La mairesse de Podor, absente sur le terrain, depuis l’ouverture de la campagne référendaire, est arrivée ce mercredi dans sa localité pour faire la propagande du «Non» dont elle est la principale actrice dans cette commune. A peine arrivée, elle a sillonné les localités environnantes de sa ville, avant de s’adresser à sa population au cours d’un meeting de remobilisation à quelques jets de pierre de sa maison.
«Le pouvoir a dévoyé le sens, l’esprit et la posture du référendum»
Dans un entretien qu’elle a accordé au «Le Populaire» en marge de cette procession, Me Aïssata Tall Sall déclare que «ce référendum ne devait pas être mené comme une campagne électorale. C’est peut-être ma présence physique qui est tardive. Mais ma présence a toujours été là. J’ai des équipes qui travaillent sur le terrain depuis l’ouverture officielle de la campagne électorale. Mais il y a une raison beaucoup plus fondamentale et beaucoup plus sérieuse». Expliquant justement cette raison, elle dira : «Je pensais que ce référendum ne devait pas être mené comme une campagne électorale ordinaire. Mais, malheureusement, le pouvoir a complètement dévoyé le sens, l’esprit et même la posture du référendum. Le référendum n’est pas un choix électoraliste. Le référendum est, de mon point de vue, une compréhension sur des questions qui touchent au destin du pays et sur lesquelles chaque citoyen doit avoir une opinion et même s’abstenir s’il le veut».
«Si le «Non» l’emporte, on repart à la case zéro et on discute de tout»
Selon elle, «on ne peut avoir d’opinion que sur une chose qu’on a comprise et analysée et pour laquelle on se décide en toute connaissance de cause». «Mais», se désole-t-elle, «Macky Sall a donné un coup de volant vers un comportement électoraliste en demandant à ces directeurs, ces ministres d’aller rejoindre la base, de se battre, en les menaçant de révocation en cas de non-succès pour le «Oui». Je pense que cela est un mauvais exemple pour le «Oui», un très mauvais exemple pour notre démocratie».
Pour Me Aïssata Tall Sall, «ce référendum devait être l’occasion de réconcilier les Sénégalais avec eux-mêmes, avec leurs classes politiques et de réconcilier la classe politique elle-même». «Ce n’est pas pour ou contre le président de la République. C’est pour ou contre des réformes qui ont été faites par le pouvoir», a ajouté la mairesse de Podor qui précise que «c’est pour ça qu’elle n’a pas voulu entrer dans ce schéma de guéguerre électoraliste. Et a demandé à ce que les gens discutent sur les points du référendum, pour faire de telle sorte que le «Non» soit vainqueur parce qu’ (elle) le prône en toute connaissance de cause, et non pas pour des raisons électoralistes».
«Les séances d’explication, de confrontation et d’affrontement risquent de se prolonger»
A l’en croire, «si le «Non» l’emporte, on repart à la case zéro et on discute de tout. On remet tout le projet de réforme sur la table et je pense qu’on s’entendra. Si le «Oui» l’emporte, nous resterons encore dans une césure entre les partisans du «Oui» et les partisans du «Non». Et je pense que les séances d’explication, de confrontation et d’affrontement risquent de se prolonger».
Sur le point quatre (4) de la réforme des Institutions qui fait sujette à polémique, la mairesse de Podor s’est voulu très clair. «Le point 4 renferme beaucoup d’inconnues et beaucoup d’obscurité. Le débat autour des questions que soulève ce référendum n’est pas seulement un débat nécessaire. Il était un débat indispensable. Et, malheureusement, Macky Sall ne l’a pas voulu ainsi. Il consacre de nouveaux droits, on en cite certains, on en tait d’autres et nous ne savons pas ce que c'est. Et quand on ne sait pas ce que c'est, on peut mettre ce qu’on veut là-dedans», dit-elle.
«Je ne critique pas ceux qui pensent que ces nouveaux droits vont consacrer des droits inacceptables tels que l’homosexualité»
«Je ne critique pas ceux qui pensent que ce nouveau droit va consacrer des droits inacceptables dans notre société, tels que l’homosexualité. Parce qu’en Europe, quand on parle de nouveaux droits, ça a un sens bien précis. Quand les gens parlent de nouveaux droits, ils ne parlent que des droits humains», assène-t-elle, avant de conclure en appelant «les Sénégalais à la sérénité. Ce référendum ne peut pas être la fin de l’histoire pour nous. Ce n’est qu’un commencement de quelque chose».
