Comment s’expliquent cette rareté et cette cherté ? Le Sénégal a fait les frais d’une situation mondiale, tout comme ses voisins africains qui importent massivement leurs engrais. L’explosion des prix a commencé par la crise liée au Covid-19, qui a désorganisé les filières d’approvisionnement, puis s’est amplifiée avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Au-delà de la hausse des coûts de l’énergie (dont les engrais sont gourmands) que la guerre a provoquée, il se trouve que la Russie est l’un des premiers producteurs d’engrais au monde. Enfin, s’est ajouté le renchérissement du dollar face aux monnaies locales, alourdissant pour les Africains le coût des importations.
Au Sénégal, l’Etat tente de longue date de réguler les variations par des subventions massives. Cette année, 40 milliards de francs CFA, soit 40 % de l’enveloppe publique de soutien à l’agriculture, ont été consacrés aux subventions pour les engrais. Théoriquement, les cultivateurs ne payent qu’environ 50 % d’un sac d’urée ou de NPK. Mais ce système est miné par la mauvaise gestion et les malversations, réduisant son impact, s’accordent à dire nombre d’acteurs de la filière.
Au Sénégal, l’Etat tente de longue date de réguler les variations par des subventions massives. Cette année, 40 milliards de francs CFA, soit 40 % de l’enveloppe publique de soutien à l’agriculture, ont été consacrés aux subventions pour les engrais. Théoriquement, les cultivateurs ne payent qu’environ 50 % d’un sac d’urée ou de NPK. Mais ce système est miné par la mauvaise gestion et les malversations, réduisant son impact, s’accordent à dire nombre d’acteurs de la filière.
Pour se protéger des chocs, le secteur s’impatiente surtout de voir se développer une production locale