Sommet UE-Afrique: les espoirs et les absents

« Nous ne sommes pas venus mendier à Bruxelles… mais explorer avec nos partenaires les pistes pour vite nous développer et eux, mieux résister à la crise », affirme un chef d’Etat africain. Le président du Conseil européen répond quant à lui par un proverbe « si tu veux aller vite, vas tout seul… si tu veux aller loin, allons ensemble. »

Les Africains veulent bien sûr parler de tout : de sécurité, de prévention des crises, d’immigration. Mais ils voudraient surtout que l’Europe augmente sensiblement ses investissements en Afrique.

Le dernier sommet tenu en Libye avait débouché sur une stratégie de partenariat et un plan d’action avec l’ambition d’accroître les investissements, les échanges commerciaux et les projets économiques conjoints. Mais sa mise en œuvre a été lente, en partie à cause des troubles nés des printemps arabes puis du terrorisme qui s’est installé dans nombre de pays.

Le sommet va-t-il décider de la création d’un mécanisme financier euro-africain pour apporter les moyens nécessaires à la réalisation des grands projets africains ? En tout cas, selon la Banque africaine de développement, le continent offre actuellement un niveau inégalé de retour sur investissement.

Paix et économie

Déjà mises en exergue lors du sommet France-Afrique en décembre dernier, la paix et l'économie seront de nouveau associées à Bruxelles. Pas de paix sans prospérité et donc, sans essor économique. C’est pour cela, que dès ce mardi, en prologue du sommet, s’est tenu un forum d’affaires entre opérateurs africains et européens : 500 décideurs économiques ont échangé sur la place des jeunes dans la croissance de l’Afrique. Leur formation, le financement des PME ou encore l’accélération des politiques d’intégration régionale ont été au coeur des discussions.

→ A (RE)LIRE : L’UE lance son opération militaire en Centrafrique

Sur les vingt milliards d’euros alloués par l’Europe à l’Afrique dans le cadre du onzième Fonds européen de développement 2014-2020, une part importante devrait être consacrée à ces questions cruciales pour l’émergence du continent. La paix, on peut aussi se doter d’outils pour la préserver. C’est ainsi que l’Europe entend soutenir l’Union africaine dans la constitution d’une force africaine en attente, ainsi que la Capacité africaine de réponse immédiate aux crises (CARIC). 750 millions d’euros seront accordés en ce sens par Bruxelles.

Enfin la prospérité, du point de vue de l’Union européenne, passe aussi par un accroissement des échanges commerciaux, libérés de toutes contraintes douanières et fiscales. C’est ainsi que seront mis en avant à Bruxelles les progrès accomplis en matière d’accords de partenariat économique qui, selon les Européens, devraient bientôt être signés avec la Cédéao.

■ ZOOM : Un sommet sans Zuma

« Il est temps qu’on arrête de nous traiter comme des sujets et qu’on nous dise qui peut venir et qui ne doit pas venir. » Cette petite phrase du président sud-africain Jacob Zuma le week-end dernier a annoncé un message clair. Au centre de la polémique, la liste des invités au sommet Union européenne - Afrique.

Le président zimbabwéen Robert Mugabe n’ira pas non plus à Bruxelles. Il a appelé à un boycott du sommet après le refus de l'UE d'accorder un visa à son épouse. Tous deux sont indésirables en Europe, même si une exception avait été faite pour que le président zimbabwéen puisse assister au sommet.

Autre point de contentieux, l’invitation du Soudan... mais pas de son président, Omar el-Bechir qui est sous mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale. Selon la presse sud-africaine, certains ambassadeurs africains réunis à Addis-Abeba, il y a une dizaine de jours, auraient suggéré le report du sommet, jugeant la liste des invités trop sélective.

Le président sud-africain - qui est en pleine campagne électorale - a donc saisi l’occasion. Il ne viendra pas et envoie sa ministre des Affaires étrangères, Maite Nkoana-Mashabane.



La présidente par intérim de la RCA Catherine Samba-Panza, doit être au coeur d'une rencontre, en marge du sommet, consacrée à la Centrafrique.

