En dénonçant « la conspiration du silence » qui règne à la Minuad, Aïcha el-Basri voulait secouer les esprits et mettre un terme à un scandal. La porte-parole démissionaire de la Minuad a réussi au-delà de toute espérance. En effet, Fatou Bensouda, procureure de la Cour pénale internationale (CPI) veut que l'ONU fassse toute la lumière et qu'elle prenne le cas échant « les mesures appropriées ».
Selon Aïcha el-Basri, « la Minuad a observé le gouvernement soudanais et ses milices alliées bombarder et brûler des villages au Darfour sans jamais le dénoncer publiquement », avant d’ajouter sur nos antennes, il y a deux mois, que « dans de nombreux cas, des civils ont été abattus devant les casques bleus ».
La CPI veut désormais savoir si les chefs de la Minuad ont manipulé la mission afin de cacher ces faits. Fatou Bensouda - qui a notamment reçu l'appui de la France et de la Grande-Bretagne pour réclamer une enquête - a aussi fustigé l'incapacité du Conseil de sécurité de l'ONU à faire arrêter les responsables soudanais inculpés par la CPI pour les crimes commis au Darfour et en particulier, le président soudanais Omar el-Béchir.
« Il faut que le Conseil change radicalement son approche à propos de l'arrestation de suspects au Darfour », a martelé la procureure de la CPI.
Source : Rfi.fr
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