Sénégal – grippe aviaire et FIARA : le PAPLUGA à l’avant-garde de la pandémie

L’Etat du Sénégal prend les devants pour se prémunir de la grippe aviaire. Il a mis en place le Programme d’appui au plan national de prévention et de lutte contre la grippe aviaire (PAPLUGA). Ce programme investit les zones à risque et fait de la sensibilisation. C’est à ce titre qu’il a participé la 10e édition de la Foire Internationale de l’Agriculture et des Ressources Animales (FIARA).



Une ferme nigérian (Photo: notre-planete.info)
Les élevages semi-intensifs et intensifs ainsi que l’élevage domestique de poulets de chair qui se rencontrent en zone urbaine ou péri urbaine des villes sénégalaises et notamment de Dakar sont des facteurs augmentant le risque de contamination de la grippe aviaire. C’est dans le but de limiter les risques de pandémie humaine que le Programme d’Appui au Plan national de prévention et de Lutte contre la Grippe Aviaire (PAPLUGA) a été créé. C’est dans cette optique que les responsables de ce programme rattaché au ministère de l’élevage ont pris part à la 10e édition de la FIARA. Ils ont sensibilisé, informé les acteurs de la filière avicole sur les risques et les caractéristiques de cette pandémie.

Le PAPLUGA contribue à la lutte contre l’épizootie de la grippe aviaire et plus spécifiquement au renforcement des capacités du Sénégal en matière de prévention et de contrôle de la dite maladie.

Ce programme vient renforcer les structures déjà existantes qui ont longtemps bénéficié de financement de la commission européenne.

«Notre présence à la 10e édition FIARA se justifie par le besoin d’informer correctement les acteurs de la filière avicole et les populations en général sur les risques liés à la grippe aviaire et les moyens de lutte en cas d'infection», a indiqué le chargé de la communication, Mamadou Habibou Diallo.

Bien que le Sénégal ne soit pas officiellement touché par la grippe aviaire. Il se trouve dans une situation à risque en raison de l’importance du flux commercial et des mouvements humains entre les pays de la sous région.

L’élevage traditionnel est largement majoritaire au Sénégal avec 80% de volailles élevées sur le mode extensif et une grande divagation. De ce fait, un contact répété entre les volailles et les humains dans des conditions de zootechnie, d’hygiène, de rentabilité et de biosécurité sont des plus faibles.

Le PAPLUGA comporte un volet de renforcement du réseau d'épidémio-surveillance permettant ainsi d’assurer une alerte précoce et une réaction rapide vis à vis de la grippe aviaire.

Ce programme est, en fait, financé dans le cadre du 9e FED (Fonds Européen de Développement). La Commission Européenne a dégagé 2 millions d'euros des fonds d'urgence pour appuyer le plan national sénégalais a travers le PAPLUGA.

Ndèye Maty Diagne (Stagiaire)

Mardi 21 Avril 2009 20:37


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