Par cet acte hautement historique, la vieille ville entend sans équivoque dire NON au pédantisme, au complot et à l’arrogance d’une horde de politiciens en compétition les uns avec les autres sans qu’aucun n’exerce un ascendant décisif sur le sort de la ville et des populations locales.
Dès les premières heures de l’alternance, la ville de Saint-Louis était vite tombée entre les mains déjà suspectes d’un maire dont la suffisance et la mécanique interne des discours cachaient mal une intention d’infantiliser et de réduire les populations à des « chiwawa » maniables et malléables à souhait. Notre nouveau maire croyait bien conquérir une ville en vendant à tours de bras des illusions. Dans son entourage immédiat, ça transpirait de carence de toutes sortes. Des jeunes sans formation ni métier, de viles individus qui n’ont que l’insulte à la bouche étaient devenus ses principaux interlocuteurs et collaborateurs dont il fallait satisfaire le goût immodéré des 4X4, des voyages, et autres facilités au détriment de la satisfaction des préoccupations essentielles des populations. Une rare et flagrante générosité à l’allure sectaire qui trahit l'origine de son aisance subite.
Le rubicond fut franchi quand Monsieur le maire, certainement pour flatter l’égo du Tout-craint Wade, s’est permis de baptiser la place de la gare du nom d’Abdoulaye Wade, un président dont les reniements et trahisons parlent pourtant pour lui-même.
Nonobstant la présence de ses 6 ministres dans le gouvernement, la ville de Saint-Louis présente un décor triste avec une absence méprisante de systèmes d'assainissement, que ce soit pour les eaux pluviales, les eaux de crues, les eaux usées ou l'enlèvement des ordures ménagères. Le pont Faidherbe, le seul point reliant l’île au faubourg de Sor, se trouve aujourd’hui dans un état de vétusté comateux et menace de tomber à tout moment. Que Dieu nous en préserve !
Avec un cadre de vie dégradant qui n’a rien à envier à celui des favelas, nous sommes en droit de nous demander à quoi a finalement servi la mobilisation régulière des recettes communales de la ville. D’où la nécessité pour la nouvelle équipe triomphante de procéder à un audit immédiat de la gestion municipale.
À présent que le brouillard s’est dissipé, l’équipe jeune, déterminée et crédible de la coalition Beenno Ligueey Sénégaal, avec à sa tête Cheikh Bamba Dièye, a plusieurs cordes à son arc pour répondre efficacement aux aspirations de cette ville longtemps oubliée. Pour commencer, il est impératif de remettre « l’église au milieu du visage » en débaptisant « la place Abdoulaye Wade » afin d’annoncer la rupture qu’attendent justement les populations locales. Pour sûr, gommer cette inutile provocation qui, à tout le moins, n’honore que la mal gouvernance et l’homme dont on accuse être le commanditaire du meurtre de Me Babacar Sèye sera un coup symbolique qui participera du respect de la mémoire de ce dernier et de la dignité des populations qui souffrent encore le martyre.
Par pudeur, nous nous garderons de tirer davantage sur l’ambulance bleue. Surtout quand on ne sait pas si elle va aux urgences ou à la morgue.
Alors, Messieurs les ministres, préparez vos gilets de sauvetage car le naufrage est à vos portes. Au lieu de vous renvoyer la balle, apprenez à faire des silences avec un adverbe qui a dû disparaître de votre lexique durant 9 ans de magistère. Modestement !
Moustapha DIOP
elhadjdiop@yahoo.com
Québec, Canada.
Dès les premières heures de l’alternance, la ville de Saint-Louis était vite tombée entre les mains déjà suspectes d’un maire dont la suffisance et la mécanique interne des discours cachaient mal une intention d’infantiliser et de réduire les populations à des « chiwawa » maniables et malléables à souhait. Notre nouveau maire croyait bien conquérir une ville en vendant à tours de bras des illusions. Dans son entourage immédiat, ça transpirait de carence de toutes sortes. Des jeunes sans formation ni métier, de viles individus qui n’ont que l’insulte à la bouche étaient devenus ses principaux interlocuteurs et collaborateurs dont il fallait satisfaire le goût immodéré des 4X4, des voyages, et autres facilités au détriment de la satisfaction des préoccupations essentielles des populations. Une rare et flagrante générosité à l’allure sectaire qui trahit l'origine de son aisance subite.
Le rubicond fut franchi quand Monsieur le maire, certainement pour flatter l’égo du Tout-craint Wade, s’est permis de baptiser la place de la gare du nom d’Abdoulaye Wade, un président dont les reniements et trahisons parlent pourtant pour lui-même.
Nonobstant la présence de ses 6 ministres dans le gouvernement, la ville de Saint-Louis présente un décor triste avec une absence méprisante de systèmes d'assainissement, que ce soit pour les eaux pluviales, les eaux de crues, les eaux usées ou l'enlèvement des ordures ménagères. Le pont Faidherbe, le seul point reliant l’île au faubourg de Sor, se trouve aujourd’hui dans un état de vétusté comateux et menace de tomber à tout moment. Que Dieu nous en préserve !
Avec un cadre de vie dégradant qui n’a rien à envier à celui des favelas, nous sommes en droit de nous demander à quoi a finalement servi la mobilisation régulière des recettes communales de la ville. D’où la nécessité pour la nouvelle équipe triomphante de procéder à un audit immédiat de la gestion municipale.
À présent que le brouillard s’est dissipé, l’équipe jeune, déterminée et crédible de la coalition Beenno Ligueey Sénégaal, avec à sa tête Cheikh Bamba Dièye, a plusieurs cordes à son arc pour répondre efficacement aux aspirations de cette ville longtemps oubliée. Pour commencer, il est impératif de remettre « l’église au milieu du visage » en débaptisant « la place Abdoulaye Wade » afin d’annoncer la rupture qu’attendent justement les populations locales. Pour sûr, gommer cette inutile provocation qui, à tout le moins, n’honore que la mal gouvernance et l’homme dont on accuse être le commanditaire du meurtre de Me Babacar Sèye sera un coup symbolique qui participera du respect de la mémoire de ce dernier et de la dignité des populations qui souffrent encore le martyre.
Par pudeur, nous nous garderons de tirer davantage sur l’ambulance bleue. Surtout quand on ne sait pas si elle va aux urgences ou à la morgue.
Alors, Messieurs les ministres, préparez vos gilets de sauvetage car le naufrage est à vos portes. Au lieu de vous renvoyer la balle, apprenez à faire des silences avec un adverbe qui a dû disparaître de votre lexique durant 9 ans de magistère. Modestement !
Moustapha DIOP
elhadjdiop@yahoo.com
Québec, Canada.