Sénégal – arrestation des jeunes : la stratégie de l’opposition

L’opposition est déterminée à aller jusqu’au bout de sa logique. Les violentes répressions et les séries d’arrestations ne semblent pas pouvoir entamer sa détermination à combattre les pratiques du régime libéral. Le secrétaire général du Parti Socialiste (PS), Ousmane Tanor Dieng a vivement dénoncé la répression du sit-in du collectif René Sanchez pour la sauvegarde du stade Assane Diouf soutenu par l’opposition. Lors de la cérémonie d’installation du réseau des universitaires socialistes, il a estimé que les arrestations sont anormales. «C’est à tort qu’ils ont été arrêtés. C’est tout à fait anormal et inacceptable. Mais cela ne nous découragera pas. Nous continuerons toujours le combat pour que les libertés consacrées par la Constitution prévalent», a déclaré le leader du PS. Il a, ainsi, argumenté que ces jeunes arrêtés n’ont pas fait de la violence ni de trouble à l’ordre public.

Toutefois, Ousmane Tanor Dieng a indiqué que des actions sont en train d’être menées pour les tirer d’affaire. «Nous y sommes déjà. Il y a déjà Aissata Tall Sall et d’autres avocats qui vont rapidement prendre les contacts et poursuivre la procédure pour qu’ils soient libérés le plus vite possible».

Le secrétaire général du PS a, par ailleurs en rapport avec la cérémonie d’installation du bureau du réseau des universitaires socialistes, a donné sa conception du rôle de ces derniers.
«Notre pays est appelé à connaitre de profonds changements, de douloureux changement certainement. Les universitaires doivent être à nos côtés, en nourrissant la réflexion pour le changement et en étant eux-mêmes les acteurs du changement», a-t-il souligné. Très déterminé à reconquérir le pouvoir, il a ajouté que «l’université est aussi censée être un espace de débats et de liberté. C’est pourquoi, je tiens à ce que vous puissiez contribuer particulièrement à l’animation de la réflexion au sein du parti et à son ambition de reconquête du pouvoir ».

Le nouveau coordonnateur du réseau des universitaires du PS, Hassane Mbaye a évoqué les problèmes de nos institutions mais surtout de valeur et d’éthique qui assaillent notre société. «Pourquoi il n’y a pas un contre pouvoir pour arrêter celui qui exerce le pouvoir ?», s’est-t-il interrogé.