Sénégal - vice-présidence: indignation et répugnance chez les politiques et juristes



La présidence de la République qui va bientôt avoir un co-locataire avec la vice-présidence
Indignation. Cela a été le sentiment de la classe politique, des intellectuels et membres de la société civile sur le vote et la tournure des débats à l’Assemblée nationale pour le vote du projet de loi constitutionnelle instituant la vice-présidence au Sénégal. Ils n’ont cessé de décrier la loi et les multiples tripatouillages de la Constitution. «Une réaction d’indignation puisque ce qui s’est passé à l’Assemblée nationale est encore une page sombre de notre histoire constitutionnelle et parlementaire», a déclaré le porte-parole de l’Alliance pour la République (APR) Seydou Gueye.

Le camarade de Macky Sall a estimé : «puisque ce qui est claire c’est que ce poste de vice présidence est une incongruité dans un système où nous avons un Premier ministre qui est responsable du gouvernement, qui est chef du gouvernement, et un président du Sénat, de l’Assemblée Nationale». Pour Seydou Gueye, «c’est un projet qui n’a pas sa raison d’être sauf justement la destination que le Président de la République semble vouloir lui donner puisque nous avons comme compréhension que le président de la République n’a pas renoncé à son projet de dévolution héréditaire du pouvoir et ceci n’est rien d’autre qu’une manœuvre dans cette direction ce qui est inacceptable pour notre pays, pour notre démocratie et ce que les Sénégalais refuseront».

Les membres de la société civile semblent avoir épuisé leur capacité d’indignation. Ils ne veulent presque plus réagir sur ce qu’ils appellent les «forfaitures» répétées du régime d’Abdoulaye Wade.

Quand aux constitutionnalistes, ils semblent égarer. Ils savent plus comment qualifier le régime politique du Sénégal. Ils sont unanimes à dénoncer la congestion des institutions au cœur de l’Etat.

Pape Modou Lo

Dimanche 17 Mai 2009 11:27


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