Le secrétaire général de l'URD et ministre de l'environnement, Djibo L. KA
Agité depuis l’annonce du retour d’Idrissa Seck à la «maison du père», le risque d’un clash entre le Parti Démocratique Sénégalais (PDS) et l’Union pour le Renouveau Démocratique (URD) est-t-il sur le point de se matérialiser ? Le développement de l’actualité politique du week-end dernier milite en faveur d’une réponse affirmative à cette interrogation. En effet, de part et d’autre, des actes ont été posés. Invité de l’émission «Opinion» de nos confrères de Walf tv, Djibo Leyti Kâ a fait une sortie qui ne semble pas s’inscrire dans une redynamisation de la mouvance présidentielle. Parlant des projections pour 2012, le leader de l’URD a déclaré : «on ne crée pas un parti pour la galerie, mais pour la conquête du pouvoir. En tout cas, je suis un social démocrate et je ferai en sorte que le quatrième président du Sénégal soit un membre de la social-démocratie. Je souhaite que le futur président du Sénégal sorte de nos rangs». Il souligne qu’en 2012, il y aura forcément un deuxième tour. «Les hommes comme Abdoulaye Wade ne sont plus nombreux. Je savais qu’en 2007, nous allions gagner au premier tour», explique-t-il.
Cette déclaration n’éloigne-t-elle pas DLK de Wade ? En tout cas, le président de la République a toujours affirmé que son ambition c’est de faire en sorte que son parti reste au pouvoir pendant 50 ans. Le leader de l’URD prédit un deuxième tour en 2012, mais déjà, partant de son analyse, il n’est manifestement pas sur les dispositions de soutenir un libéral si ce cas de figure se présente. Sans citer de noms, le chef de file des rénovateurs n’a pas été tendre avec certains leaders de la mouvance présidentielle qu’il accuse de beaucoup de pêchés d’Israël : «arrogance, contre-modèle».
Mais le fait qui va certainement retenir le plus l’attention des libéraux reste la position de DLK sur la vente des actions de l’Etat à la Sonatel à France Télécom. «Une société qui marche ne doit pas être privatisée. La situation actuelle n’est que le résultat de la privatisation de 1996. La Sonatel ne devait pas être privatisée en 1996», fait-il remarquer. Le ministre de l’environnement de poursuivre : «Je reste constant plus que jamais. La Sonatel marche, il n’y a pas de raison de s’en débarrasser. La Sonatel ne mérite pas d’être vendue. Malgré la solidarité gouvernementale, je marque ma différence. Rien ne peut justifier la vente des actions de la Sonatel». Une vérité crue ? Mais toute vérité est-elle bonne à dire ? Toutes les grandes décisions prises par l’Etat du Sénégal ces dernières années depuis son entrisme ont été soutenues par son parti: destitution de Macky Sall, couplage des élections, création du Sénat, augmentation du nombre de députés de 120 à 150, etc.
Au moment où il marquait sa différence par rapport à la décision du pouvoir, un autre acte rapprochant davantage Wade de son ancien Premier ministre, Idrissa Seck a été posé. Le leader du parti, Rewmi s’est rendu à la maison familiale du président de la République pour présenter ses condoléances au chef de l’Etat suite au décès de la sœur de ce dernier. La presse du jour rapporte qu’il a été bien accueilli par la famille éplorée.
Si la bonne entente entre Wade et son ancien Premier ministre se matérialise à travers l’entrée de celui-ci dans le gouvernement, cela ne laissera certainement pas indemnes les rapports entre le PDS et l’URD. Les relations entre Djibo et Idy n’ont jamais été des meilleures. Cela s’est vérifié à plusieurs occasions. Mais le dernier mot revient au chef de l’Etat. L’URD et le PDS ont toujours clamé que leur alliance est «stratégique» et résisterait aux remous du champ politique.
Cette déclaration n’éloigne-t-elle pas DLK de Wade ? En tout cas, le président de la République a toujours affirmé que son ambition c’est de faire en sorte que son parti reste au pouvoir pendant 50 ans. Le leader de l’URD prédit un deuxième tour en 2012, mais déjà, partant de son analyse, il n’est manifestement pas sur les dispositions de soutenir un libéral si ce cas de figure se présente. Sans citer de noms, le chef de file des rénovateurs n’a pas été tendre avec certains leaders de la mouvance présidentielle qu’il accuse de beaucoup de pêchés d’Israël : «arrogance, contre-modèle».
Mais le fait qui va certainement retenir le plus l’attention des libéraux reste la position de DLK sur la vente des actions de l’Etat à la Sonatel à France Télécom. «Une société qui marche ne doit pas être privatisée. La situation actuelle n’est que le résultat de la privatisation de 1996. La Sonatel ne devait pas être privatisée en 1996», fait-il remarquer. Le ministre de l’environnement de poursuivre : «Je reste constant plus que jamais. La Sonatel marche, il n’y a pas de raison de s’en débarrasser. La Sonatel ne mérite pas d’être vendue. Malgré la solidarité gouvernementale, je marque ma différence. Rien ne peut justifier la vente des actions de la Sonatel». Une vérité crue ? Mais toute vérité est-elle bonne à dire ? Toutes les grandes décisions prises par l’Etat du Sénégal ces dernières années depuis son entrisme ont été soutenues par son parti: destitution de Macky Sall, couplage des élections, création du Sénat, augmentation du nombre de députés de 120 à 150, etc.
Au moment où il marquait sa différence par rapport à la décision du pouvoir, un autre acte rapprochant davantage Wade de son ancien Premier ministre, Idrissa Seck a été posé. Le leader du parti, Rewmi s’est rendu à la maison familiale du président de la République pour présenter ses condoléances au chef de l’Etat suite au décès de la sœur de ce dernier. La presse du jour rapporte qu’il a été bien accueilli par la famille éplorée.
Si la bonne entente entre Wade et son ancien Premier ministre se matérialise à travers l’entrée de celui-ci dans le gouvernement, cela ne laissera certainement pas indemnes les rapports entre le PDS et l’URD. Les relations entre Djibo et Idy n’ont jamais été des meilleures. Cela s’est vérifié à plusieurs occasions. Mais le dernier mot revient au chef de l’Etat. L’URD et le PDS ont toujours clamé que leur alliance est «stratégique» et résisterait aux remous du champ politique.