En Allemagne, fin juillet, un manifestant dénonce les méthodes des «grandes oreilles» de l'espionnage amériacain. REUTERS/ Kai Pfaffenbach
Eric Holder, le ministre de la Justice américain, a adressé le 23 juillet dernier une lettre à son homologue russe. Il a voulu retirer à la Russie l'un de ses arguments pour ne pas expulser Edward Snowden. Vladimir Poutine avait déclaré ne pas vouloir renvoyer l’ex-consultant dans un pays où il pourrait être exécuté ou torturé.
Le ministre américain a donc voulu rassurer les autorités russes en soulignant que les chefs d’accusation portés contre Edward Snowden ne prévoient pas la peine de mort. D'autres chefs d'accusation impliquant une telle sentence pourraient être ajoutés, mais il a assuré que les Etats-Unis ne requerreraient pas la peine de mort.
Il a ajouté que le fugitif n’avait pas à craindre d’être torturé, cette pratique étant illégale dans le pays. Il a offert un passeport temporaire à Edward Snowden pour regagner les Etats-Unis. Qualifiant ses craintes d'être « sans fondement », Eric Holder a estimé que les assurances qu’il fournissait justifiaient que l’informaticien ne soit pas traité comme un réfugié ou ne bénéficie de l’asile.
Interviewé sur la chaîne NBC, Lonnie Snowden, le père de Snowden a défendu la décision de son fils de divulguer des documents classifiés. « Je suis convaincu que lorsque mon fils exhalera son dernier souffle, que ce soit aujourd’hui ou dans cent ans, il sera à l’aise avec ce qu’il a fait, car il savait que c’était la bonne chose à faire. Il a partagé la vérité avec le peuple américain.»
Lonnie Snowden s’est aussi déclaré « déçu et en colère » après que le Congrès ait rejeté un amendement qui aurait mis fin au financement du programme de surveillance de la NSA.
Bradley Manning, un brave type un peu naïf
Vendredi 26 juillet, c'était Bradley Manning qui était confronté lui aussi à la justice alors que son procès touche à sa fin. C’était au tour de la défense d’attaquer les arguments du procureur, présentés dans son requisitoire final de jeudi.
Alors que celui-ci avait accusé Bradley Manning de « collusion avec l’ennemi » pour avoir divulguer des documents dont il savait pertinemment qu’ils seraient utilisés contre les Etats-Unis. Les avocats de la défense ont décrit eux un être naïf et bien intentionné qui avait été choqué par la façon dont l’armée américaine menait la guerre en Irak.
Ils ont montré la vidéo d’une attaque en 2007 d’un hélicoptère Apache contre des civils non-armés qui secouraient un Irakien blessé, alors que l’équipage à bord plaisantait. Pour le jeune soldat, ont souligné les défenseurs, la vie humaine comptait. Ils ont aussi présenté la photo de Manning souriant devant un miroir, photo utilisée par le procureur pour prouver qu’il était content de lui-même et nullement tourmenté. Les avocats ont fait remarquer que Manning portait un soutien-gorge et que son sourire s’expliquait par le fait que cet homosexuel réprimé s’est senti à ce moment là bien dans sa peau.
En demandant l’acquittement, la défense a dit que l’accusé loin de vouloir trahir son pays espérait provoquer un débat mondial sur les horreurs de la guerre. La juge, Denise Lind pourrait rendre son verdict dans les prochains jours et peut-être même dès ce weekend.
Source : Rfi.fr
Le ministre américain a donc voulu rassurer les autorités russes en soulignant que les chefs d’accusation portés contre Edward Snowden ne prévoient pas la peine de mort. D'autres chefs d'accusation impliquant une telle sentence pourraient être ajoutés, mais il a assuré que les Etats-Unis ne requerreraient pas la peine de mort.
Il a ajouté que le fugitif n’avait pas à craindre d’être torturé, cette pratique étant illégale dans le pays. Il a offert un passeport temporaire à Edward Snowden pour regagner les Etats-Unis. Qualifiant ses craintes d'être « sans fondement », Eric Holder a estimé que les assurances qu’il fournissait justifiaient que l’informaticien ne soit pas traité comme un réfugié ou ne bénéficie de l’asile.
Interviewé sur la chaîne NBC, Lonnie Snowden, le père de Snowden a défendu la décision de son fils de divulguer des documents classifiés. « Je suis convaincu que lorsque mon fils exhalera son dernier souffle, que ce soit aujourd’hui ou dans cent ans, il sera à l’aise avec ce qu’il a fait, car il savait que c’était la bonne chose à faire. Il a partagé la vérité avec le peuple américain.»
Lonnie Snowden s’est aussi déclaré « déçu et en colère » après que le Congrès ait rejeté un amendement qui aurait mis fin au financement du programme de surveillance de la NSA.
Bradley Manning, un brave type un peu naïf
Vendredi 26 juillet, c'était Bradley Manning qui était confronté lui aussi à la justice alors que son procès touche à sa fin. C’était au tour de la défense d’attaquer les arguments du procureur, présentés dans son requisitoire final de jeudi.
Alors que celui-ci avait accusé Bradley Manning de « collusion avec l’ennemi » pour avoir divulguer des documents dont il savait pertinemment qu’ils seraient utilisés contre les Etats-Unis. Les avocats de la défense ont décrit eux un être naïf et bien intentionné qui avait été choqué par la façon dont l’armée américaine menait la guerre en Irak.
Ils ont montré la vidéo d’une attaque en 2007 d’un hélicoptère Apache contre des civils non-armés qui secouraient un Irakien blessé, alors que l’équipage à bord plaisantait. Pour le jeune soldat, ont souligné les défenseurs, la vie humaine comptait. Ils ont aussi présenté la photo de Manning souriant devant un miroir, photo utilisée par le procureur pour prouver qu’il était content de lui-même et nullement tourmenté. Les avocats ont fait remarquer que Manning portait un soutien-gorge et que son sourire s’expliquait par le fait que cet homosexuel réprimé s’est senti à ce moment là bien dans sa peau.
En demandant l’acquittement, la défense a dit que l’accusé loin de vouloir trahir son pays espérait provoquer un débat mondial sur les horreurs de la guerre. La juge, Denise Lind pourrait rendre son verdict dans les prochains jours et peut-être même dès ce weekend.
Source : Rfi.fr