Sénégal : en Casamance, les habitants réclament toujours des réponses à la crise


Rédigé le Lundi 13 Février 2012 à 07:32 | Lu 846 commentaire(s)


En Casamance, dans cette région du sud du Sénégal, les accrochages entre l’armée et les rebelles du Mouvement des forces démocratiques de Casamance troublent le quotidien des habitants. Pour la présidentielle du 26 février prochain, beaucoup attendent toujours des solutions politiques et économiques à cette crise.


A Ziguinchor, les habitants sont surtout préoccupés par leurs problèmes au quotidien. L. Mouaoued/RFI
Au milieu de la gare animée de Ziguinchor, Papis Touré fait l’inventaire des véhicules qui relient Ziguinchor aux principales villes de la région. Avec les braquages à répétition, les transporteurs sont les premiers à sentir les effets de la crise casamançaise. Du coup, pour l’élection, Papis Touré est à l’écoute des candidats qui proposent des solutions pour la région : « Nous attendons les leaders qui passent à Zinguinchor pour qu’ils nous disent leurs plans mais, jusqu’à présent, nous ne les avons pas entendus. On a entendu que le maître Abdoulaye Wade, le président sortant, qui est venu à Zinguinchor et nous a promis qu’il va continuer d’accélérer la négociation de la paix. »

Djili Ba travaille dans le tourisme. Ce qu’il attend des politiques, c’est une solution économique à la crise casamançaise : « Celui qui viendra avec une solution économique pour le cas de la Casamance, je serais près à voter pour lui. Parce que beaucoup de gens sont obligés d’aller dans le maquis croyant qu’ils vont trouver mieux. Si on crée des emplois, je pense que le problème de la Casamance peut se régler. »

A quelques encablures de la cathédrale Saint-Antoine de Padoue, où le curé délivre régulièrement des messages de paix, Sylvain Tendeng, un jeune de 22 ans, souhaite une meilleure politique en matière d’éducation : « Jusqu’à présent, depuis le mois d’octobre, les professeurs et les élèves sont en grève. Ici, en Casamance, nous n’avons pas les meilleures conditions pour les études. »

Dans les rues de Ziguinchor, il n’y a quasiment pas d’affiches des candidats à la présidentielle. Ici, la campagne électorale commence timidement et les habitants sont surtout préoccupés par leurs problèmes au quotidien.
Source: RFI



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