Il n'y a plus de musique sur les ondes à Mogadiscio, il n'y a même plus de virgules musicales et de jingles, les 14 radios privées se sont pliées à un ordre émanant des islamistes qui leur avait donné dix jours pour arrêter la diffusion musicale. Les journalistes somaliens dénoncent une nouvelle violation de la liberté d'expression ainsi que le climat de terreur que subissent les médias.
Depuis le mardi 13 avril 2010 on n'entend plus sur les radios somaliennes que des bruitages en guise de générique, des bruits de rue en guise de jingle. Il n'y a plus ni musique, ni ambiance musicale. Les quatorze radios privées de Mogadiscio se sont pliées à un ordre émanant d'un groupe radical, Hezb al-Islam, qui estime que la musique est contraire au coran.
Aucune station, pas même la radio nationale ne fait de résistance, car les menaces des groupes armés radicaux ne sont pas à prendre à la légère comme l'explique Mohamed Ola Hassan, le président de l'association des correspondants de médias étrangers :« Les menaces à l'encontre des journalistes sont devenues chose courante un peu partout. Les journalistes subissent en permanence les décisions brutales les menances et le harcèlement de la part des groupes islamiques. Cette année, ajoute-t-il, déjà six journalistes ont été arrrêtés et l'un d'entre eux a même été chassé de la ville de Kismayo, sa ville natale. L'an dernier fut la pire année pour les journalistes puisque neuf d'entre eux ont été tués en Somalie ».
La plupart de ces journalistes n'ont pas été les victimes collatérales des combats mais les cibles de tueurs qui utilisent l'arme automatique et parfois des bombes artisanales. Des assassinats qui ne sont jamais revenidiqués.
Autres articles
-
Tchad: à Ndjamena, la situation est «sous contrôle» après une «tentative de déstabilisation»
-
Est de la RDC: l'armée annonce avoir récupéré des positions du M23
-
Jean-Marie Le Pen et l'Algérie: la défense de l'empire colonial au prix de la torture
-
Ghana: John Dramani Mahama, le retour au pouvoir d'un ancien président
-
Le Congo exécute 102 «bandits urbains» et 70 autres devraient subir le même sort