Depuis environ cinq ans, certains choix de la Turquie provoquent le doute, voire le malaise, au sein de l’Otan. Quand elle achète à la Russie un système de défense tout en le sachant incompatible avec ceux de l’Alliance atlantique, quand elle lance des offensives dans le nord de la Syrie, quand ses bateaux confrontent des navires grecs en Méditerranée orientale, ou français au large des côtes libyennes, des États membres comme la France ou les États-Unis l’accusent de ne pas se comporter en allié.
Les autorités d’Ankara soutiennent au contraire que leur pays demeure un pilier de l’Otan sur son flanc sud et que loin de nuire à l’Alliance au profit de la Russie, la Turquie serait en fait la seule à contenir les ambitions russes en Syrie, en Libye ou ailleurs.
Le problème, c’est que la Turquie se sent à la fois menacée et enhardie par l’affaiblissement ou l’instabilité chronique de ses voisins du Moyen-Orient – Iran, Irak, Syrie… –, au moment où les États-Unis se désengagent de la région. Elle veut donc jouer sur tous les tableaux pour préserver et maximiser ses intérêts. Mais cette prétention à l’indépendance, qui soutient par ailleurs tout un discours électoral en interne, s’accommode mal des logiques d’Alliance. Et cela ne semble pas près de changer.
Les autorités d’Ankara soutiennent au contraire que leur pays demeure un pilier de l’Otan sur son flanc sud et que loin de nuire à l’Alliance au profit de la Russie, la Turquie serait en fait la seule à contenir les ambitions russes en Syrie, en Libye ou ailleurs.
Le problème, c’est que la Turquie se sent à la fois menacée et enhardie par l’affaiblissement ou l’instabilité chronique de ses voisins du Moyen-Orient – Iran, Irak, Syrie… –, au moment où les États-Unis se désengagent de la région. Elle veut donc jouer sur tous les tableaux pour préserver et maximiser ses intérêts. Mais cette prétention à l’indépendance, qui soutient par ailleurs tout un discours électoral en interne, s’accommode mal des logiques d’Alliance. Et cela ne semble pas près de changer.