Depuis le 9 mai dernier, date de leur première poignée de main, Riek Machar et Salva Kiir ont-il progressé sur le chemin de la paix ? Rien n'est moins certain. Si le cessez-le-feu conclu ce jour-là a été globalement respecté, il n'a pas totalement fait taire les armes. Des combats ont eu lieu ce week-end près de la localité de Renk, dans l'Etat du Haut-Nil.
Mais surtout, si les positions militaires sont plus ou moins gelées, aucune logique de désescalade n'a été enclenchée. Salva Kiir continue de recevoir un appui vital de la part de l'armée ougandaise. Riek Machar plaide sa cause dans la sous-région, et s'apprête à se rendre à Khartoum, tandis qu'un influent général a fait défection pour rejoindre la rébellion la semaine dernière.
Sur le plan politique, la préparation des pourparlers a donné lieu à d'intenses débats au cours d'un symposium dans la capitale éthiopienne. Le pouvoir, la rébellion, la société civile : les religieux et les chefs traditionnels ont discuté durant trois jours de ces sujets et de la formation d'une direction collégiale et d'une réforme du système fédéral.
Reste à savoir si les recommandations du symposium seront suivies par les deux leaders. Pour l'instant, certains généraux de Riek Machar ont fait savoir qu'en cas d'échec des pourparlers, ils avanceraient sur la ville de Bor, à deux cents kilomètres de la capitale Juba.
Source : Rfi.fr