Jeudi 5 mars à Khartoum, le président soudanais Omar el-Béchir a prononcé un discours musclé devant les manifestants venus le soutenir suite à la décision de la CPI. (Photo: Reuters)
Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'Union africaine s’est réuni, ce jeudi à Addis-Abeba, en séance extraordinaire, sur la question du mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale contre le président soudanais Omar el-Béchir. Le CPS a décidé de demander au président de la Commission de l’UA de dépêcher, dans les plus brefs délais, une délégation de haut niveau à New York pour entreprendre des démarches auprès du Conseil de sécurité et du Secrétaire général de l’ONU.
Selon Bruno Nondama Zidouema, ambassadeur du Burkina Faso et président du CPS cette délégation sera chargée d’entreprendre des démarches en vue de la suspension de la procédure en cours, « pour permettre et donner une chance de paix au Soudan ».
La position de l'Union africaine est partagée par l'Afrique du Sud, qui qualifie de « regrettable » le mandat d'arrêt contre Omar el-Béchir. La Syrie, la Ligue arabe, l'Iran et le parti Hezbollah chiite libanais ont dénoncé à leur tour ce mandat d'arrêt.
La Chine « regrette » également la décision de la CPI, ce qui n’est pas très surprenant, étant donné que Pékin a toujours protégé l'un de ses principaux partenaires économiques africains. En tout cas, maintenant qu'il est émis, ce mandat pourrait être très difficile à exécuter, de l'avis des analystes, étant donné que la CPI ne dispose d'aucune force de police propre et dépend de la volonté des Etats pour l'exécution des mandats d'arrêt.
Plus de 10 000 personnes ont manifesté, jeudi 5 mars, à Khartoum. Parmi les manifestants, le président du Soudan, Omar el-Béchir, qui est allé dire dans la rue tout le mal qu'il pensait de la communauté internationale, après l'émission du mandat d'arrêt de la CPI. Le chef d’Etat soudanais a considéré que ce mandat pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité au Darfour est une forme de « néocolonialisme ». Les véritables criminels pour el-Béchir « ce sont les dirigeants des Etats-Unis, de l'Europe, mais aussi les Juifs ». Un discours musclé, entrecoupé de professions de foi islamiques, le tout devant une foule toute acquise à sa cause. Omar el-Béchir n'a pas manqué non plus, comme à son habitude, de se livrer à son petit pas de danse traditionnel.
Le président soudanais a ordonné l'expulsion d'au moins 13 organisations humanitaires qui, selon lui, « ont violé les lois du pays ». Médecins sans frontières (MSF) et Action contre la faim (ACF) - qui ont été « invitées » à quitter le Darfour - ont déjà mis en garde contre les conséquences « terribles » de ces retraits, car les premières victimes seront bien sûr les réfugiés. La Commission européenne, les Etats-Unis et le Secrétaire général de l’Onu ont appelé Khartoum à réintégrer ces ONG.
Source: RFI
Selon Bruno Nondama Zidouema, ambassadeur du Burkina Faso et président du CPS cette délégation sera chargée d’entreprendre des démarches en vue de la suspension de la procédure en cours, « pour permettre et donner une chance de paix au Soudan ».
La position de l'Union africaine est partagée par l'Afrique du Sud, qui qualifie de « regrettable » le mandat d'arrêt contre Omar el-Béchir. La Syrie, la Ligue arabe, l'Iran et le parti Hezbollah chiite libanais ont dénoncé à leur tour ce mandat d'arrêt.
La Chine « regrette » également la décision de la CPI, ce qui n’est pas très surprenant, étant donné que Pékin a toujours protégé l'un de ses principaux partenaires économiques africains. En tout cas, maintenant qu'il est émis, ce mandat pourrait être très difficile à exécuter, de l'avis des analystes, étant donné que la CPI ne dispose d'aucune force de police propre et dépend de la volonté des Etats pour l'exécution des mandats d'arrêt.
Plus de 10 000 personnes ont manifesté, jeudi 5 mars, à Khartoum. Parmi les manifestants, le président du Soudan, Omar el-Béchir, qui est allé dire dans la rue tout le mal qu'il pensait de la communauté internationale, après l'émission du mandat d'arrêt de la CPI. Le chef d’Etat soudanais a considéré que ce mandat pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité au Darfour est une forme de « néocolonialisme ». Les véritables criminels pour el-Béchir « ce sont les dirigeants des Etats-Unis, de l'Europe, mais aussi les Juifs ». Un discours musclé, entrecoupé de professions de foi islamiques, le tout devant une foule toute acquise à sa cause. Omar el-Béchir n'a pas manqué non plus, comme à son habitude, de se livrer à son petit pas de danse traditionnel.
Le président soudanais a ordonné l'expulsion d'au moins 13 organisations humanitaires qui, selon lui, « ont violé les lois du pays ». Médecins sans frontières (MSF) et Action contre la faim (ACF) - qui ont été « invitées » à quitter le Darfour - ont déjà mis en garde contre les conséquences « terribles » de ces retraits, car les premières victimes seront bien sûr les réfugiés. La Commission européenne, les Etats-Unis et le Secrétaire général de l’Onu ont appelé Khartoum à réintégrer ces ONG.
Source: RFI