Sococim: «Cette centrale est conçue comme une menace de mort», Assane Ndiaye



Bargny souffre de richesse de son sous-sol. L’érosion côtière, une perte progressive des métiers de la pêche après la carrière de la Société ouest africaine des ciments (SOCOCIM), cette contrée constitue le deuxième site agressé par l’érosion côtière. Elle est aussi sur le point d’abriter deux  centrales à charbon. Un véritable cocktail de pollution qui indispose, affecte et infecte les habitants.

Assane Ndiaye, fondateur de SOS Bargny (nom d’une association qui lutte pour la préservation de son patrimoine), ne cesse de crier son ras-le-bol. « On ne demande qu’une protection, que des sites de recasement, qu’une assistance totale de la part des gouvernements et non une dilapidation de nos terres. Touché par la pauvreté, la ville est victime de cette richesse convoitée par certains industriels qui spolient ces terres. Aussi la population ne compte pas se laisser faire. Une lutte farouche est en train d’être menée», alerte t-il dans les colonnes de «Libération». 
 
Selon lui, « à Bargny, pratiquement toutes les plages sont arrachées par cette avancée de la mer. Les pêcheurs voient ainsi leur gagne-pain glisser entre leurs mains progressivement. Cette perte touche aussi le secteur touristique et l’écosystème».
 
Pis, dit-il: « les carrières de la SOCOCIM ont fini par installer et s’imposer en maître absolu malgré la situation incongrue qu’elles font vivre à la population. La forêt classée est aussi affectée par cette situation ».

Le fondateur de SOS Bargny de marteler: «Les habitants souffrent de pollution à causse de la proximité avec la Socosim depuis 1945. Avec une production de plus de 400 000 tonnes de houille annuellement, cette centrale est conçue comme une menace de mort».


Samedi 15 Octobre 2016 10:06


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