Nos congratulations méritées au peuple sénégalais qui vient de démontrer, comme nous l’avons toujours soutenu dans nos articles précédents, qu’il n’est pas un enclos de moutons de panurge bons pour l’abattoir d’une quelconque dévolution monarchique du pouvoir. Sans tambour ni trompette, il vient, par la voie des urnes, d’asséner à Wade père, Wade fils et leur régime de véritables tacticiens du gain facile une gifle à la dimension de l’offense qu’ils lui font depuis des années. Voilà une oligarchie qui commençait à pousser des ailes despotiques avec l’idée que leur peuple est indolent et le restera pour cinquante ans encore. Que d’arrogance, que d’insolence, que de tyrannie et de suffisance dans leur propos, leur démarche, leur regard, leur mode de gestion… ils ont été pour un temps dans leur utopie d’être des messies envoyés au pays de Senghor. Ils ont fini par plonger notre peuple dans les ténèbres d’un pilotage à vue avec la bénédiction complice, silencieuse et parfois tonitruante de certaines de nos autorités religieuses et intellectuelles. Aujourd’hui, force est de reconnaître que ce n’est pas en choyant ces autorités religieuses et intellectuelles au détriment du peuple que l’on arrive à s’octroyer le privilège de pérenniser son pouvoir au Sénégal.
Toute chose ayant une fin, le peuple a décidé de siffler la fin du match dont les règles ont toujours été édictées de façon unilatérale par Wade et ses ouailles et violées par eux-mêmes. En vérité, la première leçon que Maître doit en tirer en attendant sa chute définitive et imminente est que seul le règne de Dieu est éternel, celui des hommes est éphémère et fragile comme la canne à sucre. C’est comme un vent qui passe. La deuxième leçon qu’il doit en tirer est qu’il n’existe qu’une constante et c’est Dieu, seul maître des grandes décisions partout et en tout moment ; la troisième leçon c’est que seul le peuple est souverain surtout dans un pays qui se targue d’être démocratique. Le peuple est fatigué d’entendre le même disque depuis que vous êtes au pouvoir Maître ; les mêmes ruses faites de promesses alléchantes sans lendemain reviennent aux mêmes périodes de grandes inquiétudes avec la désinvolture qui caractérise les grands adeptes de la pensée unique. Et vos sbires de toujours servir de boite à résonance à ces inepties antidémocratiques tout au long de votre magistère austère, et solitaire mais surtout faite d’hystéries et de pénuries de tout genre pour le peuple.
Maître, ces élections viennent de vous montrer combien le respect des régles du jeu électoral est essentiel en démocratie. Qu’aviez-vous à faire dans la campagne électorale de ces élections locales au point d’essuyer partout sur votre passage des hués, des brassards rouges et des jets de pierres? Pourquoi aviez-vous jugé utile de battre campagne et de dépenser ainsi des sommes faramineuses pour duper votre peuple, mobiliser l’administration et les services de sécurité de l’Etat pendant des jours et des nuits, occuper la télévision nationale dans une sorte de propagande digne de Staline, Mobutu ou Bébé Doc ? Soyez fier Maître de la maturée républicaine de votre peuple qui a préféré vous manifester sa colère par la voie des urnes ! Tirez sans complaisance toutes les leçons inhérantes à son acte hautement patriotique et démocratique. A force de jouer avec nos institutions, notre constitution, notre économie, notre culture, nos obédiences religieuses, notre morale républicaine, notre justice et surtout notre intelligence, vous en récoltez aujourd’hui les peaux cassées. Bientôt ce sera la fin du règne de la médiocrité érigée en système de gestion.
Il nous semble que vous n’avez jamais eu de conseillers mais plutôt de piètres courtisans. Revoyez vos priorités en matière de législation et de projets de développement. Ce qui vient d’arriver est un signal fort… un jour, vos actions ainsi que celles de votre fils et de vos collaborateurs seront exposées devant le tribunal de votre peuple. Maître, qu’avons-nous à faire avec un exécutif fait d’une pléthore de ministres d’Etat, de ministres, de ministres conseillers, de conseillers, de chargés de mission, d’agences qui ne convainquent guerre sur leur utilité ? Qu’avons-nous à faire d’un Sénat vorace et inefficace ? A quoi peut servir une assemblée qui ne résonne que pour entériner les décisions impopulaires de votre camp ? Pourquoi jeter des centaines de milliards sur quelques kilomètres de corniche comme si le Sénégal se limitait à une partie de terre de sa capitale alors que le peuple souffre de faim, de soif, d’insécurité, de problème de santé, d’éducation, de formation, d’emploi, d’assainissement etc. Et vous comptez y ajouter dit-on une statue qui coûterait au contribuable sénégalais plus de dix milliards… Mon Dieu !