«Le pouvoir a dévoyé le sens, l’esprit et la posture du référendum»
Dans un entretien qu’elle a accordé au «Le Populaire» en marge de cette procession, Me Aïssata Tall Sall déclare que «ce référendum ne devait pas être mené comme une campagne électorale. C’est peut-être ma présence physique qui est tardive. Mais ma présence a toujours été là. J’ai des équipes qui travaillent sur le terrain depuis l’ouverture officielle de la campagne électorale. Mais il y a une raison beaucoup plus fondamentale et beaucoup plus sérieuse». Expliquant justement cette raison, elle dira : «Je pensais que ce référendum ne devait pas être mené comme une campagne électorale ordinaire. Mais, malheureusement, le pouvoir a complètement dévoyé le sens, l’esprit et même la posture du référendum. Le référendum n’est pas un choix électoraliste. Le référendum est, de mon point de vue, une compréhension sur des questions qui touchent au destin du pays et sur lesquelles chaque citoyen doit avoir une opinion et même s’abstenir s’il le veut».
«Si le «Non» l’emporte, on repart à la case zéro et on discute de tout»
Selon elle, «on ne peut avoir d’opinion que sur une chose qu’on a comprise et analysée et pour laquelle on se décide en toute connaissance de cause». «Mais», se désole-t-elle, «Macky Sall a donné un coup de volant vers un comportement électoraliste en demandant à ces directeurs, ces ministres d’aller rejoindre la base, de se battre, en les menaçant de révocation en cas de non-succès pour le «Oui». Je pense que cela est un mauvais exemple pour le «Oui», un très mauvais exemple pour notre démocratie».
Pour Me Aïssata Tall Sall, «ce référendum devait être l’occasion de réconcilier les Sénégalais avec eux-mêmes, avec leurs classes politiques et de réconcilier la classe politique elle-même». «Ce n’est pas pour ou contre le président de la République. C’est pour ou contre des réformes qui ont été faites par le pouvoir», a ajouté la mairesse de Podor qui précise que «c’est pour ça qu’elle n’a pas voulu entrer dans ce schéma de guéguerre électoraliste. Et a demandé à ce que les gens discutent sur les points du référendum, pour faire de telle sorte que le «Non» soit vainqueur parce qu’ (elle) le prône en toute connaissance de cause, et non pas pour des raisons électoralistes».
«Les séances d’explication, de confrontation et d’affrontement risquent de se prolonger»
A l’en croire, «si le «Non» l’emporte, on repart à la case zéro et on discute de tout. On remet tout le projet de réforme sur la table et je pense qu’on s’entendra. Si le «Oui» l’emporte, nous resterons encore dans une césure entre les partisans du «Oui» et les partisans du «Non». Et je pense que les séances d’explication, de confrontation et d’affrontement risquent de se prolonger».
Sur le point quatre (4) de la réforme des Institutions qui fait sujette à polémique, la mairesse de Podor s’est voulu très clair. «Le point 4 renferme beaucoup d’inconnues et beaucoup d’obscurité. Le débat autour des questions que soulève ce référendum n’est pas seulement un débat nécessaire. Il était un débat indispensable. Et, malheureusement, Macky Sall ne l’a pas voulu ainsi. Il consacre de nouveaux droits, on en cite certains, on en tait d’autres et nous ne savons pas ce que c'est. Et quand on ne sait pas ce que c'est, on peut mettre ce qu’on veut là-dedans», dit-elle.
«Je ne critique pas ceux qui pensent que ces nouveaux droits vont consacrer des droits inacceptables tels que l’homosexualité»
«Je ne critique pas ceux qui pensent que ce nouveau droit va consacrer des droits inacceptables dans notre société, tels que l’homosexualité. Parce qu’en Europe, quand on parle de nouveaux droits, ça a un sens bien précis. Quand les gens parlent de nouveaux droits, ils ne parlent que des droits humains», assène-t-elle, avant de conclure en appelant «les Sénégalais à la sérénité. Ce référendum ne peut pas être la fin de l’histoire pour nous. Ce n’est qu’un commencement de quelque chose».
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