Dès ce dimanche, le Conseil militaire de transition actuellement au pouvoir sera dissous. Il sera remplacé dimanche par un conseil souverain, composé de six civils et de cinq militaires.
Cette institution, qui chapeautera toute la transition, sera dirigée par un militaire pendant les 21 premiers mois, avant de passer sous le contrôle d'un civil pour les 18 mois restants. Mais elle désignera d'abord le Premier ministre qui prêtera serment le 21 aout.
Les Forces de la liberté et du changement, fer de lance de la contestation, ont d'ores et déjà choisi leur candidat pour ce poste. Il s'agit d'Abdallah Hamdok, un économiste, ancien haut fonctionnaire de l'ONU. S'il est approuvé par le conseil, il devra rapidement nommer un gouvernement de vingt ministres au maximum. Le Parlement devra quant à lui être formé dans les 90 jours après la signature de l'accord.
Les trois institutions devront ensuite veiller à la mise en œuvre des principes listés dans le texte : pluralisme politique, droits des femmes, ou encore égalité de tous devant la loi. Sans oublier de gérer les conflits dans le pays. La question des processus de paix dans les États du Darfour, du Kordofan du Sud et du Nil Bleu continue de faire polémique au sein des signataires.
Si des accords de paix ne sont pas signés avec les régions en conflit, cela risquerait de réduire les chances de la paix dans tout le pays. D'ailleurs, le mouvement révolutionnaire, composé de trois mouvements armés, qui cherchait des garanties pour la paix, a exprimé sa réticence à l'accord politique.
Le mouvement révolutionnaire fait pourtant partie de la coalition des forces pour la liberté et le changement. Pour lui, ne pas inclure une close dans l’accord sur une paix globale et durable au Soudan, est une « erreur stratégique » qui aura des conséquences sur l’avenir du pays.
La junte cèdera-t-elle le pouvoir ?
Cette transition politique marque un tournant pour le pays en 63 ans d’indépendance. Les civils n'ont eu accès au pouvoir qu'à trois périodes, qui se réduisent à seulement onze ans. À chaque fois, par un coup d'État, les militaires mettaient fin à l'expérience de démocratie naissante. Ils ont gouverné le pays durant 54 ans.
Les protestataires soudanais craignent aujourd'hui que ce même scénario se répète, durant une période transitoire qui dépasse les trois ans. Les islamistes et les partisans de l'ancien régime sont toujours là. Ils sont présents dans tous les appareils de l'État et risquent à tout moment de tenter un coup de force.
Mais la rue soudanaise s’inquiète surtout de la junte militaire qui participe au pouvoir pendant cette période de transition. Depuis le massacre de Khartoum qui a visé les manifestants, le 3 juin dernier, la confiance entre les militaires et les protestataires est rompue. Plusieurs observateurs font remarquer que des indices existent sur la volonté des militaires de garder le pouvoir. Ils n'ont signé l'accord que suite à des pressions internationales.
De plus, la présence du général Mohamed Hamdan Daglo, surnommé Hemeti, au conseil souverain ne rassure pas les protestataires. Les forces que dirige ce militaire sont accusées de semer la terreur à Khartoum, comme jadis au Darfour.
Cette institution, qui chapeautera toute la transition, sera dirigée par un militaire pendant les 21 premiers mois, avant de passer sous le contrôle d'un civil pour les 18 mois restants. Mais elle désignera d'abord le Premier ministre qui prêtera serment le 21 aout.
Les Forces de la liberté et du changement, fer de lance de la contestation, ont d'ores et déjà choisi leur candidat pour ce poste. Il s'agit d'Abdallah Hamdok, un économiste, ancien haut fonctionnaire de l'ONU. S'il est approuvé par le conseil, il devra rapidement nommer un gouvernement de vingt ministres au maximum. Le Parlement devra quant à lui être formé dans les 90 jours après la signature de l'accord.
Les trois institutions devront ensuite veiller à la mise en œuvre des principes listés dans le texte : pluralisme politique, droits des femmes, ou encore égalité de tous devant la loi. Sans oublier de gérer les conflits dans le pays. La question des processus de paix dans les États du Darfour, du Kordofan du Sud et du Nil Bleu continue de faire polémique au sein des signataires.
Si des accords de paix ne sont pas signés avec les régions en conflit, cela risquerait de réduire les chances de la paix dans tout le pays. D'ailleurs, le mouvement révolutionnaire, composé de trois mouvements armés, qui cherchait des garanties pour la paix, a exprimé sa réticence à l'accord politique.
Le mouvement révolutionnaire fait pourtant partie de la coalition des forces pour la liberté et le changement. Pour lui, ne pas inclure une close dans l’accord sur une paix globale et durable au Soudan, est une « erreur stratégique » qui aura des conséquences sur l’avenir du pays.
La junte cèdera-t-elle le pouvoir ?
Cette transition politique marque un tournant pour le pays en 63 ans d’indépendance. Les civils n'ont eu accès au pouvoir qu'à trois périodes, qui se réduisent à seulement onze ans. À chaque fois, par un coup d'État, les militaires mettaient fin à l'expérience de démocratie naissante. Ils ont gouverné le pays durant 54 ans.
Les protestataires soudanais craignent aujourd'hui que ce même scénario se répète, durant une période transitoire qui dépasse les trois ans. Les islamistes et les partisans de l'ancien régime sont toujours là. Ils sont présents dans tous les appareils de l'État et risquent à tout moment de tenter un coup de force.
Mais la rue soudanaise s’inquiète surtout de la junte militaire qui participe au pouvoir pendant cette période de transition. Depuis le massacre de Khartoum qui a visé les manifestants, le 3 juin dernier, la confiance entre les militaires et les protestataires est rompue. Plusieurs observateurs font remarquer que des indices existent sur la volonté des militaires de garder le pouvoir. Ils n'ont signé l'accord que suite à des pressions internationales.
De plus, la présence du général Mohamed Hamdan Daglo, surnommé Hemeti, au conseil souverain ne rassure pas les protestataires. Les forces que dirige ce militaire sont accusées de semer la terreur à Khartoum, comme jadis au Darfour.