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Sénégal - aller et retour des ministres : les conséquences de l’instabilité du gouvernement



Sénégal - aller et retour des ministres : les conséquences de l’instabilité du gouvernement
La mesure était imminente. La marche du pays était un peu suspendue au décret présidentiel nommant un nouveau gouvernement après la déroute de la Coalition Sopi aux élections du 22 mars dernier. Le 1er mai dernier, jour de la fête du travail, le Premier ministre, Souleymane Ndéné NDiaye, nommé la veille, formait sa nouvelle équipe. Une dizaine de ministres venait d’être limogée. 34 collaborateurs du président de la République remerciés également. Le peuple applaudissait, même si la satisfaction n’était pas de mise. Mais le brin d’espoir né de la démarche du chef de l’Etat vient de s’amenuiser avec le rebondissement intervenu lundi et mardi. Et qui suscite une grande interrogation. Le pouvoir s’est-il où il va actuellement ?

Limogé du gouvernement alors qu’il se trouvait en Iran, Ousmane Ngom est réhabilité à son retour. Son remplaçant, Ibrahima Cissé n’aura même pas le temps de mettre les pieds au ministère des Mines, de l’Industrie et des Pme. Après avoir été délesté du secteur de l’Economie, Abdoulaye Diop dont on annonçait sa démission du gouvernement retrouve son fromage.

D’aucuns pensaient que les choses allaient s’arrêter là, mais c’était sans compter avec «l’ingéniosité de l’expertise» du palais. On apprend aujourd’hui qu’Abdoulaye Faye a repris le grade de ministre d’Etat auprès du président de la République. Ousmane Masseck Ndiaye serait promu à la tête du Conseil économique et social. Défénestré du ministère de la culture et remplacé par un docteur vétérinaire, Mame Birame Diouf revient dans le domaine de la culture. Il vient d’être nommé ministre d’Etat auprès du président de la République, chargé du FESMAN, le Festival Mondial des Arts Nègres qui aura cette année au Sénégal. D’autres rebondissements pourraient survenir. On a comme l’impression que ça pilote à vue. La presse du mardi parle même de cafouillage au sommet. Et cela contre des mesures courageuses attendues par les Sénégalais après les élections locales. Pourtant, tout le monde pensait que la sentence allait être sévère contre les responsables libéraux perdants. Mieux, la nouvelle équipe allait être allégée au point de permettre une diminution du train de vie de l’Etat. Hélas, la logique politique semble prendre le dessus sur tout.

Au de-là de la non-diminution du train de vie de l’Etat, les rebondissements intervenus ces dernières 24 heures portent manifestement un coup dur à la fonction de ministre. Les « aller et retour » notés depuis 2000 à la tête des départements ministériels semblaient affaiblir le prestige qui entoure ce «grade». Aujourd’hui, le mythe va s’affaiblir davantage. Le ministère de souveraineté : Forces armées, Intérieur, Affaires étrangères, etc. n’ont certes pas trop souffert de cette instabilité. Mais le train de vie de l’Etat subit les conséquences. Pourtant, la méthode, pilier essentiel du management des hommes pourrait éviter cette situation.


Mercredi 6 Mai 2009 - 11:43


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