Notre modeste contribution à votre déconvenue spectaculaire, unique sous nos tropiques, est de vous conseiller de chercher dès maintenant une porte de sortie démocratique. Des voies s’élèvent encore dans votre camp pour s’accuser mutuellement comme d’habitude. Ce n’est pas ce qui intéresse votre peuple ; elles sont toutes pareilles : des prédatrices féroces, sans pitié pour notre peuple. Qu’elles soient du PDS, de cette fameuse Génération du concret dont les membres ont fini de convaincre sur leur capacité de grands bétisiers ou de certains de vos anciens compagnons entrés dans vos disgrâces à cause de désaccords liés à des problèmes d’argent nébuleux, elles sont toutes pareilles, ce sont des victimes de leur panse… Qu’elles sachent, comme disait l’autre, que « le gourmand creuse sa tombe avec ses propres dents ».
Maître, assainissez votre entourage, comme nous vous l’avons toujours suggéré dans nos articles, pour atténuer les conséquences de votre départ à la tête du pays sinon le réveil sera brutal! Vous devez dissoudre sans tarder le Sénat, dégarnir le gouvernement, diminuer le nombre d’agences, de contrats spécieux, de conseillers, de chargés de mission, de voyages coûteux, et mettre sur pied une stratégie de sortie de crise qui tiendrait en compte les conclusions des assises nationales. En juin, votre assemblée nationale aura deux ans, nous vous conseillons sa dissolution et l’organisation de nouvelles élections législatives transparentes ; cette assemblée n’est pas représentative de la majorité du peuple. Ensuite, préparez votre départ en mettant en place un exécutif de transition en concertation avec l’opposition et dirigé par cette dernière ou par la société civile. L’heure est grave. Demandez à votre fils de rendre compte sur sa gestion de l’Anoci et d’arrêter de ce prendre pour un « petit colon » qui ferait de nous ses « petits nègres ». Nous vous l’avions dit, notre Sénégal n’est pas un bien qu’on lègue à son fils ni un cadeau de noël pour assouvir les caprices de son « petit bout de chou ». Aujourd’hui, comme l’affirmait le coordonnateur du Comité électoral national de Beeno Siggil Sénégal Talla Sylla, il est prouvé que Dakar refuse Karim tout comme le Sénégal refuse Wade et son régime.
Nos félicitations aux coalitions d’opposition du Sénégal ! Voilà une façon pour vous de prouver au peuple que vous savez dépasser vos ambitions partisanes et personnelles pour vous retrouver autour de l’essentiel : l’intérêt national. L’union fait la force. Ce n’est pas un vain propos. Mais attention, ne dormez pas sur vos lauriers, le monstre chancelle mais reste toujours debout au sommet de l’Etat. Refusez d’être divisées ! Travaillez de façon collégiale dans l’intérêt des populations ! Soyez accecibles, humbles, ouvertes, transparentes et disponibles ! Evitez les erreurs des équipes sortantes en ayant la tête sur les épaules ! Ecoutez vos populations, trop de suffisance nuit à la bonne gestion des affaires publiques. Que votre victoire ne vous fasse pas oublier votre devoir de faire votre autocritique ; il y’a des failles à relever dans la campagne qui vient de se terminer, ainsi que dans le déroulement des élections, faites le sans complaisance en vue des joutes électorales en vue ! Dans les collectivités où il existe des litiges concernant les résultats des votes, comme aux Parcelles Assainies avec le MAC de Demba DIA, les concernés peuvent comparer leurs procés verbaux avec ceux des autres représentants de bureaux de votes des partis et coalitions en compétition signés par des agents assermentés et ainsi mettre à nu toutes tentatives avérées de confiscation de l’expression populaire. Ce n’est pas un combat de rue mais de méthodologie basée sur le code électoral. Celui qui ose confisquer la victoire d’un camp sur des élections locales est capable un jour de faire la même chose en cas d’élection présidentielle ou législative. Tous les démocrates du pays doivent se liguer pour lui barrer la route.
