Sénégal : augmentation de 3,32% soit 72.268 des contrats de travail en 2022 contre 69.866 en 2021 (rapport)



Au Sénégal, il est noté une augmentation de 3,32% soit 72.268 des contrats de travail en 2022 contre 69.866 en 2021 et les contrôles d'établissements effectués par les ITSS (Inspection du travail et de la sécurité sociale) avec une hausse de 75,19% (5.112 contrôles en 2022 contre 2918 en 2021), selon le rapport du ministère du Travail.

Toutefois, le comportement du marché du travail est mitigé concernant les ouvertures d'établissements et les emplois ainsi générés. Dans une approche comparative entre 2022 et 2021, les ouvertures d'établissements ont subi un repli de 2,41% (1.742 en 2022 contre 1.785 en 2021), tandis que pour les emplois induits par ces ouvertures, une croissance de l'ordre de 3,65% est enregistrée (8.511 emplois générés en 2022 contre 8.211 en 2021).

D'un autre côté, une baisse de 16,51% (1087 contrats de travail en 2022 contre 1302 en 2021) est relevée sur les contrats de travail des travailleurs déplacés visés par la DGTSS (Direction générale du Travail et de la Sécurité sociale).

Relativement au climat social, le nombre de conflits individuels a suivi une trajectoire ascendante atteignant ainsi le taux de 198,19% par rapport à 2021 (3629 en 2022 contre 1217 en 2021), au moment où les conflits collectifs gérés par les ITSS ont, pour leur part, reculé à hauteur de 18,82% (69 en 2022 contre 85 en 2021).

Le document souligne qu'il y a lieu de faire remarquer que tant dans le cas des conflits individuels que dans celui des conflits collectifs, le taux de règlement suite à l'intervention des ITSS avoisine 55%.

Au total, des dynamiques favorables et moins favorables ont été constatées au cours de l'année 2022, en particulier lorsqu'on se réfère à la situation du marché du travail en 2021. Ces informations jettent la lumière sur les progrès réalisés, aident à mieux orienter l'action publique et peuvent suggérer des pistes d'études et d'analyses plus fine sur le mar- ché du travail.

Ainsi, en termes de perspectives, il est possible de s'intéresser à la question du ratio « nombre d'établissements contrôlés au cours d'une année sur le nombre total d'établissements» implantés à travers le territoire national.

Un autre point d'attention est celui de la mise en place d'un système d'information intégré ayant pour ambition de mettre en synergie l'ensemble des systèmes d'information des acteurs intervenant dans le domaine du « travail et de la sécurité sociale », afin de constituer le répertoire national des entreprises et établissements ainsi que des travailleurs au sens du Code du Travail, lequel répertoire pouvant être conçu de manière à générer la cartographie du marché du travail.

Par ailleurs, quelques recommandations pertinentes recueillies auprès des parties pre- nantes au processus d'élaboration du RAST en vue d'en améliorer la qualité à l'avenir sont énumérées ci-dessous : il convient de préciser les motifs de fermetures d'établissements afin d'aider à la prise de mesures palliatives et désagréger par profession les données sur les emplois.

De renseigner des indicateurs concernant la Sécurité sociale choisis parmi ceux déjà validés antérieurement par les services compétents de l'Administration du Travail en relation avec le BIT et de créer une base de données incluant des informations concernant la régularisa- tion de la situation des travailleurs par les ITSS directement ou, indirectement, via des correspondances adressées aux institutions de prévoyance sociale (IPS) afin qu'elles procèdent à l'enrôlement.

Il faut aussi ajouter des indicateurs sur le nombre de travailleurs bénéficiant d'au moins une couverture de sécurité sociale et la masse financière des prestations servies sur l'année par les IPS et inclure la branche retraite (effectifs couverts, nombre de pensionnés, nombre de pensions de réversion, volume total des prestations servies, pension moyenne, etc.).

Salif SAKHANOKHO

Lundi 10 Juillet 2023 21:33


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