Sadek al-Mahdi, également chef de la confrérie islamique el-Ansar doit comparaître la semaine prochaine devant un tribunal qui doit lui signifier les charges exactes retenues contre lui. Il avait dénoncé les exactions commises, notamment au Darfour, par les troupes d’intervention rapides - les fameuses « rapid support force » - créées par les services de renseignements soudanais (NISS, National Intelligence Special Service) et révélé la présence d’éléments étrangers au sein de ces forces.
Résolution
Il faut rappeler que les Etats-Unis et la Grande-Bretagne avaient, début mai, présenté une résolution au Conseil de sécurité de l’ONU pour condamner les actions de cette force spéciale, résolution rejetée en raison de l’opposition de la Russie et de la Chine. Sadek al-Mahdi, par ses déclarations, a crédibilisé les accusations de l’ONU, ce qui a fortement déplu aux services de renseignements soudanais qui ont demandé sa mise en examen.
Malgré son emprisonnement, Sadek al-Mahdi a déclaré que son parti participerait à la Conférence du dialogue initiée par le pouvoir en vue d’engager les réformes politiques. Selon lui, les intérêts du pays priment sur sa personne.
Source : Rfi.fr