Nous décernons un satisfecit à la presse ! Nous louons son professionnalisme ! Elle fait partie des derniers remparts qui pourront sauver notre démocratie des appétits monarchiques d’une certaine bande de voyous politiques irrespectueux de notre République.
Tafsir Ndické DIEYE
Auteur de polars et de poésie dont :
Odeur de sang (polar), Silence ! On s’aime (poésie)
Editions Le Manuscrit Paris mars 2008
Mail : ndickedieye@yahoo.fr
Toute chose ayant une fin, le peuple a décidé de siffler la fin du match dont les règles ont toujours été édictées de façon unilatérale par Wade et ses ouailles et violées par eux-mêmes. En vérité, la première leçon que Maître doit en tirer en attendant sa chute définitive et imminente est que seul le règne de Dieu est éternel, celui des hommes est éphémère et fragile comme la canne à sucre. C’est comme un vent qui passe. La deuxième leçon qu’il doit en tirer est qu’il n’existe qu’une constante et c’est Dieu, seul maître des grandes décisions partout et en tout moment ; la troisième leçon c’est que seul le peuple est souverain surtout dans un pays qui se targue d’être démocratique. Le peuple est fatigué d’entendre le même disque depuis que vous êtes au pouvoir Maître ; les mêmes ruses faites de promesses alléchantes sans lendemain reviennent aux mêmes périodes de grandes inquiétudes avec la désinvolture qui caractérise les grands adeptes de la pensée unique. Et vos sbires de toujours servir de boite à résonance à ces inepties antidémocratiques tout au long de votre magistère austère, et solitaire mais surtout faite d’hystéries et de pénuries de tout genre pour le peuple.
Maître, ces élections viennent de vous montrer combien le respect des régles du jeu électoral est essentiel en démocratie. Qu’aviez-vous à faire dans la campagne électorale de ces élections locales au point d’essuyer partout sur votre passage des hués, des brassards rouges et des jets de pierres? Pourquoi aviez-vous jugé utile de battre campagne et de dépenser ainsi des sommes faramineuses pour duper votre peuple, mobiliser l’administration et les services de sécurité de l’Etat pendant des jours et des nuits, occuper la télévision nationale dans une sorte de propagande digne de Staline, Mobutu ou Bébé Doc ? Soyez fier Maître de la maturée républicaine de votre peuple qui a préféré vous manifester sa colère par la voie des urnes ! Tirez sans complaisance toutes les leçons inhérantes à son acte hautement patriotique et démocratique. A force de jouer avec nos institutions, notre constitution, notre économie, notre culture, nos obédiences religieuses, notre morale républicaine, notre justice et surtout notre intelligence, vous en récoltez aujourd’hui les peaux cassées. Bientôt ce sera la fin du règne de la médiocrité érigée en système de gestion.
Il nous semble que vous n’avez jamais eu de conseillers mais plutôt de piètres courtisans. Revoyez vos priorités en matière de législation et de projets de développement. Ce qui vient d’arriver est un signal fort… un jour, vos actions ainsi que celles de votre fils et de vos collaborateurs seront exposées devant le tribunal de votre peuple. Maître, qu’avons-nous à faire avec un exécutif fait d’une pléthore de ministres d’Etat, de ministres, de ministres conseillers, de conseillers, de chargés de mission, d’agences qui ne convainquent guerre sur leur utilité ? Qu’avons-nous à faire d’un Sénat vorace et inefficace ? A quoi peut servir une assemblée qui ne résonne que pour entériner les décisions impopulaires de votre camp ? Pourquoi jeter des centaines de milliards sur quelques kilomètres de corniche comme si le Sénégal se limitait à une partie de terre de sa capitale alors que le peuple souffre de faim, de soif, d’insécurité, de problème de santé, d’éducation, de formation, d’emploi, d’assainissement etc. Et vous comptez y ajouter dit-on une statue qui coûterait au contribuable sénégalais plus de dix milliards… Mon Dieu !
