L'ancien président tchadien, Hissène Habré
Les pressions se multiplient pour obliger l’Etat du Sénégal à juger Hissène Habré ou de l’extrader en Belgique.
«La Belgique a introduit une instance devant la Cour internationale de Justice (CIJ) contre le Sénégal au motif qu’un différend «oppose le Royaume de Belgique et la République du Sénégal en ce qui concerne le respect par le Sénégal de son obligation de poursuivre» l’ancien président du Tchad Hissène Habré «ou de l’extrader vers la Belgique aux fins de poursuites pénale». Elle a également présenté une demande en indication de mesures conservatoires tendant à protéger ses droits en attendant l’arrêt de la Cour sur le fond» indique le communiqué de la Cour Internationale de Justice reçu ce vendredi à la Rédaction de Pressafrik.com.
La saisine de la Cour internationale de Justice (CIJ) par la Belgique pour enjoindre le Sénégal à juger ou extrader Hissène Habré, l’ex-dictateur du Tchad, est une étape importante pour que Hissène Habré n’échappe pas à la justice, ont déclaré aujourd’hui cinq organisations des droits de l’Homme africaines et internationales. La Belgique a saisi la Cour en fin de journée hier, 19 février 2009.
La Belgique a également demandé à la CIJ d’ordonner des mesures conservatoires pour que Hissène Habré ne puisse pas quitter le territoire sénégalais en attendant l’arrêt de la Cour sur le fond.
En effet, le président du Sénégal, Abdoulaye Wade, avait menacé de faire en sorte que Hissène Habré «abandonne le Sénégal» si la communauté internationale ne versait pas l’intégralité du financement pour le procès estimé à 27 millions d’euros.
«La stratégie de bluff du Sénégal»
«Aujourd’hui la Belgique a toutes les raisons de saisir la CIJ car le Sénégal poursuit une stratégie du bluff depuis trop longtemps dans cette affaire», a déclaré Alioune Tine le Président de la Rencontre Africaine des Droits de l’Homme (RADDHO), basée au Sénégal. «Le Sénégal fait semblant d’avancer dans l’organisation du procès mais les faits sont là : aucun acte juridique n’a encore été posé !»
« L’action de la Belgique vise à mettre fin à ce feuilleton politico-judiciaire qui dure depuis 18 ans et à s’assurer que Hissène Habré n’échappe pas à la justice » a déclaré Reed Brody de Human Rights Watch qui travaille avec les victimes. « L’obligation légale du Sénégal de poursuivre ou d’extrader Hissène Habré est claire. Nous espérons maintenant que le Sénégal va laisser sa justice instruire la plainte des victimes déposée il y a plus de 5 mois ».
Dans sa requête, la Belgique accuse le Sénégal d’avoir violé la Convention des Nations Unies contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants en refusant de poursuivre ou d’extrader Hissène Habré. Se faisant, le Sénégal n’a pas respecté son obligation de remettre à la justice les individus accusés de crime contre l’humanité.
Dans sa requête, la Belgique demande à la CIJ de rappeler au Sénégal qu’il est obligé de juger Hissène Habré, ou le cas échéant, de l’extrader vers la Belgique.
Pour rappel, Hissène Habré est accusé d’avoir commis des crimes de masse durant son règne à la tête du Tchad (1982-1990). Il vit au Sénégal depuis sa chute en 1990. Il a été inculpé au Sénégal en 2000 avant que la justice sénégalaise ne se déclare incompétente pour le juger. Ses victimes se sont alors tournées vers la Belgique. A l'issue de 4 années d'enquête, un juge belge a délivré un mandat d'arrêt international à l'encontre de Hissène Habré et a demandé son extradition en 2005.
«La Belgique a introduit une instance devant la Cour internationale de Justice (CIJ) contre le Sénégal au motif qu’un différend «oppose le Royaume de Belgique et la République du Sénégal en ce qui concerne le respect par le Sénégal de son obligation de poursuivre» l’ancien président du Tchad Hissène Habré «ou de l’extrader vers la Belgique aux fins de poursuites pénale». Elle a également présenté une demande en indication de mesures conservatoires tendant à protéger ses droits en attendant l’arrêt de la Cour sur le fond» indique le communiqué de la Cour Internationale de Justice reçu ce vendredi à la Rédaction de Pressafrik.com.
La saisine de la Cour internationale de Justice (CIJ) par la Belgique pour enjoindre le Sénégal à juger ou extrader Hissène Habré, l’ex-dictateur du Tchad, est une étape importante pour que Hissène Habré n’échappe pas à la justice, ont déclaré aujourd’hui cinq organisations des droits de l’Homme africaines et internationales. La Belgique a saisi la Cour en fin de journée hier, 19 février 2009.
La Belgique a également demandé à la CIJ d’ordonner des mesures conservatoires pour que Hissène Habré ne puisse pas quitter le territoire sénégalais en attendant l’arrêt de la Cour sur le fond.
En effet, le président du Sénégal, Abdoulaye Wade, avait menacé de faire en sorte que Hissène Habré «abandonne le Sénégal» si la communauté internationale ne versait pas l’intégralité du financement pour le procès estimé à 27 millions d’euros.
«La stratégie de bluff du Sénégal»
«Aujourd’hui la Belgique a toutes les raisons de saisir la CIJ car le Sénégal poursuit une stratégie du bluff depuis trop longtemps dans cette affaire», a déclaré Alioune Tine le Président de la Rencontre Africaine des Droits de l’Homme (RADDHO), basée au Sénégal. «Le Sénégal fait semblant d’avancer dans l’organisation du procès mais les faits sont là : aucun acte juridique n’a encore été posé !»
« L’action de la Belgique vise à mettre fin à ce feuilleton politico-judiciaire qui dure depuis 18 ans et à s’assurer que Hissène Habré n’échappe pas à la justice » a déclaré Reed Brody de Human Rights Watch qui travaille avec les victimes. « L’obligation légale du Sénégal de poursuivre ou d’extrader Hissène Habré est claire. Nous espérons maintenant que le Sénégal va laisser sa justice instruire la plainte des victimes déposée il y a plus de 5 mois ».
Dans sa requête, la Belgique accuse le Sénégal d’avoir violé la Convention des Nations Unies contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants en refusant de poursuivre ou d’extrader Hissène Habré. Se faisant, le Sénégal n’a pas respecté son obligation de remettre à la justice les individus accusés de crime contre l’humanité.
Dans sa requête, la Belgique demande à la CIJ de rappeler au Sénégal qu’il est obligé de juger Hissène Habré, ou le cas échéant, de l’extrader vers la Belgique.
Pour rappel, Hissène Habré est accusé d’avoir commis des crimes de masse durant son règne à la tête du Tchad (1982-1990). Il vit au Sénégal depuis sa chute en 1990. Il a été inculpé au Sénégal en 2000 avant que la justice sénégalaise ne se déclare incompétente pour le juger. Ses victimes se sont alors tournées vers la Belgique. A l'issue de 4 années d'enquête, un juge belge a délivré un mandat d'arrêt international à l'encontre de Hissène Habré et a demandé son extradition en 2005.
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