L'heure est aux comptes au Soudan du Sud, et ils semblent lourds. 24 heures après le cessez-le-feu signé par les deux parties, l'ONU a annoncé que 36 000 personnes à Juba ont dû fuir de chez eux à cause des combats.
L'IGAD, l'Autorité intergouvernementale pour le développement, plaide pour l'ouverture de corridors humanitaires. Et pour cause, les barrages routiers ont empêché la libre circulation des forces onusiennes et des ONG, peste un diplomate de l'organisation qui regroupe huit pays d'Afrique de l'Est.
La Minuss critiquée
La Minuss, la mission de l'ONU pour le Soudan du Sud, est pointée du doigt de toute part pour son inaction ce week-end. Ban Ki-moon a appelé lundi à en renforcer les effectifs, alors que dans le camp de Riek Machar, on réclame une plus forte implication des forces onusiennes. « Si une troisième partie, la Minuss, pouvait créer une zone tampon, alors peut-être que le cessez-le-feu pourra durer », estime James Gatdek Dak est le porte-parole du SPLA/IO (SLPA/In Opposition), groupe fidèle au vice-président Riek Machar.
Le bilan du nombre de morts reste lui encore inconnu. On sait selon des sources locales que pour l'instant près de 300 personnes ont été tuées. Mais c'est un chiffre qui devrait évoluer puisqu'il ne concerne que la seule journée de vendredi.
Les forces loyalistes et les ex-rebelles qui s'affrontaient jusque là semblent rentrés dans les casernes, et les magasins rouvrent peu à peu dans certains quartiers de la ville. Mardi matin, les gens sont sortis pour se ravitailler, beaucoup étant restés enfermés pendant plusieurs jours.
Les vols ont par ailleurs repris ce mardi à l'aéroport de Juba, mais seulement pour l'évacuation d'équipes d'ONG et de ressortissants étrangers, a indiqué le ministre de l'Information. Les Indiens, les Japonais et les Ougandais ont ainsi indiqué qu'ils évacuaient tous leurs ressortissants du pays. Les vols commerciaux devraient selon plusieurs sources reprendre ce mercredi matin.
Fragile cessez-le-feu
Ce cessez-le-feu est respecté depuis lundi, mais une question reste sur toutes les lèvres : est-ce que le président Salva Kiir et le vice-président Riek Machar sont vraiment aux commandes de leurs troupes et vont-ils pouvoir contrôler les éléments les plus radicaux ?
Dans la ville, en marge de ces violences, des pillages ont été signalés lundi soir et pendant la nuit, principalement par des militaires. La situation reste donc encore tendue à Juba, chacun attend de voir le déroulement des prochains jours. Des répercussions sont aussi à craindre ailleurs dans le pays.
La commission de l'Union africaine de suivi et d’évaluation de l’accord de paix sur le Soudan du Sud a pour sa part appelé les deux parties à un retour immédiat à l'accord de paix signé en août 2015. Mais comme un signe de la précarité du cessez-le-feu, même l'équipe de cette commission devrait quitter Juba.
Source: Rfi.fr
L'IGAD, l'Autorité intergouvernementale pour le développement, plaide pour l'ouverture de corridors humanitaires. Et pour cause, les barrages routiers ont empêché la libre circulation des forces onusiennes et des ONG, peste un diplomate de l'organisation qui regroupe huit pays d'Afrique de l'Est.
La Minuss critiquée
La Minuss, la mission de l'ONU pour le Soudan du Sud, est pointée du doigt de toute part pour son inaction ce week-end. Ban Ki-moon a appelé lundi à en renforcer les effectifs, alors que dans le camp de Riek Machar, on réclame une plus forte implication des forces onusiennes. « Si une troisième partie, la Minuss, pouvait créer une zone tampon, alors peut-être que le cessez-le-feu pourra durer », estime James Gatdek Dak est le porte-parole du SPLA/IO (SLPA/In Opposition), groupe fidèle au vice-président Riek Machar.
Le bilan du nombre de morts reste lui encore inconnu. On sait selon des sources locales que pour l'instant près de 300 personnes ont été tuées. Mais c'est un chiffre qui devrait évoluer puisqu'il ne concerne que la seule journée de vendredi.
Les forces loyalistes et les ex-rebelles qui s'affrontaient jusque là semblent rentrés dans les casernes, et les magasins rouvrent peu à peu dans certains quartiers de la ville. Mardi matin, les gens sont sortis pour se ravitailler, beaucoup étant restés enfermés pendant plusieurs jours.
Les vols ont par ailleurs repris ce mardi à l'aéroport de Juba, mais seulement pour l'évacuation d'équipes d'ONG et de ressortissants étrangers, a indiqué le ministre de l'Information. Les Indiens, les Japonais et les Ougandais ont ainsi indiqué qu'ils évacuaient tous leurs ressortissants du pays. Les vols commerciaux devraient selon plusieurs sources reprendre ce mercredi matin.
Fragile cessez-le-feu
Ce cessez-le-feu est respecté depuis lundi, mais une question reste sur toutes les lèvres : est-ce que le président Salva Kiir et le vice-président Riek Machar sont vraiment aux commandes de leurs troupes et vont-ils pouvoir contrôler les éléments les plus radicaux ?
Dans la ville, en marge de ces violences, des pillages ont été signalés lundi soir et pendant la nuit, principalement par des militaires. La situation reste donc encore tendue à Juba, chacun attend de voir le déroulement des prochains jours. Des répercussions sont aussi à craindre ailleurs dans le pays.
La commission de l'Union africaine de suivi et d’évaluation de l’accord de paix sur le Soudan du Sud a pour sa part appelé les deux parties à un retour immédiat à l'accord de paix signé en août 2015. Mais comme un signe de la précarité du cessez-le-feu, même l'équipe de cette commission devrait quitter Juba.
Source: Rfi.fr
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