Serigne Mansour Sy Djamil étale sa colère et demande l'annulation du parrainage

Recalé par le Conseil Constitutionnel, le Directoire national de "Bes Du Nakk" ne compte pas lâcher l’affaire. Serigne Mansour Sy Djamil dénonce le système du parrainage qu’il considère comme une volonté d’éliminer des adversaires politiques. Il demande à cet effet, l’annulation de l’application de ce dernier comme critère de recevabilité de candidature.



Face à la presse ce mercredi après-midi, Serigne Mansour Sy Djamil et ses camarades ont déversé leur colère sur le régime en place qu’ils accusent de vouloir les éliminer de la présidentielle de février 2019. Ils dénoncent avec la dernière énergie les agissements du Conseil constitutionnel à leurs égards.

«Nous avons déposé plus de 55 000 parrains couvrant 8 régions et on nous dit que parmi ce nombre près de 40 000 signatures ont été rejetés, sans explications. C’est insensé », fulminent-t-ils. Et d’ajouter, «seulement pour la région de Thiès nous avons eu 3300 parrains et ils n’ont validé que 62, c’est vraiment grave».

En effet, le Directoire national dénonce «la tricherie éhontée, le mensonge d’Etat du pouvoir en place pour éliminer des adversaires et favoriser son candidat». Pis, il demande «au Conseil constitutionnel de constater l’inapplicabilité de la loi sur le parrainage, dont les conditions matérielles et techniques actuelles ne garantissent guère la recevabilité de candidature à l’élection présidentielle. Et, en conséquence, admettre la recevabilité des candidatures déposées sur la base du seul critère de dépôt de la caution».  

Serigne Mansour Sy Djamil  se dit meurtrier de voir le Sénégal reculer en terme de démocratie avant de dénoncer le dispositif utilisé lors des vérifications des dossiers de parrainages. «Le stade actuel du Sénégal par rapport à la démocratie basée sur des principes, ne nous permettait pas d'utiliser un tel mécanisme qui nie l’évidence et que personne n’arrive à comprendre, y compris les 7 sages de la Société civile qui ont travaillé avec le Conseil constitutionnel. C’est un dispositif non seulement corruptogène (qui encourage la corruption) mais démocraticide (qui tue la démocratie). Je pensais que le Sénégal avait dépassé ce stade mais cela montre qu’on est encore naïf».
 
 
 

Aminata Diouf

Mercredi 9 Janvier 2019 22:30


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