Sénégal – hivernage - non disponibilité des semences: l’angoisse des paysans

La distribution des semences n’a toujours pas encore démarré. Alors que les pluies ont commencé à tomber dans certaines parties du Sénégal. L’inquiétude des paysans s’amplifie, les voix s’élèvent. Les organisations paysannes tirent la sonnette d’alarme.



L’hivernage s’installe petit à petit au Sénégal. Certaines localités du sud notamment Tambacounda et Salémata ont enregistré la semaine dernière une pluviométrie de près de 30mm. Le début de l’hivernage angoisse déjà des agriculteurs. Ils ont, à travers des organisations faitières haussé le ton et fait part de leurs préoccupations.

Le cri de cœur est venu de Diourbel. Le secrétaire général du Cadre régional de concertation des ruraux, Omar Bayo Sall a déploré : «c’est le même constat que nous faisons chaque année, l’Etat ne met pas à notre disposition les produits à temps. Ils attendent que les pluies arrivent pour qu’ils nous donnent les semences». Il a ajouté qu’au «moins de mai, les semences doivent être disponibles au niveau de toutes les zones rurales». Le mandataire du CNCR a relevé la qualité des semences. «Si on nous amène du «tout venant», c'est-à-dire des graines qui nous viennent de partout et que l’on sache que la région de Diourbel a besoin de la «73», une variété qui est adaptée au sol de la région de Diourbel. Mais malheureusement ce que nous recevons ce n’est pas des semences de bonnes qualités», a-t-il dénoncé.

Le responsable du Cadre national de Concertation des ruraux (CNCR) à Diourbel a souligné que du fait l’arrivée tardive des semaines l’année dernière au moment où on parlait de Grande Offensive Agricole pour la Nourriture et l’Abondance (GOANA) beaucoup de produits ont été vendus au niveau du marché. Il a fustigé le fait que la distribution des semences n’a pas du tout été structurée.

Il a, aussi, été décrié le fait que les agents de l’administration ne descendent pas sur le terrain pour s’enquérir des réalités. Omar Bayo Sall a fait savoir : «les résultats qu’on nous donne souvent ne sont pas effectivement ceux qui existent sur le terrain. Généralement, ils fixent les rendements au niveau de leurs bureaux. Ils ne viennent pas sur le terrain pour constater de visu».

Pape Modou Lo

Dimanche 17 Mai 2009 11:06


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