Les shebabs avaient promis un mois du ramadan très sanglant. Après plusieurs attaques contre une base des renseignements somaliens ou encore des diplomates émiratis, les islamistes ont frappé fort contre la force africaine. Cible du groupe : la base de l'Amisom à Lego, gardée par le contingent burundais. Un site isolé sur la route entre Mogadiscio et Baïdoa.
« C'était une opération complexe », a expliqué une autorité locale. Selon plusieurs sources, l'assaut a débuté par une attaque-suicide. Une voiture chargée d'explosifs a foncé sur l'entrée de la base occupée par des soldats burundais. Les militaires ont tenté de stopper le véhicule sans succès.
D'après des témoins cités par les agences de presse, l'explosion a permis à plusieurs dizaines de combattants armés de mitraillettes et lance-roquettes de pénétrer à l'intérieur du site de l'Amisom. Des combats se sont alors engagés avec le contingent burundais.
Des dizaines de soldats tués
Selon un communiqué des shebabs, les assaillants auraient tué des dizaines de soldats et volé du matériel. Des informations impossibles à vérifier même si de multiples sources évoquent en tout cas de nombreux morts. Un chef local cité par l'AFP parle ainsi des plus violents combats jamais observés dans la région.
L'homme ajoute que pendant l'affrontement, les islamistes sont même parvenus à prendre le contrôle des lieux temporairement. Ce qu'a confirmé plus tard un communiqué des shebabs. Le mouvement affirme avoir tué des dizaines de soldats et volé du matériel. Un bilan impossible à vérifier même si de multiples sources évoquent de nombreux morts.
Le représentant de l'Union africaine a d'ailleurs officiellement reconnu des pertes et affirmé sa solidarité envers le Burundi. Maman Sidikou a toutefois déclaré que l'Amisom continuerait à libérer le territoire somalien de l'emprise des shebabs.