Situation politique en Afrique : Le Secrétaire général de l’APF salue l’exemple du Sénégal



M. Jacques Legendre SG de l'APF
En marge de la réunion de la Commission politique, le Secrétaire général de l’APF s’est réjoui de l’évolution de la situation politique en Afrique. Mieux, il a salué l’exemple du Sénégal à travers ses deux Présidents qui étaient, hier, côte à côte, au cours de l’ouverture de l’APF. «Nous avons vu hier lors de notre assemblée générale, côte à côte l’actuel Président du Sénégal et son prédécesseur, qui s’étaient affrontés à plusieurs reprises dans des élections. Et le Président Abdou Diouf avait accepté de reconnaitre sa défaite lors d’une élection et de transmettre le pouvoir à son vainqueur électoral », s’est réjoui M. Jacques Legendre qui ajoute que malgré certains soubresauts, la démocratie a positivement évolué.

«La situation politique en Afrique a bien progressé depuis 50 ans. Nous avons connu des régimes militaires, des dictatures. Il y en a encore mais leur nombre a baissé. Il y avait aussi des pays avec des régimes de partis uniques. La norme maintenant, ce n’est plus le parti unique. Il y a un ensemble de pays qui donnent un exemple», se convainc M. Legendre qui cite en exemple le cas du Bénin et du Sénégal. « Ces cas du Sénégal et du Bénin qui rejoignent ce qui vient de se passer récemment au Ghana sont des signes positifs », clame-t-il.

Même s’il est satisfait de la bonne dynamique de la politique en Afrique, M. Legendre ne veut pas occulter les tâches noires. «Mais aussi il y a des signes de régression qui inquiètent la communauté internationale », a-t-il lâché en citant l’interminable crise ivoirienne. Pour lui, il est dommage d’abord pour la Côte d’Ivoire qui était un pays phare en matière de développement économique. Un rang qu’elle n’occupe désormais plus.

C’est le cas aussi du Niger qui fait des aller et retours. « Nous voyons aussi un pays comme le Niger qui passe par des alternances de démocratie et de coups d’état militaires», se désole M. Legendre qui estime qu’il est raisonnable que le Pouvoir organise dans des délais raisonnables des élections et rende la parole au peuple nigérien. « Je pense que l’évolution va dans le bon sens », croit le Secrétaire général de l’APF pour qui il faut se rectifier. Ce qu’a fait la Mauritanie. «Nous avons pu constater le retour à l’APF de la Mauritanie où il y a une irruption des militaires dans la vie politique».
D’ailleurs, il pense que les décisions doivent être fermes. «Il appartient aux uns et aux autres d’être ferme sur le fait que la démocratie c’est d’accepter parfois de gagner ou de perdre à la suite d’une élection et de respecter la parole du peuple», recommande M. Legendre.

A noter que la Commission s'est réunie pour réfléchir sur la situation politique en Afrique conformément à l'ordre du jour inscrit dans le calendrier de la 36e session de l'APF.




Charles Thialice SENGHOR

Mercredi 7 Juillet 2010 14:45


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