Sénégal : tension toujours vive à une semaine du premier tour de la présidentielle (RFI)


Rédigé le Lundi 20 Février 2012 à 11:39 | Lu 1930 commentaire(s)


La tension reste vive au Sénégal à l'approche du premier tour de la présidentielle du 26 février. De nouveaux affrontements ont eu lieu, le 19 février à Dakar. Un rassemblement devant une mosquée a dégénéré, donnant lieu à des échanges de pierre et de gaz lacrymogènes entre opposants et forces de l'ordre. Depuis plusieurs jours, l'opposition tente de manifester officiellement contre la candidature de Wade à sa propre succession. Les opposants estiment que le chef de l'Etat a déjà effectué les deux mandats autorisés par la Constitution, mais ses partisans assurent que le premier ne compte pas puisque la loi a été modifiée après son élection. Le point sur cette «drôle de campagne».


Dès le début de la campagne électorale, dix candidats se sont engagés à constituer un « front uni » autour du Mouvement du 23 juin, contre la candidature d’Abdoulaye Wade. Cette semaine Idrissa Seck devrait ainsi prendre en main l’organisation des rassemblements du M23 et poursuivre son appel à la « résistance populaire ».
Pour la plupart, les candidats ont donc jusque-là organisé des meetings communs, avec un seul slogan : « Que Wade quitte le pouvoir ». Résultat : « On assiste à une drôle de campagne où les candidats ne se battent pas » , ironise un responsable de l’opposition.

Cette semaine, Idrissa Seck devrait organiser les prochaines actions du Mouvement du 23 juin.
Mais cette dernière semaine devrait être intense pour certains. Moustapha Niasse par exemple, se rendra dans les régions de Fatick, de Kaolack et de Diourbel. A chaque étape, affirme son directoire de campagne, « nous expliquons pourquoi Wade doit être battu à l’élection, et nous présentons notre programme ».
Le président sortant, Abdoulaye Wade, a parcouru une bonne partie du pays, et cette semaine, il tiendra des meetings dans les régions de Diourbel et de Fatick, avant de clore sa campagne par la banlieue dakaroise.
Sur le terrain


Hier à Dakar, la capitale, il y a eu de nouvelles violences notamment aux abords de la mosquée zaouiya El Hadj Malick Sy. C'est dans cette mosquée qu'un policier a lancé vendredi une grenade lacrymogène. Un geste qualifié de « profanation » par la confrérie musulmane tidiane. Et malgré les excuses du ministre de l'Intérieur, des fidèles se sont rassemblés devant la mosquée, rejoints par des membres du Mouvement du 23 juin. Il y a eu des affrontements avec les forces de l'ordre et tout au long de la journée, sur plusieurs routes de la capitale.
 



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