Une station essence de Karthoum, le 26 juin 2012. Le gouvernement soudanais a décidé la hausse du prix du litre de fuel à la pompe. Reuters/Stringer
Dix jours après le début des manifestations, les dirigeants soudanais paraissent inébranlables. Les rassemblements sont systématiquement dispersés et le ministre des Finances a annoncé qu'il ne reviendrait pas sur les mesures d'austérité destinées à combler le gouffre de deux milliards et demi de dollars dans le budget. Quant au président Omar el-Béchir, il minimise le mouvement de protestation et ricane publiquement à l'idée d'un « printemps arabe » version soudanaise.
Pourtant, en coulisse, cette belle assurance n'est plus aussi patente. Signe de la nervosité des autorités, le principal parti d'opposition, le parti Oumma, s'est vu interdire d'organiser des rassemblements devant son siège. Il est par ailleurs accusé par le NCP (Parti du congrès national), le parti au pouvoir, de vouloir la chute du régime.
Enfin, certains analystes s'inquiètent de voir le NCP perdre le maillage qui lui permet de contrôler le pays depuis deux décennies. En effet, suite aux mesures d'austérité, les gouvernorats locaux et leurs ministres ont dû démissionner et les nouvelles équipes n'auront plus ni la taille ni les moyens des précédentes.
Le NCP risque de voir son influence s'amenuiser au même rythme que les finances de l'Etat. Le Soudan est en quasi faillite suite à l'effondrement des revenus pétroliers consécutif à l'indépendance du Soudan du Sud. Khartoum paye le fait de n'avoir pas su négocier un accord de partage de la rente pétrolière avec Juba.
Le vent du « printemps arabe » soufflerait-il sur le Soudan ?
Les manifestations qui ont commencé à Khartoum se sont étendues ces derniers jours aux villes orientales de Gedaref et El-Obeid et l’on peut craindre que la contestation ne se répande à l’ensemble du pays.
Amed Soliman, Spécialiste du Soudan au centre d'analyse Chatham House, basé à Londres
"Les manifestations sont encore assez localisées tant géographiquement à Khartoum qu’en terme de nombre de participants mais il y a des signes qui montrent une extension du phénomène (…) Il y a d’ailleurs des similitudes claires avec ce que l’on a vu ailleurs dans le monde arabe. (…) Des partis comme le parti Oumma sont désormais suffisamment mobilisés et cohérents pour produire une alternative au régime..."
Source: RFI
Pourtant, en coulisse, cette belle assurance n'est plus aussi patente. Signe de la nervosité des autorités, le principal parti d'opposition, le parti Oumma, s'est vu interdire d'organiser des rassemblements devant son siège. Il est par ailleurs accusé par le NCP (Parti du congrès national), le parti au pouvoir, de vouloir la chute du régime.
Enfin, certains analystes s'inquiètent de voir le NCP perdre le maillage qui lui permet de contrôler le pays depuis deux décennies. En effet, suite aux mesures d'austérité, les gouvernorats locaux et leurs ministres ont dû démissionner et les nouvelles équipes n'auront plus ni la taille ni les moyens des précédentes.
Le NCP risque de voir son influence s'amenuiser au même rythme que les finances de l'Etat. Le Soudan est en quasi faillite suite à l'effondrement des revenus pétroliers consécutif à l'indépendance du Soudan du Sud. Khartoum paye le fait de n'avoir pas su négocier un accord de partage de la rente pétrolière avec Juba.
Le vent du « printemps arabe » soufflerait-il sur le Soudan ?
Les manifestations qui ont commencé à Khartoum se sont étendues ces derniers jours aux villes orientales de Gedaref et El-Obeid et l’on peut craindre que la contestation ne se répande à l’ensemble du pays.
Amed Soliman, Spécialiste du Soudan au centre d'analyse Chatham House, basé à Londres
"Les manifestations sont encore assez localisées tant géographiquement à Khartoum qu’en terme de nombre de participants mais il y a des signes qui montrent une extension du phénomène (…) Il y a d’ailleurs des similitudes claires avec ce que l’on a vu ailleurs dans le monde arabe. (…) Des partis comme le parti Oumma sont désormais suffisamment mobilisés et cohérents pour produire une alternative au régime..."
Source: RFI
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