Dans une interview acordée à l'agence Reuters l'ancien vice-président s'insurge. «Je ne vois pas pourquoi j'aurais à répondre d'une tentative de coup d'Etat qui n'a jamais eu lieu », affirme-t-il avant d'ajouter, « c'est une nouvelle manoeuvre pour faire capoter les négociations de paix ».
Cette semaine la justice sud-soudanaise a formellement inculpé Machar de tentative de coup d'Etat pour les évènements du 15 décembre qui ont déclenché l'insurrection d'une partie de l'armée. Ce jour-là, des élements proches de Riek Machar et d'autres fidèles à Salva Kiir s'affrontaient dans les rues de Juba déclenchant la fuite de l'ancien président et le mouvement d'insurrection.
Une autorité intérimaire
La thèse d'une tentative de coup d'Etat, avancée par la présidence, a toujours été niée par Riek Machar. Washington a également exprimé des doutes, tandis que Rebecca Garang, la veuve du père de l'indépendance, a tout simplement accusé le président Kiir de répandre des mensonges. Toujours est-il que depuis la conclusion d'une trêve le 23 janvier, les deux camps doivent s'entendre à la fois sur la surveillance du cessez-le-feu ainsi que sur une sortie de crise politique.
Riek Machar a déjà ses idées. Il estime que le président Salva Kiir doit démissionner et laisser place à une autorité intérimaire en attendant les élections de 2015.
Source : Rfi.fr