Trois chefs militaires de chaque bord sont visés. Côté gouvernemental, le chef de la garde du président Salva Kiir, Marial Chanuong Yol Mangok, est sanctionné. Ses hommes sont accusés d'avoir massacré des centaines de civils d'ethnie Nuer à Juba, dès le début du conflit. Sur la liste également, Gabriel Jok Riak. Il est accusé d'avoir violé plusieurs cessez-le-feu. Et puis Santino Deng Wol. C'est ce général qui a mené en mai dernier une offensive dans l'Etat d'Unité au cours de laquelle femmes, enfants et vieillards ont été massacrés.
En face, visés par ces sanctions onusiennes, Simon Gatwetch Dual, qui, selon l'ONU, a lancé une offensive dans l'Etat de Jonglei en février et pris pour cible des civils ; James Koang Chuol dont les hommes ont attaqué des hôpitaux, des écoles et des camps des Nations Unies dans l'Etat d'Unité. Et enfin Peter Gadet, chef d'état-major adjoint des forces rebelles fidèles à Riek Machar. Ses forces sont accusées d'avoir pris pour cibles des civils en raison de leur appartenance ethnique lors d'une offensive sur la ville de Benthiou en avril 2014.
Ces sanctions, voulues par les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France, interviennent alors que l'ONU et l'Unicef viennent de publier des rapports accablants sur les atrocités commises par les belligérants sur les civils, en particulier les femmes et les enfants.