Le personnel du Groupe de la Banque mondiale a produit un document de 41 pages sur la Situation économique sénégalaise en 2023. Les résultats de ce rapport "qui ne reflètent pas nécessairement les opinions du Groupe de la Banque mondiale, de son Conseil d'administration ou des Gouvernements qu'ils représentent, dressent un tableau plutôt sombre de l'activité économique. Entre pauvreté et vulnérabilité, les familles sénégalaises cherchent la queue du diable pour la tirer.
La croissance du PIB a connu un ralentissement en 2022 au Sénégal. Ce qui a impacté le secteur primaire dont dépend fortement le secteur primaire, en particulier de l’agriculture, dont la productivité est liée à la pluviométrie et qui emploie 60 % de la population active. Le taux de croissance du sous-secteur agricole a ralenti à 0,3% en 2022 contre 0,6% en 2021, loin de la croissance record de 12,2 % enregistrée pendant la pandémie en 2020 (Figure 1C).
L'impact du dérangement de la pluviométrie
Selon le document, "le secteur primaire a décéléré en raison des mesures d’atténuation limitées liées au climat. Ceci a entraîné une faible performance du sous-secteur agricole et une contraction des activités de pêche observée depuis 2020 en raison de la faiblesse des débarquements de poisson. En 2022, le pays a connu des pluies plus importantes que la normale qui ont provoqué des inondations dans la capitale Dakar, la destruction d’infrastructures, le déplacement de personnes et la destruction de certaines exploitations agricoles dans les campagnes"
Qui indique: "La plus grande culture agricole du Sénégal (l’arachide), cultivée sur 41 pour cent de la superficie totale des terres agricoles, a été affectée par ces fortes pluies, tandis que la production de coton a été affectée par les infestations parasitaires. Le regain du dynamisme du sous-secteur de l’élevage a soutenu le développement du secteur primaire avec une croissance de 5% en 2022, contre 1,8 % en 2021, le cheptel ayant bénéficié d’une bonne pluviométrie".
Ainsi, "le taux de croissance de la production de viande s’établit à 0.3% en 2022 après un repli de -3.8% en 2021. Cependant, le sous-secteur de la pêche reste affaibli par la pression accrue sur les ressources marines, entraînant une baisse de la quantité des produits de la pêche. Le taux de croissance du sous-secteur de la pêche s’établit à -4.9% en 2022 comparé à des taux de croissance de -10.2% en 2020 et -6.4% en 2021".
La persistance des inégalités et l'insistance de la pauvreté
Le document souligne que "Malgré une croissance soutenue, elle reste non inclusive, caractérisée par la lenteur de la réduction de la pauvreté et la persistance des inégalités. Le capital humain est insuffisant et inégalement réparti et les inégalités structurelles limitent l’offre de main-d’œuvre ; l’économie est affectée par des chocs forts et persistants. La croissance du PIB réel par habitant s’est établie en moyenne à 2,7 % entre 2014 et 2022, contre 3,4 % entre 2014-2019, la période précédant la pandémie de la COVID 19. ".
Aussi, "la croissance plus élevée avant la pandémie de la COVID 19 n’a pas été nécessairement traduite par de meilleurs emplois et des revenus plus élevés pour les ménages vulnérables et pauvres, en particulier ceux travaillant dans les secteurs de l’agriculture et de la pêche. Cela s’explique en partie par la faible productivité de la main-d’œuvre au Sénégal…"
Une inflation de plus en plus agressive
Le Groupe de travail de la Banque mondiale est également revenu sur l'inflation qui asphyxie de plus en plus les ménages à faible revenu. "Les pressions inflationnistes se sont intensifiées en 2022, induites par la hausse des prix des produits alimentaires qui représentent près de 50 % de l’indice des prix à la consommation (IPC). Avec un taux d’inflation annuel de 9,6 % en 2022, le Sénégal est l’un des pays de l’UEMOA les plus touchés par la cherté de la vie (Togo 7,5 %, Bénin 2,5 %, Côte d’Ivoire 5,2 %) après le Burkina Faso (14,1 %) et le Mali (9,7 %). Les pressions inflationnistes se sont fortement accrues à la suite des perturbations de l’offre mondiale et de l’augmentation subséquente des prix des importations, qui ont été exacerbées par les mesures de contrôle des prix mises en œuvre par les pays voisins du Sénégal (figure 2A)", note le document parvenu à PressAfrik.
