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Sénégal-incendie-effondrement : les rescapés crient leur dénuement

Quarante huit heures après l’incendie suivi de l’effondrement de l’immeuble à quatre étages de la rue 37 Médina, les rescapés sont encore sous le choc. Ils sont quinze dont cinq familles à être logés depuis samedi soir à la Piscine olympique. Ils sont habités par la tristesse. Ces rescapés affirment avoir perdu tous leurs biens. Plusieurs millions de francs CFA sont, ainsi, partis en fumée ou engloutis sous les décombres. Une dame soutient mordicus qu’il y a plus de trois personnes sous les décombres.



Sénégal-incendie-effondrement : les rescapés crient leur dénuement
«J’ai vécu un cauchemar», a confessé une rescapée de l’incendie de l’immeuble de quatre étages de la rue 37 X 30 de la Médina. Madame Diop née Anta Wone n’en revient pas. Elle a témoigné à pressafrik.com toute son amertume et sa mélancolie. «Regarder de manière impuissante ses biens partir en fumée, c’est à la fois amer et très grave. Apparemment je n’ai plus rien», a affirmé Mme Diop. Ce qui fait le plus mal à Anta Wone c’est qu’une bonne partie de ses marchandises a fondu dans l’incendie. «Je suis commerçante, et non seulement mes marchandises ont brûlé mais aussi mes bijoux, mes habits, de même que ceux de mes enfants». Elle s’apitoie sur ses meubles, l’équipement de sa maison. La commerçante a affirmé : «le matériel qui se trouvait dans l’appartement avait une valeur sur estimable. Trois télévisions dont deux écrans géants, un salon en cuir, une gazinière etc».

La quarantaine bien sonnée, Anta Wone est de teint clair. Mince et haute de 1,80m, cette dame de l’ethnie toucouleur cache mal ses émotions et surtout sa panique. «J’ai eu la peur de ma vie», a-t-elle clamé. Avant d’expliquer : «j’étais allée à la boutique à mon retour j’ai vu le feu qui jaillissait un peu partout à travers l’immeuble. J’ai voulu entrer pour prendre mes deux enfants. Mais heureusement, ils étaient déjà dehors».

"Ils sont plus de trois sous les décombres"

Les voisines de Anta Wone sont toutes aussi désemparées. Trouvées au restaurant de la piscine olympique en train de palabrer, elles ont, à tour de rôle, concédé : «on est là ! Dans une situation de désolation, peut être si le feu était maîtrisé à temps, la situation aurait été moins dramatique». Coumba Seye, Nogaye Thiam et Sokhna Khadiatou Gueye ont fustigé l’attitude des autorités qui parlent de 3 morts du cotés des sapeurs. Selon la jeune Sokhna Khadiatou Gueye qui a vu s’effondrer l’immeuble, «les sapeurs étaient plus de 3 sous les décombres. Ils étaient au nombre de cinq voire plus. Ils voulaient sortir des biens qui n’avaient pas totalement pris feu».

Nogaye Thiam est propriétaire d’un atelier de couture à la rue 22 de la Médina. «Des tissus et des robes prêtes à porter des clients ont été consumés par le feu», a-t-elle regretté. Béatrice Badji, Antoinette Pirez, Aminata Sagna, Rokhiya Sagna partagent le même appartement au deuxième. «J’étais dans ma chambre quand j’ai senti plus de chaleur alors qu’on est en période de froid. Quand j’ai vu à travers la fenêtre les flammes, j’ai couru alerter les autres. Avant j’ai essayé d’éteindre le feu en mettant de l’eau mais cela a empiré», a avancé Aminata Sagna dont l’âge ne dépasse pas la vingtaine. Elle a, en outre, révélé que la victime, Ngima Sagna qui a été tirée des décombres puis acheminée à l’hôpital est une parente.

Ces rescapés de l’incendie de la Médina sont au nombre de quinze dont cinq familles. Ils ont été recasés provisoirement à la Piscine Olympique Nationale (PON) où ils sont aussi pris totalement en charge.

Une délégation du ministère de la famille et de la solidarité nationale leur a rendu visite ce dimanche matin pour s’imprégner de leur situation et leur apporter une aide financière.


Ndèye Maty Diagne (Stagiaire)

Dimanche 18 Janvier 2009 - 18:59


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