Sénégal-nécrologie-décès de Mamadou Dia : la famille loue ses vertus

C’est une ambiance mélancolique qui règne dans le domicile familial,Situé à l’avenue Bourguiba,une grande tente est installée juste devant la maison pour accueillir les personnes venues présenter leurs condoléances à la famille éplorée. Les hommes se préparent pour aller à la morgue de l’hôpital principal où se tient la levée du corps. Nous nous rendons dans la grande salle prise d’assaut par la famille. Les femmes, foulard sur les têtes, chapelet à la main ne cessent de formuler des prières. Certaines ne pouvant retenir leurs larmes, sont en sanglots.

Oulimata Dia,fille ainée du maodo. La soixantaine dépassée, reçoit les condoléances. Elle tend l’oreille pour reconnaître les voix, ayant perdu la vue. Cette fille du Maodo parle de son père avec fierté. «C’est un papa qui aimait sa famille. C’est une personne bien, de vertueux».

Mame Marie Niang assise à coté de sa tante d’aborder le volet politique de son grand père. «C’est un homme politique qui aimait sa patrie, un homme de paix. Un combattant qui a toujours défendu ses idées», a déclaré la petite fille du défunt.

Une autre proche de la famille Lala Ndiaye de témoigner sur le plan religieux «c’est un homme pieux, un fervent pratiquant de la religion musulmane».

«Mamadou Dia est un homme exemplaire. Il est vertueux et véridique, il aimait sa famille. C’est lui qui m’a élevé depuis que j’avais trois ans, il m’a mis à l’école», a témoigné son cousin Cheikh Laye Diouf, âgé d’une quarantaine d’années et tout de blanc vêtu. L’homme de poursuivre «c’est un homme qui a toujours défendu ses idées, les intérêts du pays, de la basse classe. Il était pondéré dans ses idées. C’est un conservateur. Il ne se laissait pas faire. Raison pour laquelle, il avait eu des démêlés avec l’ancien président de la République, Léopold Sédar Senghor».

«Mamadou Dia est un talibé de Cheikh Ahmed Tidiane Chérif. Au delà de la politique, c’est une personne qui s’est beaucoup investie dans la religion musulmane. La majeure partie de son temps était réservée à la religion», a soutenu un sympathisant du défunt Maodo, Idrissa Faye. Ces propos sont illustrés par la présence d’une mosquée dans la maison et le sobriquet de «Maodo» qui renvoie à une personne érudit.