Notre modeste contribution à votre déconvenue spectaculaire, unique sous nos tropiques, est de vous conseiller de chercher dès maintenant une porte de sortie démocratique. Des voies s’élèvent encore dans votre camp pour s’accuser mutuellement comme d’habitude. Ce n’est pas ce qui intéresse votre peuple ; elles sont toutes pareilles : des prédatrices féroces, sans pitié pour notre peuple. Qu’elles soient du PDS, de cette fameuse Génération du concret dont les membres ont fini de convaincre sur leur capacité de grands bétisiers ou de certains de vos anciens compagnons entrés dans vos disgrâces à cause de désaccords liés à des problèmes d’argent nébuleux, elles sont toutes pareilles, ce sont des victimes de leur panse… Qu’elles sachent, comme disait l’autre, que « le gourmand creuse sa tombe avec ses propres dents ».
Maître, assainissez votre entourage, comme nous vous l’avons toujours suggéré dans nos articles, pour atténuer les conséquences de votre départ à la tête du pays sinon le réveil sera brutal! Vous devez dissoudre sans tarder le Sénat, dégarnir le gouvernement, diminuer le nombre d’agences, de contrats spécieux, de conseillers, de chargés de mission, de voyages coûteux, et mettre sur pied une stratégie de sortie de crise qui tiendrait en compte les conclusions des assises nationales. En juin, votre assemblée nationale aura deux ans, nous vous conseillons sa dissolution et l’organisation de nouvelles élections législatives transparentes ; cette assemblée n’est pas représentative de la majorité du peuple. Ensuite, préparez votre départ en mettant en place un exécutif de transition en concertation avec l’opposition et dirigé par cette dernière ou par la société civile. L’heure est grave. Demandez à votre fils de rendre compte sur sa gestion de l’Anoci et d’arrêter de ce prendre pour un « petit colon » qui ferait de nous ses « petits nègres ». Nous vous l’avions dit, notre Sénégal n’est pas un bien qu’on lègue à son fils ni un cadeau de noël pour assouvir les caprices de son « petit bout de chou ». Aujourd’hui, comme l’affirmait le coordonnateur du Comité électoral national de Beeno Siggil Sénégal Talla Sylla, il est prouvé que Dakar refuse Karim tout comme le Sénégal refuse Wade et son régime.
Nos félicitations aux coalitions d’opposition du Sénégal ! Voilà une façon pour vous de prouver au peuple que vous savez dépasser vos ambitions partisanes et personnelles pour vous retrouver autour de l’essentiel : l’intérêt national. L’union fait la force. Ce n’est pas un vain propos. Mais attention, ne dormez pas sur vos lauriers, le monstre chancelle mais reste toujours debout au sommet de l’Etat. Refusez d’être divisées ! Travaillez de façon collégiale dans l’intérêt des populations ! Soyez accecibles, humbles, ouvertes, transparentes et disponibles ! Evitez les erreurs des équipes sortantes en ayant la tête sur les épaules ! Ecoutez vos populations, trop de suffisance nuit à la bonne gestion des affaires publiques. Que votre victoire ne vous fasse pas oublier votre devoir de faire votre autocritique ; il y’a des failles à relever dans la campagne qui vient de se terminer, ainsi que dans le déroulement des élections, faites le sans complaisance en vue des joutes électorales en vue ! Dans les collectivités où il existe des litiges concernant les résultats des votes, comme aux Parcelles Assainies avec le MAC de Demba DIA, les concernés peuvent comparer leurs procés verbaux avec ceux des autres représentants de bureaux de votes des partis et coalitions en compétition signés par des agents assermentés et ainsi mettre à nu toutes tentatives avérées de confiscation de l’expression populaire. Ce n’est pas un combat de rue mais de méthodologie basée sur le code électoral. Celui qui ose confisquer la victoire d’un camp sur des élections locales est capable un jour de faire la même chose en cas d’élection présidentielle ou législative. Tous les démocrates du pays doivent se liguer pour lui barrer la route.
Nous décernons un satisfecit à la presse ! Nous louons son professionnalisme ! Elle fait partie des derniers remparts qui pourront sauver notre démocratie des appétits monarchiques d’une certaine bande de voyous politiques irrespectueux de notre République.
Tafsir Ndické DIEYE
Auteur de polars et de poésie dont :
Odeur de sang (polar), Silence ! On s’aime (poésie)
Editions Le Manuscrit Paris mars 2008
Mail : ndickedieye@yahoo.fr