Sénégal : le COSCE formule des recommandations pour renforcer la démocratie électorale



Au lendemain des élections législatives anticipées du 17 novembre 2024, le Collectif des Organisations de la Société Civile pour les Élections (COSCE) a présenté une série de recommandations destinées à améliorer le processus démocratique au Sénégal.
 
Dans une déclaration, le COSCE recommande d'accroître l'indépendance et l'autonomie financière des OGE, en particulier en institutionnalisant la commission électorale nationale, conformément aux préconisations de la Charte de l'Union Africaine sur la démocratie, les élections et la gouvernance.
 
Pour améliorer l'inscription des citoyens, le COSCE recommande d'instaurer une inscription automatique des citoyens devenus majeurs, en utilisant le fichier des cartes nationales d'identité. De plus, un système en ligne permettant aux électeurs de changer leur adresse électorale pourrait être mis en place.

« Les dispositions actuelles du Code électoral sur la déchéance électorale automatique devraient être abrogées, en confiant cette décision à un juge pour garantir le droit de vote », a déclaré le Pr Babacar Guèye en présentant la déclaration de la Mission du COSCE.
 
Réforme du système de parrainage
 
Pour le Collectif des Organisations de la Société Civile pour les Élections, la réforme du système de parrainage est nécessaire, notamment en introduisant une plateforme d'enregistrement et de contrôle automatique. Le Code électoral devrait être modifié pour permettre aux listes concurrentes de contester l'éligibilité des candidats.
 
Un cadre juridique pour le financement public des partis politiques et des campagnes électorales est crucial pour renforcer l'égalité des chances entre les candidats.
 
Le COSCE propose l'introduction du bulletin unique pour les différentes élections, afin de préserver le secret du vote, simplifier les opérations électorales, lutter contre l'achat de conscience et rationaliser les dépenses électorales.
 
Révision des délais pour les élections anticipées
 
Le régime juridique des élections législatives anticipées, notamment les délais, devrait être révisé pour encadrer le processus dans le Code électoral conformément aux dispositions constitutionnelles.
 
Cependant, le COSCE souligne que les concertations nationales annoncées par le Président de la République devraient permettre d'aborder le financement des partis politiques, la rationalisation du calendrier électoral et la création d'une Haute autorité de régulation de la démocratie.
 
Le Collectif des Organisations de la Société Civile pour les Élections recommande pour que les préoccupations les personnes handicapées soient prises en compte.  D’après le COSCE, les handicapées rencontrent beaucoup de difficultés lors du scrutin.
 
Le COSCE insiste sur une meilleure prise en compte des besoins : Des personnes en situation de handicap, souvent confrontées à de nombreux obstacles lors du scrutin. Des détenus et des citoyens en mission, en envisageant des mécanismes législatifs permettant leur participation au vote.
 
  Enfin, le COSCE a exprimé sa profonde gratitude au peuple sénégalais pour sa maturité démocratique et son engagement exemplaire. Le collectif a salué la mobilisation citoyenne, la patience et l'attachement aux valeurs de paix et de transparence, qui sont les fondements de la nation.
 

Moussa Ndongo

Lundi 18 Novembre 2024 18:52


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