Selon le rapport "les pressions inflationnistes ont été alimentées par la hausse des prix des denrées alimentaires en raison des difficultés d’approvisionnement et de transport (figure 2B). L’inflation a atteint un pic en novembre 2022 avec un taux record de 14,1 % en glissement annuel, avec une forte augmentation des prix des denrées alimentaires (+21,4 %) poussant les ménages les plus pauvres à remplacer les aliments de meilleure qualité par des substituts de moindre qualité".
La croissance du PIB a connu un ralentissement en 2022 au Sénégal. Ce qui a impacté le secteur primaire dont dépend fortement le secteur primaire, en particulier de l’agriculture, dont la productivité est liée à la pluviométrie et qui emploie 60 % de la population active. Le taux de croissance du sous-secteur agricole a ralenti à 0,3% en 2022 contre 0,6% en 2021, loin de la croissance record de 12,2 % enregistrée pendant la pandémie en 2020 (Figure 1C).
L'impact du dérangement de la pluviométrie
Selon le document, "le secteur primaire a décéléré en raison des mesures d’atténuation limitées liées au climat. Ceci a entraîné une faible performance du sous-secteur agricole et une contraction des activités de pêche observée depuis 2020 en raison de la faiblesse des débarquements de poisson. En 2022, le pays a connu des pluies plus importantes que la normale qui ont provoqué des inondations dans la capitale Dakar, la destruction d’infrastructures, le déplacement de personnes et la destruction de certaines exploitations agricoles dans les campagnes"
Qui indique: "La plus grande culture agricole du Sénégal (l’arachide), cultivée sur 41 pour cent de la superficie totale des terres agricoles, a été affectée par ces fortes pluies, tandis que la production de coton a été affectée par les infestations parasitaires. Le regain du dynamisme du sous-secteur de l’élevage a soutenu le développement du secteur primaire avec une croissance de 5% en 2022, contre 1,8 % en 2021, le cheptel ayant bénéficié d’une bonne pluviométrie".
Ainsi, "le taux de croissance de la production de viande s’établit à 0.3% en 2022 après un repli de -3.8% en 2021. Cependant, le sous-secteur de la pêche reste affaibli par la pression accrue sur les ressources marines, entraînant une baisse de la quantité des produits de la pêche. Le taux de croissance du sous-secteur de la pêche s’établit à -4.9% en 2022 comparé à des taux de croissance de -10.2% en 2020 et -6.4% en 2021".
La persistance des inégalités et l'insistance de la pauvreté
Le document souligne que "Malgré une croissance soutenue, elle reste non inclusive, caractérisée par la lenteur de la réduction de la pauvreté et la persistance des inégalités. Le capital humain est insuffisant et inégalement réparti et les inégalités structurelles limitent l’offre de main-d’œuvre ; l’économie est affectée par des chocs forts et persistants. La croissance du PIB réel par habitant s’est établie en moyenne à 2,7 % entre 2014 et 2022, contre 3,4 % entre 2014-2019, la période précédant la pandémie de la COVID 19. ".
Aussi, "la croissance plus élevée avant la pandémie de la COVID 19 n’a pas été nécessairement traduite par de meilleurs emplois et des revenus plus élevés pour les ménages vulnérables et pauvres, en particulier ceux travaillant dans les secteurs de l’agriculture et de la pêche. Cela s’explique en partie par la faible productivité de la main-d’œuvre au Sénégal…"
Une inflation de plus en plus agressive
Le Groupe de travail de la Banque mondiale est également revenu sur l'inflation qui asphyxie de plus en plus les ménages à faible revenu. "Les pressions inflationnistes se sont intensifiées en 2022, induites par la hausse des prix des produits alimentaires qui représentent près de 50 % de l’indice des prix à la consommation (IPC). Avec un taux d’inflation annuel de 9,6 % en 2022, le Sénégal est l’un des pays de l’UEMOA les plus touchés par la cherté de la vie (Togo 7,5 %, Bénin 2,5 %, Côte d’Ivoire 5,2 %) après le Burkina Faso (14,1 %) et le Mali (9,7 %). Les pressions inflationnistes se sont fortement accrues à la suite des perturbations de l’offre mondiale et de l’augmentation subséquente des prix des importations, qui ont été exacerbées par les mesures de contrôle des prix mises en œuvre par les pays voisins du Sénégal (figure 2A)", note le document parvenu à PressAfrik.
Selon le rapport "les pressions inflationnistes ont été alimentées par la hausse des prix des denrées alimentaires en raison des difficultés d’approvisionnement et de transport (figure 2B). L’inflation a atteint un pic en novembre 2022 avec un taux record de 14,1 % en glissement annuel, avec une forte augmentation des prix des denrées alimentaires (+21,4 %) poussant les ménages les plus pauvres à remplacer les aliments de meilleure qualité par des substituts de moindre qualité".