Sénégal: plusieurs personnalités mises en cause par WikiLeaks

Le site WikiLeaks crée l'événement au Sénégal en ce début septembre 2011. Plusieurs Unes de journaux ont été consacrées à des télégrammes diplomatiques américains publiés par ce site internet. Les documents mettent en cause différentes personnalités du régime et notamment le fils du président sénégalais, Karim Wade. Au point qu’un de ses proches collaborateurs a convoqué une conférence de presse pour démentir.



Karim Wade, le fils du chef de l'Etat Abdoulaye Wade, dans les locaux d'Air Sénégal en juin 2009. WILS YANICK MANIENGUI / AFP
L’un des télégrammes cités par la presse sénégalaise ces derniers jours date de 2008. Le Sénégal est alors en pleine crise financière provoquée par les dépenses extrabudgétaires. Marcia Bernicat, à l’époque ambassadrice des Etats-Unis à Dakar, y décrit comment un système de « paiements injustifiés » s’est mis en place autour de différentes personnalités sénégalaises, système qui selon elle « serait difficile à décrire autrement que criminel et corrompu ». Ce « réseau » a pu conduire, toujours selon le document, à des dépenses irrégulières allant jusqu’à 500 milliards de francs Cfa.

Un autre télégramme a fait couler plus d’encre encore. Il a été écrit en 2009 et vient de l’ambassade des Etats-Unis à Rabat. Il raconte qu’un officier de police de l’aéroport de Casablanca a été brutalement réaffecté à un poste sans responsabilité à Layoune, au Sahara occidental, après avoir arrêté un proche d’un responsable africain en possession de haschich. Et ce proche ne serait autre que Karim Wade, le fils du président sénégalais Abdoulaye Wade, selon le télégramme.

Dans une conférence de presse organisée jeudi 15 septembre 2011, le chef de cabinet de Karim Wade, Bachir Diawara, a contesté la fiabilité des documents diplomatiques publiés par WikiLeaks. Il a également démenti que Karim Wade ait été arrêté avec de la drogue. « C’est de la pure invention, de la pure manipulation, a-t-il déclaré à la presse. Il est saugrenu d’imaginer qu’un ministre d’Etat pourrait être arrêté bagages à la main dans un aéroport. »


Vendredi 16 Septembre 2011 11:56


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