« Nous ne sommes pas venus mendier à Bruxelles … mais explorer avec nos partenaires les pistes pour vite nous développer et eux, mieux résister à la crise », affirme un chef d’Etat africain. Le président du Conseil européen répond quant à lui par un proverbe « si tu veux aller vite, vas tout seul… si tu veux aller loin, allons ensemble. »

Les Africains veulent bien sûr parler de tout : de sécurité, de prévention des crises, d’immigration. Mais ils voudraient surtout que l’Europe augmente sensiblement ses investissements en Afrique.

Le dernier sommet tenu en Libye avait débouché sur une stratégie de partenariat et un plan d’action avec l’ambition d’accroître les investissements, les échanges commerciaux et les projets économiques conjoints. Mais sa mise en œuvre a été lente, en partie à cause des troubles nés des printemps arabes puis du terrorisme qui s’est installé dans nombre de pays.

Le sommet va-t-il décider de la création d’un mécanisme financier euro-africain pour apporter les moyens nécessaires à la réalisation des grands projets africains ? En tout cas, selon la Banque africaine de développement, le continent offre actuellement un niveau inégalé de retour sur investissement.

Paix et économie

Déjà mises en exergue lors du sommet France-Afrique en décembre dernier, la paix et l'économie seront de nouveau associées à Bruxelles. Pas de paix sans prospérité et donc, sans essor économique. C’est pour cela, que dès ce mardi, en prologue du sommet, s’est tenu un forum d’affaires entre opérateurs africains et européens : 500 décideurs économiques ont échangé sur la place des jeunes dans la croissance de l’Afrique. Leur formation, le financement des PME ou encore l’accélération des politiques d’intégration régionale ont été au coeur des discussions.

 → A (RE)LIRE : L’UE lance son opération militaire en Centrafrique

Sur les vingt milliards d’euros alloués par l’Europe à l’Afrique dans le cadre du onzième Fonds européen de développement 2014-2020, une part importante devrait être consacrée à ces questions cruciales pour l’émergence du continent. La paix, on peut aussi se doter d’outils pour la préserver. C’est ainsi que l’Europe entend soutenir l’Union africaine dans la constitution d’une force africaine en attente, ainsi que la Capacité africaine de réponse immédiate aux crises (CARIC). 750 millions d’euros seront accordés en ce sens par Bruxelles.

Enfin la prospérité, du point de vue de l’Union européenne, passe aussi par un accroissement des échanges commerciaux, libérés de toutes contraintes douanières et fiscales. C’est ainsi que seront mis en avant à Bruxelles les progrès accomplis en matière d’accords de partenariat économique qui, selon les Européens, devraient bientôt être signés avec la Cédéao.

 ■ ZOOM : Un sommet sans Zuma

« Il est temps qu’on arrête de nous traiter comme des sujets et qu’on nous dise qui peut venir et qui ne doit pas venir. » Cette petite phrase du président sud-africain Jacob Zuma le week-end dernier a annoncé un message clair. Au centre de la polémique, la liste des invités au sommet Union européenne - Afrique.

Le président zimbabwéen Robert Mugabe n’ira pas non plus à Bruxelles. Il a appelé à un boycott du sommet après le refus de l'UE d'accorder un visa à son épouse. Tous deux sont indésirables en Europe, même si une exception avait été faite pour que le président zimbabwéen puisse assister au sommet.

Autre point de contentieux, l’invitation du Soudan... mais pas de son président, Omar el-Bechir qui est sous mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale. Selon la presse sud-africaine, certains ambassadeurs africains réunis à Addis-Abeba, il y a une dizaine de jours, auraient suggéré le report du sommet, jugeant la liste des invités trop sélective.

Le président sud-africain - qui est en pleine campagne électorale - a donc saisi l’occasion. Il ne viendra pas et envoie sa ministre des Affaires étrangères, Maite Nkoana-Mashabane.

Source : Rfi.fr
 



Mercredi 2 Avril 2014 10:35


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