foi, avait fait des avances hors budget, en attendant les crédits qui devaient normalement venir », dit-il. Le Chef de l’Etat parle de la « bonne foi » de son ministre du Budget « croyant vrai ce qui est faux ». De deux choses l’une : soit il ignorait ce qu’il était en train de faire, dans ce cas l’erreur devient la marque d’une incompétence avérée ; soit il savait ce qu’il faisait, dans ce cas, il n’a plus l’excuse de l’erreur. C’est pourquoi nous estimons que le vocable « erreur » est inapproprié pour parler du « dépassement budgétaire ». C’est parce que nous sommes dans le domaine de la gestion et de l’administration qu’il fallait utiliser le mot « faute », en lieu et place « d’erreur ». La faute signifiant « Manquement aux règles, à la loi, à la morale ». Le président de la République qui a défénestré le ministre du Budget par la suite semble nous donner raison, puisqu’il ne lui a pas pardonné la « première erreur ».
A notre humble avis, ce ministre a foulé au pied les règles élémentaires de fonctionnement de budget, c’est pourquoi d’ailleurs il est passé à la caisse pour payer la note. Les autres ministres qui « avaient engagé des dépenses de sommes inscrites à leurs budgets mais, dans le cadre de la politique de subventions aux consommateurs, ces crédits ont été totalement ou partiellement ponctionnés. Ils avaient quand même engagé l’Etat vis-à-vis de ses clients du secteur privé », devaient connaître la même sanction. Car il s’agit ni plus ni moins de détournement, de malversation, contrairement aux certitudes du Chef de l’Etat qui veut faire croire le contraire.
Une chose mérite d’être relevée :pour la première fois, dans un discours officiel, le Président Wade reconnaît ses « erreurs ». Mais ce qui serait dangereux, c’est le fait de se cacher derrière cet adage (l’erreur est humaine) pour être toujours excusé. A ce niveau de responsabilité, il est souhaitable que le Président et ses ministres se comportent comme les pilotes d’avion qui respectent un principe essentiel : que l’erreur n’est pas autorisée pour éviter des crashs, chaque jour.
Autre élément à relever dans le discours du Président Wade, c’est le fait de donner une échéance précise sur le tableau des nouveaux prix qui sera « publié au plus tard le 10 janvier 2009 ». De même que la liste des denrées de première nécessité et d’autres produits et secteurs concernés par cette baisse (riz, farine, pain, l’huile, ciment, fer à béton, transport).
Quant à la Senelec, en donnant des « instructions fermes au Gouvernement pour prendre des mesures immédiates en supprimant la double facturation », le Chef de l’Etat ne rassure pas totalement le consommateur qui subit les contrecoups d’une hausse non concertée de l’électricité. Il devait se prononcer clairement sur la baisse du prix du courant. Car c’est moins la double facturation, que la hausse du prix de l’électricité qui est en cause. D’autant plus que cette double facturation dont il parle est une question déjà réglée, du moins théoriquement, si l’on se fie aux discours du ministre de l’Energie ou des responsables de la Senelec qui avaient déclaré qu’il s’agissait bel et bien de « transition ». Donc, les « instructions fermes » du Président en vue de supprimer la double facturation sont sans objet. Le Chef de l’Etat, le Sénégalais censé être le plus informé, fait-il alors dans la diversion ?
Revenons à notre définition (erreur : faute commise en croyant vrai ce qui est faux ou inversement) pour la placer dans le contexte du « dépassement budgétaire » évoqué par le Président Wade : « le nouveau ministre du budget, en toute bonne foi, avait fait des avances hors budget, en attendant les crédits qui devaient normalement venir », dit-il. Le Chef de l’Etat parle de la « bonne foi » de son ministre du Budget « croyant vrai ce qui est faux ». De deux choses l’une : soit il ignorait ce qu’il était en train de faire, dans ce cas l’erreur devient la marque d’une incompétence avérée ; soit il savait ce qu’il faisait, dans ce cas, il n’a plus l’excuse de l’erreur. C’est pourquoi nous estimons que le vocable « erreur » est inapproprié pour parler du « dépassement budgétaire ». C’est parce que nous sommes dans le domaine de la gestion et de l’administration qu’il fallait utiliser le mot « faute », en lieu et place « d’erreur ». La faute signifiant « Manquement aux règles, à la loi, à la morale ». Le président de la République qui a défénestré le ministre du Budget par la suite semble nous donner raison, puisqu’il ne lui a pas pardonné la « première erreur ».
A notre humble avis, ce ministre a foulé au pied les règles élémentaires de fonctionnement de budget, c’est pourquoi d’ailleurs il est passé à la caisse pour payer la note. Les autres ministres qui « avaient engagé des dépenses de sommes inscrites à leurs budgets mais, dans le cadre de la politique de subventions aux consommateurs, ces crédits ont été totalement ou partiellement ponctionnés. Ils avaient quand même engagé l’Etat vis-à-vis de ses clients du secteur privé », devaient connaître la même sanction. Car il s’agit ni plus ni moins de détournement, de malversation, contrairement aux certitudes du Chef de l’Etat qui veut faire croire le contraire.
Une chose mérite d’être relevée :pour la première fois, dans un discours officiel, le Président Wade reconnaît ses « erreurs ». Mais ce qui serait dangereux, c’est le fait de se cacher derrière cet adage (l’erreur est humaine) pour être toujours excusé. A ce niveau de responsabilité, il est souhaitable que le Président et ses ministres se comportent comme les pilotes d’avion qui respectent un principe essentiel : que l’erreur n’est pas autorisée pour éviter des crashs, chaque jour.
Autre élément à relever dans le discours du Président Wade, c’est le fait de donner une échéance précise sur le tableau des nouveaux prix qui sera « publié au plus tard le 10 janvier 2009 ». De même que la liste des denrées de première nécessité et d’autres produits et secteurs concernés par cette baisse (riz, farine, pain, l’huile, ciment, fer à béton, transport).
Quant à la Senelec, en donnant des « instructions fermes au Gouvernement pour prendre des mesures immédiates en supprimant la double facturation », le Chef de l’Etat ne rassure pas totalement le consommateur qui subit les contrecoups d’une hausse non concertée de l’électricité. Il devait se prononcer clairement sur la baisse du prix du courant. Car c’est moins la double facturation, que la hausse du prix de l’électricité qui est en cause. D’autant plus que cette double facturation dont il parle est une question déjà réglée, du moins théoriquement, si l’on se fie aux discours du ministre de l’Energie ou des responsables de la Senelec qui avaient déclaré qu’il s’agissait bel et bien de « transition ». Donc, les « instructions fermes » du Président en vue de supprimer la double facturation sont sans objet. Le Chef de l’Etat, le Sénégalais censé être le plus informé, fait-il alors dans la diversion ?
Autres articles
-
Gestion fonds Covid-19 : « Je ne suis pas concerné par une quelconque information judiciaire » (Abdoulaye Diouf Sarr)
-
Radiation de Barthelemy Dias : « il y a un parfum de revanche politique dans cette affaire », Me Moussa Diop
-
Révocation de Barthelemy Dias : le préfet aurait agi sous l’Article, L 237 du code électoral, selon Me Moussa Diop,
-
"Les Sénégalais n'accepteront pas la dictature", avertit Mamadou Mbodji, Coordonnateur de F24
-
Vote de budget 2025 à l'Assemblée nationale : voici les ministères qui passeront devant la commission ce dimanche