Pour la plupart, les candidats ont donc jusque-là organisé des meetings communs, avec un seul slogan : « Que Wade quitte le pouvoir ». Résultat : « On assiste à une drôle de campagne où les candidats ne se battent pas » , ironise un responsable de l’opposition.
Cette semaine, Idrissa Seck devrait organiser les prochaines actions du Mouvement du 23 juin.
Mais cette dernière semaine devrait être intense pour certains. Moustapha Niasse par exemple, se rendra dans les régions de Fatick, de Kaolack et de Diourbel. A chaque étape, affirme son directoire de campagne, « nous expliquons pourquoi Wade doit être battu à l’élection, et nous présentons notre programme ».
Le président sortant, Abdoulaye Wade, a parcouru une bonne partie du pays, et cette semaine, il tiendra des meetings dans les régions de Diourbel et de Fatick, avant de clore sa campagne par la banlieue dakaroise.
Sur le terrain
Hier à Dakar, la capitale, il y a eu de nouvelles violences notamment aux abords de la mosquée zaouiya El Hadj Malick Sy. C'est dans cette mosquée qu'un policier a lancé vendredi une grenade lacrymogène. Un geste qualifié de « profanation » par la confrérie musulmane tidiane. Et malgré les excuses du ministre de l'Intérieur, des fidèles se sont rassemblés devant la mosquée, rejoints par des membres du Mouvement du 23 juin. Il y a eu des affrontements avec les forces de l'ordre et tout au long de la journée, sur plusieurs routes de la capitale.